Claude Louis Blanchet de Pravieux (parfois Pravieu), est né à Lyon, paroisse Saint-Nizier, le 3 décembre 1696, fils de Jean Claude Blanchet (Nantua 1662-Saint-Nizier 1732), marchand drapier, échevin de Lyon anobli par cet échevinage, et de sa première épouse Marie Veyrier (Bourg-lès-Valence 1673-Saint-Nizier 1704). Parrain : Claude Louis Chaste, marchand drapier ; marraine : Catherine Dumas, femme de J. B. Chaste, marchand drapier. La maison forte de Pravieux, achetée le 10 février 1720, se trouve à Chaponost. Il épouse le 25 janvier 1730 à Lyon, paroisse Saint-Paul, Marie Carré, qui lui donne quatre enfants : Jean Claude Vincent, Catherine, Louise, et Antoinette Elmonde ; l’une des filles épousa Boys d’Hautussac, maire de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) en 1775. En 1758, il réside rue Vaubecour. Il meurt le 22 mai 1763, et il est inhumé le 23 dans le cimetière d’Ainay.
Il étudie le droit à Toulouse, où il exerce la profession d’avocat avant de revenir à Lyon après 1728. Il est écuyer, procureur du roi en l’élection de Lyon.
Dugas* écrit à Saint Fonds* : « Il est aujourd’hui jour d’académie. On doit aller au scrutin pour la réception de M. Blanchet de Pravieux, procureur du Roi en l’élection. Il est homme d’esprit ; il parle bien et avec facilité. Je crois que ce sera une bonne acquisition » (27 janvier 1733, p. 138). Pravieux est reçu le 14 avril 1733 à l’Académie des sciences et belles-lettres. Il lit des discours et dissertations sur des sujets généralement littéraires : Plaidoyer fait en 1728 au Parlement de Toulouse pour un boulanger contre le roi de la Bazoche (19 mai 1733) ; La dénomination d’honnête homme, d’homme de mérite, d’esprit (22 avril 1738) ; Les traductions (19 janvier 1740 et 2 juin 1744) ; Le mérite des ouvrages de Racine, avec des observations critiques sur Mithridate (29 mai 1742) ; La tragédie de Cinna de Corneille (28 mai et 27 novembre 1743) ; Les occupations les plus convenables à un académicien et les plus utiles au public : il se déclare « en faveur de l’histoire et en particulier de celle de la ville de Lyon qui nous manque, toutes celles que nous avons eues jusqu’à présent étant imparfaites ou ne traitant que des objets particuliers. Il a terminé son discours par l’éloge du roi et celui de M. le duc de Villeroy protecteur de l’académie. M. Pallu a répondu et, sans attaquer de front l’opinion particulière de M. de Pravieux, il a paru pencher pour laisser la liberté à chaque académicien de suivre son génie » (22 juin 1744 et séance publique du 23 novembre 1745) ; Les comédies en cinq actes (9 août 1746) ; L’évaporation causée par la chaleur du soleil (19 mars 1748) ; Les élections (3 février 1752) ; L’invention de l’imprimerie (5 août 1755) ; Les tremblements de terre (23 mars 1756).
Il est directeur en 1753 ; à la réunion des deux académies en 1758, il devient membre de la classe des « belles-lettres et arts qui en dépendent » Il démissionne et est mis au rang des vétérans le 22 juillet 1760. Son éloge est prononcé par La Tourrette le 30 août 1763 (Ac.Ms124 f°165).
Bréghot. – Delandine (Ms BML, vol 3, p. 315). – Saint Fonds et Dugas.
Plaidoyer pour l’installation de M. Pierre Barbol en la charge de conseiller lieutenant particulier en la sénéchaussée de Toulouse, 20 août 1728 (Ac.Ms157 f°159-166). – Plaidoyer pour Mlle Marie Anne Lamerade contre le Sr Joseph Leseau, son ravisseur, Toulouse, v. 1730 (Ac.Ms157 f°168-174). – Dissertation sur les dénominations d’honnête homme, d’homme de mérite, et d’homme d’esprit, 22 avril 1738 (AcMs157 f°7-16, en désordre, commence avec f°15). – Réponse à la question posée par le duc de Villeroy le 22 juin 1743 : À quel genre d’études doit se livrer un académicien ? Dissertation envoyée le 29 mai 1744, lue les 22 juin et 23 novembre 1745 (Ac.Ms157 f°17-30). – Lettre de justification à propos de son ouvrage, Les Reclusieres de Vénus, Paris, 23 octobre 1750 (Ac.Ms157 f°37-40). – Examen des pièces dramatiques de Corneille, 28 novembre 1752 (Ac.Ms157 f°45-55). – Réponse à la dissertation de M. l’abbé Greppo sur le dénouement de l’Énéide, 13 mars 1753 (Ac. Ms157 f°57-62). – Réponse au remerciement de M. Bouthilier lors de sa réception le 13/3/1753 (Ac.Ms157 f°63-70). – Réponse au remerciement de M. Tolosan lors de sa réception le 1er mai 1753 (Ac.Ms157 f°71-76). – Réponse à la dissertation de M. Duperron sur les prodiges rapportés par Tite-Live, 1er mai 1753 (Ac.Ms157 f°77-82). – Réponse à la dissertation de M. de Charly sur les colonnes milliaires et particulièrement sur celle de Solaize en Dauphiné, 27 novembre 1753 (Ac.Ms157 f°83-88). – Réponse à la dissertation de M. Mathon sur la polymathie, 27 novembre1753 (Ac.Ms157 f°89-95). – Brouillon d’un Mémoire de l’Académie des Sciences et Belles Lettres de Lyon pour M. le Procureur général du parlement [à propos des relations entre les deux académies] (Ac.Ms157 f°96-97). – Dissertation sur l’imprimerie, 5 août 1755 (Ac.Ms157 f°113-121). – Dissertation sur les élections des papes, des rois et des magistrats (Ac.Ms157 f°134-145). – Dissertation sur les causes des tremblements de terre arrivés l’année dernière à Lisbonne et sur ceux qui se sont fait sentir depuis en différentes contrées, 23 mars 1756 (Ac.Ms157 f°146-157).
Ordonnance de MM. les Présidents. Lieutenants du Roy de l’élection de Lyon [concernant les octrois de Lyon] (janvier 1731), Lyon : P. Valfray, in-4°. – Mémoire signifié pour Me Claude Louis Blanchet, seigneur de Pravieux, contre Pierre Reyparis, imprimerie de P. Enery, in-4°, 1735. – Ode sur le jeu, Lyon, 1747. – Les Reclusières de Vénus, allégorie. À la nouvelle Cithéropolis, 1750. D’après Delandine (Manuscrits de la bibliothèque de Lyon, vol 3, p. 315), « on a imprimé de lui deux odes, l’une contre le jeu, l’autre sur le rétablissement de la santé du cardinal de Tencin, archevêque de Lyon ».