Cyr Ulysse Joseph Chevalier est né le 24 février 1841, au hasard d’une garnison de son père, médecin militaire, à Rambouillet (Seine-et-Oise). Témoins : Armand Moussu, docteur en médecine, chirurgien, aide major, et le comte Victor de Closmadeuc, colonel, tous deux du même régiment que son père. Il est d’une famille romanaise. Ses grands-parents paternels sont André Cyr Chevalier (Romans, 1781-1853) et Thérèse Françoise Bossan (Romans 1774-1848). Ses grands-parents maternels sont Joseph François Roux (Chabeuil [Drôme] 1778-Romans 1841), le fondateur des Tanneries Roux de Romans, et Claire Rosalie Clément (Romans 1785-1835).
Son père, Jean André Ulysse (Romans, 16 juillet 1804-17 novembre 1892), est chirurgien-major du 9e régiment de cuirassiers depuis 1827, au temps où les régiments ne séjournaient que peu de temps dans chaque ville. Rambouillet est sa septième ville de garnison ; il suit encore son régiment à Sarreguemines ; en 1849, il prend la direction des hôpitaux militaires de Dunkerque, puis de Phalsbourg. Dans toutes ces villes, il s’intéresse à l’histoire, l’archéologie, la géologie et la botanique locales, et il emmène avec lui son fils dès son plus jeune âge. Sa première femme, Marie Sophie Roux (Romans 18 juillet 1815-Marches [Drôme] 27 avril 1848), mère d’Ulysse, meurt à l’âge de 32 ans. Après trente ans de service, en 1853, il rentre à Romans et épouse en secondes noces Constance Eugénie Bruel, originaire elle aussi de Romans. Il se consacre alors pendant plus de trente ans à l’histoire de sa ville natale et publie de nombreux travaux. Trois volumes posthumes regroupent les manuscrits qu’il laisse à sa mort (XX + 327 p. ; 366 p. ; XIV + 323 p.) ; ils sont publiés par Charles Mossant, de Bourg-de-Péage. Par ses travaux, il a donné le goût de la recherche historique à son fils (qui aide Ch. Mossant pour mettre en ordre les manuscrits), comme à son neveu le chanoine Jules Chevalier.
Ulysse Chevalier commence ses études en 1849 à Dunkerque et à Phalsbourg, les poursuit à Romans, quitte le collège à 17 ans et s’instruit seul pendant quatre années. C’est alors qu’il se passionne pour la recherche historique. Accompagnant son père, il fréquente le salon de Paul-Émile Giraud, érudit, bibliophile et historien, ancien maire de Romans, ancien député de l’Isère sous la Monarchie de Juillet (1831-1846), qui lui donne accès à sa très riche bibliothèque de livres et de manuscrits sur l’histoire locale, lui demande de transcrire certains documents. Il entre au grand séminaire de Romans en 1862, situé en face du domicile de son père, et par faveur, rentre tous les soirs chez lui où il se passionne pour l’histoire. Sous-diacre le 10 juin 1865, il achève ses études au grand séminaire et, en attendant son ordination, il publie l’édition savante du Bréviaire de Saint-Barnard (1865). En septembre 1865, il part à Paris avec Paul-Émile Giraud qui le présente à Léopold Delisle ; ce dernier est alors responsable du cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale– il en devient administrateur général en 1874 –, et facilite ses recherches aux Archives nationales, à la BN, aux archives de Saint-Sulpice. L’amitié avec L. Delisle, illustrée par une abondante correspondance scientifique, durera jusqu’à la mort de ce dernier (1910). Diacre le 26 mai 1866, ordonné prêtre le 30 mai 1867, il a l’autorisation de continuer ses travaux, mais accepte de desservir bénévolement à partir de 1870, pendant une dizaine d’années, une petite paroisse, celle de la chapelle de Saint-Maurice des Granges. Ensuite, il enseigne l’histoire ecclésiastique aux facultés catholiques de Lyon de 1887 à 1895, et l’archéologie au grand séminaire de Romans à partir de 1891. Il est nommé chanoine honoraire dans différents diocèses : Valence (1877), Lyon (1892), Marseille (1899), Grenoble (1900), et Bayeux (1902). En fait, il demeure à Romans toute sa vie et ne voyage que rarement ; il effectue deux missions en Angleterre pour le ministère de l’Instruction publique en 1873 et 1875, sinon il ne se déplace que peu : quelques rares voyages à Paris, encore plus rares en Italie et en Espagne (1891) pour dépouiller des archives.
Après son premier séjour parisien et sa rencontre avec Delisle, il entrevoit très vite ce qui sera l’œuvre de toute sa vie : mettre à la portée des chercheurs des documents sûrs soit en version intégrale, soit résumés avec notes explicatives. Il commence à collaborer avec les sociétés savantes dès 1866 et présente les ressources des archives et de la Bibliothèque nationale sur l’histoire du Dauphiné. Il prépare aussi, à la demande de J. P. Migne, l’auteur des patrologies grecque et latine, un répertoire bibliographique des pères de l’Église jusqu’au xiiie siècle. Il travaille parallèlement sur l’histoire de l’Église et de la liturgie, déplorant le manque de sens critique, parfois occulté par des « préoccupations apologétiques » qui discréditent ces disciplines. Ainsi, afin de mieux servir la religion, commence son combat pour la vérité historique. Il est proche du chanoine Joseph Hyacinthe Albanès de Marseille, dont il publie et complète les notes manuscrites sur l’histoire des évêchés et abbayes de France. Il collabore activement aux Congrès scientifiques internationaux des catholiques de la fin du xixe siècle qui travaillent dans le même sens. De 1880 à 1903, il anime avec la même volonté, une revue, le Bulletin d’histoire ecclésiastique et d’archéologie religieuse des diocèses de Valence, Gap et Grenoble à laquelle le pape Léon XIII apporte son soutien par un bref de du 20 mai 1887.
L’essentiel de ses longues journées de travail est consacré à la publication et aux commentaires de documents inédits, notamment sur l’histoire médiévale dauphinoise civile et religieuse ainsi que sur les anciens rituels catholiques, mais tout l’intéresse, il dépasse souvent le cadre du seul Dauphiné ; il décrypte le Mystère des trois doms, ce qui lui permet de faire une étude précise du théâtre à Romans au Moyen Âge. Soucieux d’aider les autres historiens, il rédige un outil de travail, le Répertoire des sources historiques du Moyen Âge, avec une première partie sur les hommes, une seconde partie sur les noms de lieux, œuvre qu’il complète et corrige pour une seconde édition. Son rapporteur à l’Institut, Noël Valois, dira que cet ouvrage a « changé du tout au tout [...] les conditions de travail pour les médiévistes et les chartistes ». Parallèlement, il prépare une compilation du même genre sur les hymnes sacrés ; plus de 40 000 hymnes de l’Église romaine sont dans son Repertorium hymnologicum qu’il améliore pendant de longues années. Dans la collection Bibliothèque liturgique qu’il dirige, il publie les ordinaires, les constitutions et les institutions liturgiques de divers établissements ecclésiastiques. Toujours à la recherche d’une épuration de l’histoire ecclésiastique, devant la Société savoisienne d’histoire et d’archéologie, il soulève la question de l’authenticité du Saint-Suaire de Turin (1899) et affirme, en s’appuyant sur les textes, que ce ne peut être qu’une copie. De nombreux adversaires dont Paul Vignon et Arthur Loth essayent de réfuter sa démonstration. Il répond. Il provoque un scandale qui se prolonge jusqu’à notre époque (Emmanuel Poulle, « Le linceul de Turin, victime d’Ulysse Chevalier », Rev. d’hist. de l’Église de France, 2009, p. 343-358). En pleine bataille, il réitère avec la légende qui entoure la Santa casa de Notre-Dame de Lorette (sur ce point, sa thèse est confirmée par Yves-Marie Bercé, Lorette aux xvie et xviie siècles, Pr. univ. Paris-Sorbonne, 2011). La dernière querelle est si violente que ses adversaires demandent, en vain, au Saint-Siège son excommunication. Ces controverses sont débattues jusqu’à l’Institut de France qui tranche en faveur de Chevalier, en lui accordant une médaille pour un texte sur le Saint-Suaire. Enfin, œuvre de toute sa vie, qu’il conçoit dès 1866 et n’achève que le 1er juillet 1923, le Regeste dauphinois réunit et annote plus de 41 500 documents concernant l’histoire du Dauphiné depuis ses origines jusqu’à son rattachement en 1349 au royaume de France. Couronnement d’une longue carrière de travail et reconnaissance de ses travaux érudits, il est élu membre libre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1912 ; « les titres d’Ulysse Chevalier, selon N. Valois, défient toute comparaison ». Léopold Delisle qui l’avait déjà présenté n’est plus là pour l’accueillir, lui qui lui demandait en plaisantant où se cachait l’armée de bénédictins qui travaillait pour lui. Le « prince de la bibliographie » de l’Académie de Lyon (MEM 1904, p. 411), provincial attaché à sa petite patrie de Romans, se voit pleinement reconnu.
Il continue ses travaux et, quelques mois après avoir terminé le Regeste dauphinois, il décède le 27 octobre 1923 à 82 ans. Après une cérémonie à Saint-Barnard, il est enterré le 30 octobre au cimetière de Romans dans le caveau Magnard, accompagné de discours dont celui de son fidèle ami Mgr Charles Bellet, président de la Société archéologique de la Drôme, et de celui de Mgr Fleury Lavallée, recteur des facultés catholiques de Lyon. Le recteur des facultés catholiques de Paris, Mgr Albert Baudrillart, salue ses travaux, sa « conception juste et raisonnable de l’histoire ». Chevalier habite d’abord 59 faubourg de Clérieux à Romans, puis 3 rue des Clercs, demeure de son père. En 1919, il la donne avec ses archives et celles de son père à la Société dauphin Humbert II, société savante romanaise qu’il a fondée le 13 octobre 1911. Lorsque celle-ci est dissoute et intégrée à l’Académie delphinale, son président, Paul Thomé de Maisonneufve, transfère l’essentiel des archives à la B.M. de Grenoble. La maison est donnée à la ville de Romans et accueille actuellement les archives communales. La ville de Romans a donné le nom d’Ulysse Chevalier à un quai.
Officier d’Académie (21 avril 1870). Officier de l’Instruction publique (3 avril 1875). Chevalier de la Légion d’honneur (21 avril 1877), insignes remis par Paul-Émile Giraud ; officier de la Légion d’honneur sur demande d’Alexandre Millerand, président de la République (12 août 1922), insignes remis par le colonel Prosper Joseph Roux (LH/521/34). Croix de Saint-Grégoire-le-grand (1904). Croix de chevalier de l’ordre de Saints-Maurice-et-Lazare, décernée par le roi d’Italie Victor-Emmanuel II en 1908.
Docteur honoris causa des universités de Leipzig (1882) et de Louvain (1887).
Présenté par Henry Morin-Pons* (qui avait publié un inventaire de ses archives dauphinoises) le 25 novembre 1890, il est élu à la séance suivante au fauteuil 1, section 2 Lettres ; il se domicilie officiellement 25 rue Sala pour remplir les conditions de résidence. Certains, sans doute, se sont inquiétés de savoir s’il pourrait être présent, mais l’année suivante, l’Académie se félicite de l’avoir élu (MEM L 28, 1892, p. 248), car en 1891, il apporte d’intéressantes communications sur Le cartulaire de Saint-Maurice de Vienne, La chronique des évêques de Valence et de Die, Les supercheries et fraudes diplomatiques. Il consacre son discours de réception, le 24 mai 1892, à la première partie de Poésie liturgique du Moyen Âge. Rythme et histoire » (MEM 1, 1893, p. 349-387) ; la 2e partie est lue à une séance suivante. En 1893, présentation de plusieurs documents inédits. En 1896, intervention sur Les premiers temps du christianisme à Lyon ; présentation des travaux du chanoine Albanès. En 1899, démonstration de L’inauthenticité du Saint-Suaire conservé à l’abbaye de Lirey, simple copie. En 1901, discussion sur Un missel manuscrit du xive siècle orné des armes de Charles de Bourbon, archevêque de Lyon. En 1902, il reprend une intervention faite au Congrès des sociétés savantes le 1er avril 1902 sur « L’abjuration de Jeanne d’Arc au cimetière de Saint-Ouen et l’authenticité de sa formule. Étude critique » (MEM 1903, p. 87-170) ; ses arguments servent la cause de la béatification de Jeanne. En 1902, la question du linceul de Turin revient encore longuement, devant l’Académie de Lyon ; de nombreux confrères apportent leurs connaissances pour soutenir les arguments de Chevalier : Beaune, Lacassagne, Saint-Léger, de Sparre, Vincent et l’abbé Devaux (MEM 7, 1903, p. 341-347). En 1903, Chevalier présente une synthèse de la question de ce linceul avec des documents inédits, « Autour des origines du Suaire de Turin » (Ibidem, p. 237-285). En 1906, il fait partie de la commission du prix Guinand. En 1907, il intervient pour présenter les arguments qui démontent la fausse légende de Lorette. En 1909, il publie encore « Jean de Bernin, archevêque de Vienne (1218-1266) » (MEM 11 1911, p.1-47). Mais en 1913, pour mieux se consacrer à ses travaux, il demande l’éméritat et est remplacé par le recteur des facultés catholiques, Mgr Fleury Lavallée. Son éloge funèbre est prononcé par Antoine Sallès en 1924, Ac Rapports 1919-1923.
À l’Académie des inscriptions et belles-lettres, au concours pour les Antiquités de France, deux mentions honorables (1869 et 1872). Il est élu membre correspondant le 30 décembre 1887. Le 25 avril 1902, au sein de cette Académie, trois jours après une attaque virulente des défenseurs du linceul de Turin, Léopold Delisle le soutient et se déclare convaincu de l’inauthenticité de ce linceul ; ensuite cette Académie lui décerne, en 1901, un prix pour ses publications sur cette question discutée. Il reçoit en outre le prix Estrade-Delcros pour l’ensemble de ses travaux historiques et bibliographiques le 30 mai 1902. Il est élu membre libre le 1er mars 1912, sur rapport de Noël Valois. L’élection est confirmée par décret du 4 mars suivant. Contrairement à une légende qui veut qu’il ne soit venu qu’une fois, il prononce deux communications devant cette Académie : « Note sur l’authenticité de la Santa Casa de Lorette », CRAI 51, 1907, p. 441-442 ; « Notice sur la vie et les œuvres de M. Edmond Saglio », lue dans la séance du 16 mai 1913, CRAI 57, 1913, p. 161-197. Ulysse Chevalier crée un prix quinquennal décerné par l’Académie des inscriptions et belles-lettres, prix d’une médaille d’argent de 500 francs destiné à un historien ou un archéologue du Dauphiné.
À l’Académie des sciences, le 21 avril 1902, Yves Delage présente l’étude de l’image du Saint-Suaire par Paul Vignon, professeur de biologie à l’Institut catholique de Paris. La discussion est vive et le secrétaire Marcelin Berthelot, rationaliste, refuse d’enregistrer l’intervention de Paul Vignon. Ce débat amène des discussions dans les autres académies et entraîne le soutien de Léopold Delisle à la thèse de Chevalier.
Correspondant du ministère de l’Instruction publique pour les travaux historiques (12 octobre 1868). Prix d’histoire au concours académique de Grenoble en 1869 (1 000 francs). Membre de la Société de statistiques et d’archéologie de la Drôme (2 janvier 1866), correspondant de l’Académie delphinale (22 décembre 1866), membre de la Société d’histoire de France (5 février 1867), de la Société des antiquaires de France (9 février 1869). Membre correspondant (8 avril 1867), puis agrégé (1872) de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de la Savoie, membre honoraire de la Société d’histoire de la Suisse romande (28 mai 1868), membre de la Société bibliographique (6 février 1868), correspondant de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève (11 février 1869), associé de la Société des antiquaires de France (17 février 1869), de la Société de statistiques et sciences naturelles et arts industriels du département de l’Isère (21 février 1870), de la Société d’histoire et d’archéologie de Chalon-sur-Saône (10 mars 1870), de la Société royale de Bruxelles (1904), la Société d’histoire ecclésiastique de la France fondée en 1914, etc.
Lettres de Léopold Delisle. Correspondance adressée à M. le chanoine Ulysse Chevalier, 1866-1910, Valence : impr. valentinoise, 1912, VIII + 168 p. – André Devaux*, « Ode en l’honneur d’Ulysse Chevalier ». – Alfred Baudrillart, « Éloge funèbre, 19 décembre 1923, Société d’histoire ecclésiastique », Rev. Hist. Église Fr. 10, n° 46, 1924, p. 149-150. – Théophile Homolle, « Éloge funèbre », CRAI 67, 1923, p. 405-407. – « Discours et éloges », Bull. Soc. Archéol. Stat. Drôme 58, 1924, p. 17-59. – Paul Thomé de Maisonneufve, « L’œuvre scientifique du chanoine Ulysse Chevalier, discours de réception », Bull. Acad. Delphinale, 1933, p. 84-98. – Joseph Michel, « Ulysse Chevalier (1841-1923) », Bull. Fac. Cathol. Lyon 18, 1955, 119 p., photos. – R. Limouzin-Lamothe, DBF.
Le chanoine Ulysse Chevalier. Son œuvre scientifique. Sa bio-bibliographie, Valence : Jules Céas et fils, 1912, XLIV + 102, 4 pages photos. – Buste selon Jean Chorel.
BM Grenoble : Fonds dauphinois, Fonds Ulysse Chevalier R9048-R9493 notes de travail, cahiers et liasses, correspondance et archives de son père le docteur U. Chevalier, de son cousin le chanoine Jules Chevalier, des chanoines Cyprien Perrossier et Louis Fillet.
AD Drôme : 2 J correspondance du chanoine Ulysse Chevalier (1875-1920), catalogue par Jacques de Font-Réaulx, Bull. Soc. Archéol. Stat. Drôme 76, 1964-1966, p.42-52.
AM Romans : 3 S 1-2 (1860-1922).
Il est impossible de citer les publications du chanoine Chevalier (plus de 550) que l’on retrouve dans les mémoires de différentes académies, de diverses revues scientifiques locales : Bulletin de la Société d’archéologie de la Drôme, Bulletin d’histoire ecclésiastique et d’archéologie religieuse, dans des revues sur la religion comme les Annales de philosophie chrétienne, le Polybiblion, dans la collection Bibliothèque liturgique, la collection de Cartulaires dauphinois, etc. Ses amis en ont dressé la liste en 1902, pour fêter la sortie de son Répertoire des sources historiques du Moyen Âge ; ils l’ont complétée en 1912 au moment de son élection comme membre libre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres ; puis en 1922 pour la grand-croix de la légion d’honneur ; et enfin en 1941, pour le centenaire de sa naissance. Le Mystère des trois Doms, Lyon : A. Brun, CXLVIII + 928 p. – Des règles de la critique historique, Leçon d’ouverture du cours d’Histoire ecclésiastique, Lyon : Vitte et Perrussel, 1888, 16 p. – Gallia christiana novissima. Histoire des archevêchés, évêchés et abbayes de France, à partir des notes du chanoine Albanès, Montbéliard : Sté anonyme d’impr. 7 vol. 1899-1920. – Repertorium hymnologicum, catalogue des chants, hymnes... en usage dans l’église latine depuis les origines jusqu’à nos jours, 1892-1921, 6 vol. (réimpr. 1971). – Répertoire des sources historiques du Moyen Âge, Bio-bibliographie, 1877-1883, 2 t. ; 2e éd. 3 t., Paris : A. Picard 1905-1907 (réimpr. 1960) ; Topo-bibliographie, 2 vol., Montbéliard : Société biblio., 1894-1899 ; 1900-1903, réimpr. 1959, 1975 [prix Brunet 1888, AcIBL]. – Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l’histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l’année 1349, Valence : Impr. valentinoise, 1913-1926, 7 vol. in f°. – Le Saint-Suaire de Turin est-il l’original ou une copie ?, Chambéry : Vve Ménard, 1899, 31 p. –« Étude critique sur l’origine du Saint-Suaire de Lirey-Chambéry-Turin », 1900, 59 + LX p. [médaille de AcIBL 1901] ; rééd. revues 1902-03, 41 p., 53 p. [en tout plus de 20 articles sur ce sujet]. – Notre-Dame de Lorette : étude historique sur l’authenticité de la Santa Casa, Paris : A. Picard, 1906, 519 p.