Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

VIRICEL Jean Marie (1773–1855)

par Alain Brémond.

 Né à Lyon (Saint-Nizier) le 14 juin 1773, huitième enfant de Jean Marie Viricel, maître en chirurgie, et de Françoise Pachot. Parrain : Jean Boiron, négociant ; marraine : Angélique Dumont, épouse de Joseph Gayet, négociant. Son grand-père était déjà chirurgien à Miribel (Ain).

 Pensionnaire à l’âge de dix ans dans le pensionnat Bourdon à Tassin, il étudie à l’école royale de chirurgie de Lyon en 1791, puis est reçu troisième au concours de 1792 comme élève en chirurgie à l’Hôtel-Dieu. Il part se former à Paris dans le service de Desault à l’Hôtel-Dieu. Mais les hôpitaux lyonnais manquent de chirurgiens, les anciens étant souvent à l’armée. Il revient donc à Lyon et travaille à l’Hôtel-Dieu pendant le siège de 1793. À la victoire des troupes de la Convention, il est arrêté puis libéré. Il se rend alors à Montpellier pour poursuivre ses études. Il soutient sa thèse en 1798. Il est nommé chirurgien major au concours du 11 janvier 1800 et devient aide-major sous la direction de Louis Vincent Cartier* avant de prendre son poste le 31 décembre 1805. Il est professeur de chirurgie clinique et d’opérations au cours pratique de Lyon de 1806 à 1811. Il a été considéré pendant près de 40 ans comme le meilleur chirurgien de Lyon, avec, à sa sortie de charge, un bilan (excellent pour l’époque) de 114 opérations de lithiase vésicale avec seulement 9 décès et 400 interventions pour cataracte avec 360 bons résultats. À sa sortie de fonction à l’Hôtel-Dieu (1811), il s’installe en ville comme médecin et se prend de passion pour la minéralogie et la géologie.

 Il a été membre correspondant de l’Académie nationale de médecine en 1825, membre de la Société médicale d’émulation de Lyon, honoraire en 1841, et de la Société nationale de médecine et des sciences médicales de Lyon dont il fut le président en 1847. Président du Conseil de salubrité du Rhône.

 Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 1er mai 1831 (LH/2731/64).

 Il meurt à Lyon le 23 décembre 1855 à son domicile 15 rue Louis-le-Grand. Amédée Bonnet* prononce un discours lors des funérailles le 26 décembre.

 Il avait épousé à Lyon, division de l’Ouest, le 14 prairial an IX, Benoîte Mugnier (Orme [Saône-et-Loire] 31 juillet 1772-1825), veuve d’Antoine François Tavian, fille de François Mugnier, négociant, et de Pierrette Guy, négociant. D’où une fille, Françoise, née à Lyon le 13 ventôse an X, épouse à Lyon en 1826 de Pierre Antoine Philippe Guillet, officier de cavalerie.

 Une rue de Lyon 6e porte son nom.


Académie

« Émule » lors du rétablissement de l’Athénée par Verninac* en 1800, son poste est transformé en « membre ordinaire pour la section des sciences » lors de la réorganisation du 11 juillet 1809. À la création des fauteuils en 1847, il occupe le fauteuil 1, section 3 Sciences, jusqu’à sa mort en 1855. Il est président en 1849.

Son éloge a été lu à l’Académie le 24 juin 1956 par le baron de Polinière*.

Bibliographie

Dumas. – Bouchet. – Pascaline Davin, La chirurgie à Lyon : évolution au cours des siècles : l’âge d’or du xixe siècle, thèse méd. Lyon, 2009. – Pierre-Yves Fournier, La chirurgie à Lyon : les chirurgiens-majors de l’Hôtel-Dieu de 1788 à 1913, thèse méd. Lyon, 2005. – Ali Alper Önal, Cartier, Viricel, Bouchet, Janson et Mortier, Chirurgiens-Majors de l’Hôtel-Dieu de Lyon de 1799 à 1825, thèse méd. Lyon, 2004. – Baron de Polinière, « Éloge de M. Viricel », MEM 1856. – Amédée Bonnet, Discours prononcé aux funérailles de M. le Docteur Viricel le 26 décembre 1855. Lyon : Mel Davy, 1856, 16 p.

Manuscrits

Ac.Ms279-II pièce 38, avec Mulsant, Rapport sur la candidature de M. Hénon. – Ac.Ms279-III pièce 27, avec Polinière et Laprade, Rapport sur M. Laid, 19 juillet 1836. – Ac.Ms279-II pièce 62, avec Mulsant et Fournet, Rapport sur la candidature du Dr Lortet, 4 août 1846. – Ac.Ms279-II pièce 32, avec Polinière et Martin, Rapport sur deux ouvrages de M le Dr Duchesne-Duparc : Nouveau manuel des dermatoses et Traité complet des gourmes des enfants, 10 février 1844. – Avec Martin et Brachet, Rapport sur le Traité des maladies des articulations par le Dr Bonnet. – Ac.279-III pièce 152, avec Polinière et Martin, Rapport sur la candidature de M. Duchesne-Duparc. – A.Ms279-III pièce 11, Rapport sur les ouvrages de M. le professeur Molle de Strasbourg, 17 mars 1835. – Ac.Ms279 pièce 44, Rapport sur un ouvrage de M. Nolhac, 30 avril 1839. – Ac.Ms279-II pièce 60, avec Gaultier, Rapport sur les titres du Dr Payon. – Ac.Ms279-II, Rapport sur la candidature de M. Pétrequin, 20 avril 1847Ac.Ms-III pièce 14, Rapport sur Des aperçus géologiques sur la vallée de Chambéry par le chanoine Rendu, 12 novembre 1839. – Ac.Ms279-III pièce 47, Rapport sur Traits principaux de la géologie de la Savoie par l’abbé Rendu, 12 novembre 1839. – Ac.Ms270 f°55, Document relatif à l’Histoire de l’Académie de Dumas, 21 mars 1826. – Ac.Ms270 f°141, Document relatif à l’Histoire de l’Académie de Dumas, 20 novembre 1838. – Ac.Ms279-III pièce 24, Rapport sur les Mémoires de la Société Royale et Centrale d’Agriculture de Paris, 31 mai 1836.

Publications

De l’amaurosis ou goutte sereine, thèse méd., Montpellier : Izard et Ricard, an V, 54 p. – Mémoire sur l’art de préparer les malades aux grandes opérations, Lyon : impr. Ballanche et Barret, an VII, 80 p. – Mémoire sur le rhumatisme et les moyens de le distinguer des nombreuses maladies avec lesquelles on le confond ordinairement, s.n., s.d. – Des corps étrangers du genou et de leur traitement par la méthode sous-cutanée, thèse de René-Félix Baumers, Paris : Rignoux, 1848.