Claude Alphonse Valson est né à Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or) le 13 décembre 1826, fils de Claude Valson, notaire royal en ce lieu, et de Catherine Vallot.
Il meurt le 22 juillet 1901 à Lyon 3e.
Il avait épousé à Neuilly-lès-Dijon, le 29 août 1854, Lucie Catherine Anne Cornemillot (Neuilly-lès-Dijon 8 janvier 1830-Dijon 2 octobre 1863 à 33 ans), fille de Jean Cornemillot (1755-1809), propriétaire cultivateur, et de Marie Berthelot (1750-1837).
Il est reçu à l’École normale supérieure le 13 novembre 1847. Agrégé de mathématiques 1850, il est nommé professeur au lycée de Montpellier le 26 en septembre, puis au lycée de Pau le 8 mars 1851, et de nouveau à Montpellier, chargé de la classe de mathématiques élémentaires, le 4 octobre 1851. Il est nommé professeur de mathématiques spéciales au lycée de Marseille, le 28 décembre 1853. Il présente une thèse intitulée : Application de la théorie des coordonnées elliptiques à la géométrie de l’ellipsoïde (Paris : Mallet-Bachelier, 1854, 28 p.), et est reçu docteur ès sciences mathématiques, le 7 août 1854. Il est autorisé à ouvrir un cours gratuit à la faculté des sciences de Marseille le 19 décembre 1856, puis est nommé professeur adjoint à cette faculté le 15 février 1858. Chargé de cours de mathématiques à la faculté des sciences de Grenoble le 25 novembre 1858, il est nommé le 19 décembre 1860 professeur titulaire d’analyse mathématique à cette faculté, dont il sera le doyen. Membre en 1859 de la Société de statistique de l’Isère, il la préside en en 1873. Membre en 1868 de l’Académie delphinale, il la préside également en 1875. Il accepte cette même année le poste de doyen de la faculté des sciences de l’université catholique de Lyon.
Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 14 novembre 1874 (LH/2670/77), et officier de l’Instruction publique. Commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.
Il est co-inventeur d’un appareil pour le dosage instantané des vins et des liqueurs. Cet appareil, commercialisé depuis 1865 sous le nom de liquomètre, est adopté en 1869 par l’administration des contributions indirectes.
D’abord candidat en 1879, il retire sa candidature devant celle d’un professeur à la faculté des sciences. Il la pose à nouveau, par lettre lue en séance le 28 février 1882, pour remplacer Saint-Clair Duport* ; sur le rapport de Lafon*, lu le 23 mai 1882, il est élu le 6 juin 1882 au fauteuil 1, section 1 Sciences. Son discours de réception prononcé dans la séance publique du 19 décembre 1882, est intitulé : Du sentiment de l’idéal et de la poésie dans la science et chez les savants. Il est président de l’académie en 1894. Il prononce plusieurs communications (dans les MEM, et souvent en tirés à part). Le 6 août 1901, Lafon* prononce l’éloge de Valson, et le 5 novembre le président Beaune* prononce à son tour un discours en son honneur.
Discours prononcé le 5 novembre 1901 par Henri Beaune, Président de l’Académie (classe des lettres). – Notice théorique et pratique sur le liquomètre de MM. Musculus, Valson, et Garcerie pour le dosage instantané des vins et des liqueurs, par M. Garcerie, directeur des contributions indirectes de l’Isère, Grenoble : Baratier frères et Dardelet, 1869.
La Poétique de sir Philip Sidney. Lecture de réception faite à l’Académie delphinale par M. P. Stapfer [...] et réponse de M. Valson, président, 10 mars 1776, Grenoble : Prudhomme-Dauphin et Dupont, 35 p. – La vie et les travaux du baron Cauchy, préface de Charles Hermite, Paris : Gauthier-Villars, 1868 ; rééd., Paris : Blanchard, 1970, 2 t. en un vol. XXXVI + 290, et XXIV + 179 p. – Les savants illustres du xvie et du xviie siècle, Paris et Bruxelles : Société générale de librairie catholique, 1880, 2 vol. – La vie et les travaux d’André-Marie Ampère, Lyon : Emmanuel Vitte, 1886 ; 1897 ; 1910 ; 1916, 403 p. ; rééd. (sans les annexes), sous le titre André-Marie Ampère, Lyon et Paris : E.Vitte, 1936, 271 p.
Valson publie de nombreuses communications scientifiques de mathématiques et de physique. Catholique convaincu, mais sans agressivité, il s’intéresse à l’histoire des sciences et veut concilier science et religion. « Rendre à la science sa dignité et son véritable caractère, en remontant à sa céleste origine, est un des intérêts les plus pressants de notre époque », écrit-il dans son introduction à sa vie d’Augustin Cauchy, son principal ouvrage. Le 23 février 1885, l’Académie des sciences lui décerne le prix de la fondation Gegner pour sa participation à la publication des travaux du célèbre géomètre Cauchy, dont il avait été chargé. Certains lui reprochent sa position et sa propension à l’hagiographie, mais le citent toujours !
Pendant plusieurs années, il tient deux rubriques dans Le Contemporain (Revue d’économie chrétienne), organe des facultés catholiques, publié à Paris par Adrien Le Clere. Les articles correspondants font l’objet de tirés à part : « Le baron Cauchy et l’œuvre des Écoles d’Orient », Le Contemporain, VII, 255, 186, 1864. – « Études sur le mouvement scientifique et intellectuel pendant le xvie siècle. Copernic », Ibid., VII, 1864. – « Tycho-Brahé », Ibid., VIII, 229, 1865. – « Képler », Ibid., IX, 256, 423, 1865. – « Galilée », Ibid., IX, 961, décembre 1865 ; X, 123, 237, 1866. – « Pascal », Ibid., XI, 104, 1866. – « Descartes », Ibid., XI, 385, 621, 1866. – « Newton », Ibid., XII, 769, 1035, 1867. – « Leibniz », Ibid., XIII, 577, 902, 1867. – « Les deux Bacon », Ibid., XV, 803, 961, 1868 ; XVI, 28, 1869. – « La situation scientifique, Faraday », Ibid., 1876. – « Ampère », Ibid., 923, 1876. – « Revue scientifique : Degrés divers de la science », Ibid., XV, 1118, 1868. – « Revue scientifique : Éclipses, analyse spectrale, réflexions générales sur les rapports qui existent entre le récit de la Genèse et les découvertes modernes en astronomie », Ibid., XVI, 343, février 1869. – « Revue scientifique : Théorie mécanique de la chaleur. Sur l’équivalence des forces naturelles et sur leurs diverses transformations. Théorie de M. Mayer, Expériences de Joule, travaux de M. P.A. Favre », Ibid., mai 1869. – « Revue scientifique : Sur l’alliance des sciences et des lettres. Travaux philosophiques et scientifiques de M. Claude Bernard », Ibid., XVII, 518, 707, septembre et octobre 1869. – « Sur les causes de la lumière dans les flammes, aérolithes, bolides, étoiles filantes ; télégraphie électrique », Ibid., XVIII, 147, 1870. – « Philosophie de la science », Ibid., p. 138, 1870. – « Revue scientifique : Le percement du tunnel du Mont Cenis ; les congrès scientifiques en Angleterre et en Allemagne », Ibid., XVIII, 739, 1870. – « Les savants contemporains, Pasteur, Ibid., 1873. – « La situation scientifique. Le darwinisme, Ibid., 1er décembre 1873 et 1er mars 1874, 23 p. – « M. Haeckel et le système de l’évolution, Ibid., 1er juillet 1873, 19 p. – « Sur le rôle du principe de l’évolution dans la science, Ibid., 1er octobre 1873, 22 p. – « La situation scientifique. Le congrès de Belfast, Ibid., 1874. – « La situation scientifique. Sur le rôle de l’esprit philosophique dans les sciences, Ibid., 1er juin 1874, 11 p. – « Les lois de la nature », Ibid., 1er septembre 1874, 15 p. – « Quelques pages de la jeunesse d’Ampère », Ibid., 1er décembre 1874, 13 p. – « Sur le rôle du principe de l’évolution dans la science », Ibid., 1er octobre 1873, 1874. – « Du paupérisme scientifique », Ibid., 1er décembre 1875. – « M. [J.B.] Dumas à l’Académie française », Ibid., 1er août 1876, 15 p. – « La Limite », Ibid., 1er janvier 1877. – « M. Charles Sainte-Claire Deville, Ibid., 1er février 1877, 15 p. – « Sur la durée du monde actuel, d’après la science », La controverse et Le Contemporain, Lyon, avril 1888. – Application de la théorie des coordonnées elliptiques à la géométrie de l’ellipsoïde, Paris : Mallet-Bachelier, 1854. – Lycée impérial de Marseille. Distribution solennelle des prix. Discours prononcé par C-A Valson, Marseille : Barlatier-Feissat et Demonchy, 1856, 14 p. – « Étude sur les actions moléculaires fondée sur la théorie de l’action capillaire », extrait des Mémoires de la Société de statistique, arts et science de l’Isère, Grenoble : Maisonville et fils, 1864, 59 p. – Trois professions de foi, Paris : J. Le Clere, 1875, 14 p. – Notes et documents pour servir à l’histoire de la science et des savants, Paris : J. Le Clere, 1876. – Du sentiment de l’idéal et de la poésie dans la science et chez les savants, Lyon : Assoc. typogr., 1883. – Concours pour le prix Herpin, rapport par M. Valson, séance publique de l’Académie de Lyon, Lyon : Rey, 1893. – Inauguration du buste du professeur Teissier*. Discours de Mr le docteur Lortet, de M. H. Sabran, de M. le Dr Bondet, et allocution de M. Valson, Lyon : Assoc. typogr., 1894. – Discours prononcé aux funérailles de M. Casimir Échernier, le 28 juillet 1895, Lyon : Rey, 1895. – Notice sur Jean-Marie-Claude Berthaud, ancien élève de l’école normale de Lyon…professeur honoraire à la Faculté des sciences de Lyon, professeur à la faculté catholique de Lyon, Bourg : impr. de Villefranche, 1897, 15 p. – Le système philosophique d’Ampère, MEM S 28, 1886, et tiré à part Lyon : Assoc. typogr., 1886, 22 p. – CR des travaux de l’Académie… de Lyon pendant l’année 1894, MEM 3, 1895. – Du sentiment de l’idéal et de la poésie dans la science et chez les savants, MEM S 26, 1883-1884. – Allocution à l’inauguration du buste du Dr Teissier*, Ac Rapports 1892-1896, 1897, paru aussi dans Hôtel-Dieu de Lyon. Inauguration du buste du professeur B. Teissier. Séance solennelle présidée par M. H. Sabran,... le 20 avril 1894, [Discours de M. le Dr Lortet, de M. H. Sabran, de M. le Dr Bondet, et allocution de M. Valson], Lyon : Assoc. typogr., 38 p. – Éloge funèbre d’Alexandre Glénard*, Ac Rapports 1892-1896, 1897. – Notice sur la vie et les travaux de Henri Joseph Auguste Sicard*, Ibid.