Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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REYNAUD Jean François

par Michel Dürr.

 Jean François Reynaud est né à Guilherand (Ardèche), le 31 mars 1938, fils de Jean-Victor Reynaud (Poitiers 30 juillet 1909-Rillieux-la-Pape 2000), procureur de la République à Lyon, et de Marie-Antoinette Beauverie (Lyon 5e 26 décembre 1909-Lyon 4e 6 mai 2003), botaniste, fille de Jean Beauverie*.

 Études au lycée du Parc (Lyon). Licence d’histoire en 1958, licence d’histoire de l’art en 1964 à la faculté des lettres de Lyon. Agrégé d’histoire en 1962. Professeur d’histoire au lycée de Haguenau (septembre-octobre 1962). Service militaire (novembre 1962-1964. Professeur d’histoire au lycée Jean Perrin à Lyon (1964-1966). DEA sur Le gothique flamboyant dans la vallée du Rhône (1959), thèse de 3e cycle sur Les églises romanes de la partie orientale de l’ancien diocèse de Lyon (1967). Assistant d’histoire de l’art à la faculté des lettres de Lyon en 1966, maître-assistant en 1969, détaché au CNRS de 1975 à 1978, maître de conférences en 1985, directeur de l’unité n° 26 du Centre de recherches archéologique du CNRS de 1978 à 1993. Docteur d’État avec une thèse soutenue à l’université Paris-IV Sorbonne (dir. Noël Duval), le 19 avril 1986, sur Lugdunum christianum. Lyon du ive au viiie siècle... En 1989, il est élu professeur d’histoire de l’art et archéologie médiévale à l’université Louis-Lumière Lyon-2. Il prend sa retraite en 1999, nommé professeur émérite de 1999 à 2008, puis professeur honoraire.

 J.-Fr. Reynaud a participé à la fondation de l’« archéologie médiévale », portée en premier lieu par les universités de Lyon, de Caen et d’Aix-en-Provence. Il est le spécialiste des édifices de l’Antiquité tardive et des époques carolingiennes dans la région Rhône-Alpes. Archéologue de terrain, il a fouillé à Lyon les basiliques paléochrétiennes de Saint-Just, Saint-Laurent de Choulans et Saint-Irénée, ainsi que l’ensemble épiscopal de Saint-Jean, Saint-Étienne et Sainte-Croix ; à Vienne, les églises Saint-Georges, Saint-Pierre, Saint-André-le-Bas, Saint-Ferréol et l’église paroissiale de Saint-Romain-en-Gal ; en Rhône-Alpes, l’église de Meysse (Ardèche) et son baptistère, ainsi que l’église de Salaise-sur-Sanne (Isère). À Poitiers il a participé à la fouille du baptistère paléochrétien. Dans l’Ain, il a fouillé le château de St-Germain d’Ambérieu, le château des Allymes (Ambérieu), le château de Trévoux et la motte de Montluel, ainsi que l’église d’Illiat et celle de Saint-Étienne de Montluel. À Beauvais, il a repris l’étude des fouilles d’E. Chami sur la cathédrale primitive de la Basse-Œuvre. Il a été commissaire de l’exposition Des Burgondes à Bayard : mille ans de Moyen Âge (1981-1984), et co-directeur de la publication du catalogue avec Michel Colardelle. Avec F. Richard, il a organisé en 2007 un colloque sur L’église Saint-Martin d’Ainay, publié en 2008.

 Il a publié plus de 90 articles et plusieurs ouvrages : L’âme romane de Lyon : Saint-Martin d’Ainay, 1977. – Lyon aux premiers temps chrétiens, Min. culture, 1986, 143 p. – Lugdunum Christianum : Lyon du ive au viiie siècle : topographie, nécropoles et édifices religieux (thèse), Doc. Arch. Franç., n° 69, 1998 – Espaces monastiques en Rhône-Alpes, DARA n° 23, 2003.


Académie

Il fait une conférence le 10 juin 2014 : « L’église des martyrs de 177 : Saint-Pierre de Vaise ? ». Sur rapport de J.-P. Gutton*, il est élu membre titulaire le 1er décembre 2015, au fauteuil 4, section 2 Lettres. Son discours de réception, le 22 mars 2016, porte sur L’enceinte réduite de Lyon (fin du iiie siècle-début du ive siècle).