Philippe (Alain) Lebreton est né le 25 octobre 1933 à Saint-Étienne, fils de Philippe (Pierre) Lebreton (1906-1997) et de Suzanne Prévot (1911-1988). Après des études secondaires à Saint-Étienne, il poursuit sa formation à Lyon, obtenant en 1954 une licence de chimie et, en 1955, le diplôme d’ingénieur (major de promotion) de l’Institut de Chimie Industrielle de Lyon (ICI, inclus depuis 1994 dans l’École supérieure de Chimie Physique Électronique de Lyon CPE). De 1956 à 1958, il est ingénieur de recherches analytiques et nucléaires dans les services centraux de recherche de la Société d’Ugine (SECEMAEU), à Lyon et Pierre-Bénite. En 1958, il intègre la faculté des sciences de Lyon comme chef de travaux pratiques et y gravira les échelons de maître-assistant, maître de conférences (en 1964, équivalant à professeur), professeur sans chaire (1967), professeur titulaire (1971), de biochimie puis de biologie végétales ; il prendra sa retraite (professeur émérite puis honoraire) en 1994.
Après une licence ès sciences physiques en 1959, Philippe Lebreton soutient une thèse d’ingénieur-docteur en chimie organique en 1960 et une thèse de doctorat d’État ès sciences naturelles en 1962. En 1964, il est appelé comme biochimiste par le Département de Biologie végétale où il crée le Laboratoire de phytochimie et phytophysiologie (associé au CNRS, Lyon, de 1964 à 1975) puis, en 1980, le Laboratoire de Biochimie végétale (associé au CNRS, Marseille-Saint-Jérôme) jusqu’en 1994. Certifié en Thermodynamique, lauréat en 1990 de l’UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), Philippe Lebreton est détaché en 1991 pour un an à l’INSA de Lyon pour y créer, puis assurer jusqu’en 1995, l’enseignement de l’écologie au mastère 3e cycle d’Environnement, Département de Génie Energétique.
À côté de sa carrière scientifique « ordinaire », Philippe Lebreton est un naturaliste de terrain par tradition familiale, d’où un « hobby compen-sateur » manifesté dès sa carrière d’ingénieur pour l’ornithologie considérée comme « science aimable ». Fondateur du Groupe Ornithologique Lyonnais (domicilié au Laboratoire de Zoologie de la faculté des Sciences de Lyon), qui donnera naissance au CORA (Centre Ornithologique Rhône-Alpes), il est également à l’origine du Comité des Sites du Lyonnais, qui débouchera en 1970 sur la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature, antenne régionale de France Nature Environnement). Entre autres participations administratives (Conseil Supérieur de la Forêt, Haut-Comité de l’Environnement, etc.), il a été membre (pendant 40 ans) de la Commission des Sites du Rhône ou du Comité scientifique du Parc national de la Vanoise. Philippe Lebreton a écrit 14 livres, et 4 rapports commandités par l’Administration ; il a produit 170 publications en chimie et biochimie végétales, 130 articles en ornithologie, et 150 en écologie et protection de la nature et de l’environnement. Conseiller régional de Rhône-Alpes (écologiste indépendant) de 1992 à 1998, il a participé, ou participe encore, à la création et à la gestion de trois réserves naturelles en Dombes couvrant 750 hectares (250 ha en étangs), dont l’une jouxte le Parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes.
Académie
Philippe Lebreton présente une conférence le 18 janvier 2000 : L’écologie est-elle une science, une philosophie ou une politique ? (MEM 55, 2001). Élu le 12 juin 2001 au fauteuil 6, section 2 Sciences, il prononce son discours de réception le 22 mars 2002 : Éloge et critique de la structure (MEM 2, 2002). Communications : 12 avril 2005, La généalogie, source de documentation démographique et socio-historique » (MEM 5, 2005) ; 14 février 2006, « Le réchauffement climatique, de Genève à Pralognan » (MEM 6, 2006) ; 24 mars 2009, « Franz Schubert et ses poètes » (MEM 9, 2010) ; 21 janvier 2014, avec Y. Ferraton, « Léon Vallas, historien, musicologue et académicien lyonnais » (MEM 2015).