Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

POTOT Jean Baptiste (1754-1820)

par Michel Dürr.

 Jean Baptiste Potot serait né le 20 octobre 1754 d’après Bréghot du Lut, ou le 20 octobre 1751 d’après l’inscription relevée sur sa pierre tombale au cimetière du Père-Lachaise par François Marie Marchant de Beaumont (Vues pittoresques, historiques et morales du cimetière du P. La Chaise, p. 517). Il est le fils de noble Jean Baptiste Christophe Potot, docteur en médecine, agrégé au collège de médecine de Lyon et médecin de l’hôpital général, et de Jeanne Françoise Dareste d’Ecossieu, sœur de Marie Antoinette Catherine Dareste, épouse de Pierre Grassot* ; petit-fils de Maurice Potot, médecin et de Marie Josnet.

 Jean Baptiste, domicilié à Saint-Paul, alors qu’il est avocat aux cours de Lyon [rue Pizay], épouse à Lyon, paroisse d’Ainay, le 9 février 1779 (contrat de mariage du 6 février 1779 reçu par Me Fromental), Marie Anne Commarmond, fille de feu Pierre Antoine Commarmond, négociant, et d’Andrée Noel. Témoins : Antoine Jean Commarmond, négociant, Marc Antoine Bertholon, avocat, François Noel, et J.M. Mugnet, conseiller. En 1805, il s’installe à Paris, 12 rue du Faubourg-Poissonnière. Il est actionnaire du canal de Givors. Sa fille, Jeanne Françoise Potot (Ainay 1779-Versailles 1866) épouse à Paris le 1er août 1806, André Marie Ampère*. Le ménage Potot-Commarmond se brouille en mars 1813.

 Jean Baptiste Potot meurt le 30 décembre 1820, 7 rue Caumartin à Paris, d’après de Launay (Corresp. du Grand Ampère, I, p. 335), ou le 13 juin 1819 d’après l’inscription relevée sur sa pierre tombale au cimetière du Père-Lachaise par François Marie Marchant de Beaumont.


Académie

Il est élu à l’Académie le 19 avril 1785 dans la classe des lettres, avec 21 suffrages sur 32 votants, ce qui entraîne une consultation de Condorcet pour savoir si les 2/3 des suffrages étaient atteints : il répondra de façon positive. Il présente pour son admission une comédie : l’Aventurier escroc, ce qui motive ces vers de l’avis (très critique) d’un bonhomme à M. Grimod [de la Reynière] :

« Des Lyonnais tu vantes le génie,

Partout tu trouves de l’esprit,

Et jusque dans l’académie,

[…],

Où Potot fut, dit-on, introduit,

Par une escroquerie ».

Le 24 messidor an VIII, Verninac* nomme Jean Baptiste Potot membre de la classe des sciences de l’Athénée de Lyon. On lit le 1er ventôse an XII une lettre qui annonce qu’il quitte Lyon pour Paris. Sa place est déclarée vacante.

Bibliographie

Dumas. – Bréghot.

Manuscrits

Ac.Ms126 f°75 : Le Lion, chant 5e du poème du Zodiaque de la vie humaine. – Ac.Ms138 f°14 : Vie de Palingène, auteur du poème latin Zodiacus vitae humanae, 11 janvier 1785. – Ac.Ms132 f°14 : Discours de réception sur L’art dramatique chez les divers peuples, 1783. – Ac.Ms132 f°95: Critique de “Les mariages assortis”, comédie en 5 actes. – Ac.Ms219 f°231 : Résultats des recherches et expériences faites sur le principe colorant de la racine de Anchusa tinctoria (Orcanette ou Buglosse des teinturiers), présenté à l’Académie le 13 fructidor an X [1er juillet 1802]. – Ac.Ms219 f°316 : De l’emploi du suc acide des baies du sorbier dans la teinture du carthame, lu le 5 germinal an XIII [26 mars 1805].