Louis Cécile est né à Lyon, paroisse de Saint-Nizier, le 9 mai 1771, fils de Pierre Flachéron, maître-marchand tireur d’or (1735-Lyon Nord 1er mars 1802), et de Charlotte Andrée Mongez (Lyon Saint-Nizier 13 avril 1748-Lyon 20 mars 1820) ; Charlotte Andrée est la fille de Marie Jacqueline Rozier (Lyon Saint-Nizier 20 janvier 1730-Lyon nord 28 février 1793) – sœur du célèbre abbé François Rozier* (1734-1793) – et de Louis Mongez (Aix-en-Provence Saint-Sauveur, 15 juin 1716-Lyon Saint-Nizier 1er janvier 1791), maître marchand passementier ; elle est la sœur de l’abbé Jean André Mongez (Lyon Saint-Nizier 21 novembre 1750-1788), minéralogiste, associé de l’Académie de Lyon en 1777, mort avec La Pérouse à Vanikoro, en mai 1788 ; la sœur également du chanoine génovéfain qui se mariera, Antoine Mongez (1747-1835), administrateur des monnaies, académicien libre de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres ; et la nièce d’Antoine Mongez* (1723-1783), prêtre, chevalier de l’église de Lyon ; Louis est aussi le cousin à la mode de Bretagne de Nicolas Cochard*. Il est baptisé le lendemain ; parrain : le grand-père Louis Mongez ; marraine : sa grand-tante Cécile Rozier (Lyon 1735-La Guillotière 1784), épouse de Jean Louis Faure, négociant.
Il se marie le 17 pluviôse an XIII (6 février 1805), à Lyon-Nord, avec Jeanne Legrand (Lyon, 29 mars 1777-2 mai 1847), fille d’Antoine Legrand, marchand de blé, et de Claudine Rollet. Ils auront une fille, Antoinette (Lyon 28 février 1805-Lyon 6e 13 avril 1885), épouse de Philippe Henri Blanc, et cinq fils, tous nés à Lyon : Grégoire Isidore (Lyon 29 avril 1806-Hyères 22 octobre 1873), peintre et aquafortiste ; Raphaël (19 février 1808-Lyon 3e 27 août 1866), architecte, élève de Le Bas et de Vaudoyer, et qui, parti en Algérie en 1843, fut un des premiers architectes à y construire ; Alexandre (24 février 1811-3 octobre 1841), architecte (qui a dédicacé à l’Académie son Mémoire sur trois anciens aqueducs, Lyon : Boitel, 1840, 92 p., après avoir reçu une médaille d’or pour le concours de 1834) ; Jean François Charles André (25 octobre 1813-Paris 6e, 21 juin 1883), sculpteur et photographe ; François Jean-Baptiste Louis (30 mai 1816-?).
Louis Flachéron, architecte, est conseiller et contrôleur des travaux publics de la ville (1805-1810), architecte de la ville (1815-1831). Il intervient place de la Déserte (act. place Sathonay), au Jardin des plantes, à l’Hôtel-de-ville et au palais des Arts (palais Saint-Pierre), à la Condition des soies, au collège (lycée Ampère), à Saint-Nizier (sacristie), à l’archevêché (grille de la cour du palais Saint-Jean, disparue), à l’Antiquaille, etc. Il change souvent de domicile, en restant au voisinage de la place Sathonay. On le trouve 58 rue des Bouchers en 1803, 57 rue Neuve en 1806, 142 quai de Retz à l’angle de la rue Gentil en 1808, au Jardin des Plantes et à la Déserte en 1815, 8 côte des Carmélites, où il meurt le 12 mars 1835. Il est enterré à Loyasse, en compagnie de sa mère, de son fils Alexandre et de Charles Henri Tabareau* 1790-1866 (Hours 401).
Le 12 juillet 1814 Louis Flachéron adresse un mémoire à l’Académie pour le concours Éloge de Philibert Delorme, qui reçoit le prix de 600 fr. le 28 août. Il est élu le 1er décembre 1818 dans la classe des sciences. Les 20 avril et 18 mai 1819, il présente deux communications sur L’emploi de l’asphalte, qui lui servent de discours de réception, lues en séance publique le 25 mai. Le 9 septembre 1819, il lit le rapport sur Un modèle en plâtre et plusieurs épures pour la stéréotomie des pierres de taille, exposés par M. Bossan. Il présente La découverte des mosaïques romaines place Sathonay le 11 juillet 1820, ainsi qu’une Recherche de la pierre de choin de Fay utilisée par les Romains le 10 mai 1825. Le 3 mai 1831 il ne peut assister à la séance d’élection : « un affreux accident est arrivé dans ma famille » (Ac.Ms276 f°93). Sur sa demande, il est inscrit sur la liste des émérites le 20 novembre 1833 (Ac.Ms276, f°344 et 352).
Dumas. – Biogr. Univ. suppl. 1838 (Collombet). – Charvet. – Audin et Vial. – Maynard. – Félix Desvernay, Le Vieux Lyon à l’exposition 1914, Lyon : Rey, 1915, p. 15. – Corneloup, DHL. – P. Faure, DBF.
Éloge historique de Philibert de L’Orme, architecte lyonnais (Ac.Ms140-I f°25-42). – Mosaïques asphaltées (discours de réception) (Ac.Ms219 f°221-229). – Rapport sur la récompense à décerner à M. Étienne Bossan, appareilleur (Ac.Ms248 f°468-471). – Une mosaïque découverte place Sathonay (Ac.Ms139 f°183-185). – Notice sur la pierre de choin de Fay (Ac.Ms219 f°219-220). – Traduction (non localisée) de Basilica lugdunensis de Jean de Bussières s.j., Lyon, 1661.