Aimé Marie Coutagne est né à Lyon 3e, le 23 avril 1882, fils de Georges Édouard Coutagne*, ingénieur des Poudres et Salpêtres, demeurant à Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône), âgé de 27 ans, et Adeline Agathe Gabrielle Million, 26 ans ; présents, Aimé François Million (Lyon 1817-Villevert-Albigny 1896), rentier (négociant), aïeul maternel de l’enfant, 64 ans demeurant 29 quai des Brotteaux à Lyon, et Eugène Donnet (1837-1911), négociant, 45 ans, oncle maternel de l’enfant.
Il épouse à Lyon 2e, le 24 novembre 1908, Marie Louise Andréa Gonnon née le 8 décembre 1886 à Lyon 2e, fille d’Alphonse Jean Gonnon (1855-1930), pharmacien (l’inventeur en 1895 de la « Terpine Gonnon »), et de Françoise Élisabeth Joséphine Targe. Marie Gonnon étant décédée (4 août 1913, Livet-et-Gavet, Isère), il épouse le 15 février 1916 à Lyon 2e, sa jeune sœur, Jeanne Marie Françoise Gonnon (Lyon 2e 6 janvier 1888-Bully 16 mai 1964).
Aimé Coutagne décède le 29 novembre 1970 à Saint-Genis-Laval (Rhône), où il est inhumé.
Entré à l’École polytechnique en 1903, sorti dans l’arme du génie, il est affecté à Grenoble comme sous-lieutenant en 1905-1906. Il quitte l’armée pour s’occuper d’électrométallurgie. En 1907, il est ingénieur chimiste à La Tacha-Moutiers en Savoie, puis en 1909, chef de fabrication des ferroalliages de la Société des forges d’Allevard (Isère). Il est ensuite, en 1912 jusqu’en 1918, directeur des usines électriques de Rieupéroux, sauf en 1914-1915 où il est aux armées, capitaine du génie. Après sa démobilisation, il occupe à Paris jusqu’en 1932 le poste d’ingénieur en chef des services hydroélectriques et électrométallurgiques de la Société des Forges et Aciéries de Firminy, et de la Société hydroélectrique de la Cère. À ce titre, il dirige les travaux d’aménagement de nombreuses chutes d’eau dans les Alpes, les Pyrénées et le Massif Central. En 1932, il se retire à Saint-Genis-Laval et reste ingénieur-conseil des sociétés où il a fait sa carrière.
Poète, passionné d’alpinisme et de ski, il collabore de 1902 à 1912 à la Revue Alpine, organe du Club Alpin français, où il donne le récit de ses excursions, « Le glacier de Déroulaz et les crêtes environnantes, Les crêtes du Haut Verdon, etc. ».
Chevalier de la Légion d’honneur en 1927 au titre du ministère des Travaux publics.
Le 10 mai 1949, Aimé Coutagne se porte candidat au siège de Louis Meunier*. Sur un rapport présenté par Jean Dufay*, il est élu le 14 juin 1949 au fauteuil 6, section 1 Sciences. Le 9 mai 1950, il prononce son discours de réception intitulé : Montagne, science et poésie. Il lit quelques poèmes sur la montagne le 4 décembre 1951 (Les voix de la montagne). Émérite en mai 1955.
Correspondant de la section de géodésie et navigation de l’Académie des sciences en 1953.
Robert Legendre, « Notice nécrologique sur M. Aimé Coutagne, correspondant pour la section de géographie et de navigation , CRAS 271, 21 décembre 1970. – Maurice Pardé, « Un des grand maître de l’hydrologie continentale : Aimé Coutagne », Ann. Géographie 453, 1973, p. 614‑617.
Sur la montagne : Sur les routes qui montent (1899-1912), Lyon : La Source, 1913, 124 p. – La Muse à la montagne. Petite anthologie poétique à l’usage des alpinistes, Lyon : La Source, 1925, 145 p. – Les trophées alpestres, [préface de Théodore Camus], Lyon : La Source, 1925, 156 p. – Saint-Bon en Tarentaise une belle station hivernale française, Lyon : impr. du Salut public, et Grenoble : Ed. Les Alpes, 1938, 24 p.
Sur la métallurgie : « La fabrication du ferro-silicium au four électrique, traduction résumée de Pick et Conrad », Rev. Métallurgie, 1912. – La fabrication des ferro-alliages, fontes électriques et métaux spéciaux, Paris : Baillière, 1924, 650 p. – « La consommation d’énergie dans la fabrication des fontes au four électrique », Rev. Métallurgie, 1913. – « La fabrication électrolytique du fer », CR réunions Soc. Indus. Minérale, 1917. – « Le bilan thermique et le rendement du four électrique », La Technique moderne, sept.-nov. 1925. – « L’électrométallurgie de 1914 à 1924, Dix ans d’efforts scientifiques, industriels et coloniaux, Chimie et industrie, 1925.
Sur la météorologie et l’hydrologie : « Débits et pluviométrie des bassins à régime pluvial », La Houille blanche, sept.-oct. 1919. – « Détermination du volume d’un réservoir naturel », La Houille blanche, nov.-déc. 1919. – « Considérations sur les éléments caractéristiques du régime d’un cours d’eau », Rev. Générale Électricité, 28 août 1920. – « Considérations sur les caractéristiques pluviométriques d’une station ou d’un bassin », Rev. Gén. Électricité, 21 mai 1921. – « Contribution à l’étude du ruissellement et à la détermination du régime hydraulique d’un bassin en fonction de la pluviosité », Rev. Gén. Électricité, 18-25 juin 1921. – « Contribution à l’étude de la régularisation des rivières », Rev. Gén. Électricité, 10-17 septembre 1921. – Contribution à l’étude de l’hydrologie fluviale, 3e congr. Houille Blanche, Grenoble, 1925. – « Pertes d’eau par évaporation et infiltration », Rapport Congr. Union intern. Géodésie Géophys. (section hydrologie et glaciologie), Prague, 1927. – « Évaporation et écoulement », Ann. Énergie, janvier-février 1922. – « Le contrôle hydrologique d’un bassin », Rev. Gén. Électricité, CR Trav. Soc. Hydrotechnique Fr., 1er novembre 1930. – « Enquête sur les débits de crue », Rev. Gén. Électricité, CR Trav. Soc. Hydrotechnique Fr., 1er novembre 1930. – 1. Étude analytique des débits de crue ; 2. Introduction à l’étude rationnelle de l’hydrologie fluviale, Rapport Congr. Union intern. Géodésie Géophys. (section hydrologie et glaciologie), Stockholm, 1930. – « Essai d’une formule générale donnant les écoulements moyens d’un bassin en fonction des précipitations », Rev. Gén. Électricité, CR Trav. Soc. Hydrotechnique Fr., 30 mai 1931. – « Monographie hydrologique du Bès (Massif central) », Rev. Gén. Électricité, CR Trav. Soc. Hydrotechnique Fr., 15 octobre 1932. – De l’eau qui tombe à l’eau qui coule. Évaporation et déficit d’écoulement, Rapport Congr. Union intern. Géodésie Géophysique (section hydrologie et glaciologie), Lisbonne, 1933. – La notion de déficit d’écoulement comparée à celle du coefficient de ruissellement, CR trav. Ligue Aménagement Utilisation Eaux, Congr. Strasbourg, 1933. – « Le déficit d’écoulement et l’évaporation dans la région lyonnaise », Les Études Rhodaniennes, Lyon, 1935. – « L’évolution du régime du Rhône de sa source à la mer », Les Études Rhodaniennes, Lyon, 1935. – « Y-a-t-il une loi de succession des années sèches et humides », Rev. Géner. Hydraulique, janvier 1935. – « Le cycle annuel d’évolution des différents facteurs météorologiques et climatiques », La météorologie, mars 1935. – « De l’eau qui coule à l’eau qui tombe. Détermination des précipitations en montagne par la considération du déficit d’écoulement », La Météorologie, mars 1935. – « Comment définir et caractériser le degré d’aridité d’une région et sa variation saisonnière », La Météorologie, mars 1935. – « Des régimes pluviométriques de la France et de leur classification », 68e Congr. Soc. Sav. (section Météorologie), décembre 1935. – « Les précipitations de l’année 1935 à Lyon », La Météorologie, mars-avril 1936. – « Comment caractériser la variabilité intrinsèque des précipitations », La Météorologie, mai-juin 1936. – Classification des cours d’eau par les méthodes statistiques, Rapport Congr. Union intern. Géodésie Géophysique (section hydrologie et glaciologie), Édimbourg, 1936. – De la température qu’il fait, de l’eau qui coule à la neige qui tombe, idem Rapport Congr, Édimbourg, 1936, et imprimé Paris : Chiron. – « L’évaporation et le déficit d’écoulement dans la région méditerranéenne », Congr. AFAS. in Rev. Gén. Hydraulique, Marseille, 1936. – « Comment varie la température en montagne ? », Rev. Alpine, 1937. – « Comment caractériser la variabilité intrinsèque des précipitations », Rev. Gén. Hydraulique, juillet-août 1937. – « Étude statistique des débits de crue », Rev. Gén. Hydraulique, novembre-décembre 1937. – « Comment définir et déterminer en fonction des données météorologiques usuelles l’indice d’évaporation ? », Revue Gén. Hydraulique, juillet-août 1938. – Le pouvoir évaporant de l’atmosphère dans la région lyonnaise, Les Études Rhodaniennes, Congr. Union générale Rhodaniens, Aix-les-Bains, 1938. – Contribution à l’étude de l’humidité de l’air et de l’évaporation en montagne, Les Études Rhodaniennes, Congr. Union générale Rhodaniens, Aix-les-Bains, 1938. – Étude analytique et statistique des crues du Rhône à Lyon, CR trav. Ligue Aménagement Utilisation Eaux, Congrès Lyon, 1938. – Inventaire des études évaporométriques en France, Rapport Congr. Union intern. Géodésie Géophysique (section hydrologie et glaciologie), Washington, 1939. – Influence de la neige et de la glace sur le débit des cours d’eau, Rapport Congrès idem, Washington, 1939. – « Essai d’interprétation algébrique des données évaporométriques de l’appareil Riche », Rev. Gén. Hydraulique, 1939. – « Étude statistique des précipitations journalières maxima », La météorologie, mars-avril 1939. – « L’indice d’évaporation et le déficit d’écoulement aux États-Unis », Rev. Gén. Hydraulique, 1940. – « De la température qu’il fait, de l’eau qui coule à la neige qui tombe (contribution à l’étude de la nivosité) », La météorologie, juillet-décembre 1940. – « Déficit d’écoulement et indice d’aridité », La météorologie, janvier-juin 1941. – « L’évaporation du sol et le déficit d’écoulement considérés du point de vue hydrographique, agronomique et climatologique », La météorologie, 1re partie, juillet-décembre 1942, 2e partie, juillet-décembre 1943. – Hydrométéorologie des bassins de haute montagne, t. 1 : Étude des facteurs conditionnels du débit, 206 p., ill. ; t. 2 : Étude du régime des débits, p. 208-361, ill., Soc. Hydrotechnique France, 1942, [après une première parution polycopiée].
Sur les usines hydro-électriques : « Aménagement du Haut-Rhône français, Bellegarde et Malpertuis, par Pierre Mauvernay, (exposé général), Aimé Coutagne (apport et ensablement du haut Rhône), et Édouard Alfred Martel (étude hydrologique et géologique des emplacements des barrages projetés), conférences dans la séance du 8 novembre 1911 », Bull. Soc. Agric. Sci. Indus. Lyon, Lyon : Rey, 1911, [Le trio s’évertue à démontrer que le barrage de Génissiat ne sera pas viable]. – Les siphons automatiques et leur emploi dans l’aménagement des chutes d’eau, Grenoble, 1932. – « Les usines hydro-électriques à barrages-réservoirs : les facteurs hydrologiques qui en conditionnent la conception et l’exploitation », La Technique moderne, 1934, et Chartres : Lainé et Tantet, 1934, 12 p. – « L’aménagement du Haut-Rhône français de Chancy-Pougny à Seyssel », Marseille : Sémaphore [1931], et 7e Congr. Union Générale Rhodaniens, Lausanne, 1935.