Né à Lyon, 12 rue Lainerie, le 10 février 1814, fils de Michel Joseph Marie Onofrio (né à Turin en Piémont le 26 octobre 1783), fabricant de tulles, et de Jeanne Pétronille Bernard (née à Lyon le 21 juin 1783). Présents : Jean Baptiste Marie et François Calcagnon, fabricants de tulles.
Il fait ses études au collège de Lyon, où il est l’élève de l’abbé Noirot*, obtient une licence en droit à Paris en 1835, est clerc d’avoué à Lyon chez Me Brun durant trois ans, s’inscrit au barreau de Lyon le 20 juin 1838 et est chargé de prononcer le 9 décembre 1841 le discours de rentrée à la conférence du stage. En 1843, il reçoit la médaille d’or au concours du doctorat à la faculté de droit, après avoir soutenu sa thèse à Grenoble le 15 juillet 1842. Le 3 octobre de la même année, il entre dans la magistrature comme substitut à Saint-Étienne. Procureur à Roanne le 21 décembre 1846, il retourne à Lyon le 14 mars 1849 comme substitut du procureur général (il demeure 2 quai de l’archevêché [act. quai Romain-Rolland]), devient avocat général le 31 mai 1856, premier avocat général le 25 mars 1863 et président de chambre le 10 novembre 1864. Le 22 octobre 1875, il est conseiller à la Cour de cassation – chambre des requêtes – et le 18 juillet 1877 – chambre civile – ; il réside 2 rue de Tournon. Il prend sa retraite en 1882 et revient à Lyon.
Il a présidé la commission civile des hospices (1865), créant Longchêne et l’hôpital de la Croix-Rousse. Il a fondé la maison des Convalescents de Saint-Genis et celle des Hospitaliers veilleurs. Membre de la Commission de Fourvière, admi-nistrateur du Dispensaire général de 1851 à 1865. Lorsqu’il était étudiant à Paris, il avait été l’ami d’Ozanam, le fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Rentré à Lyon, il avait fondé la Conférence de la paroisse de Saint-Jean et de Saint-Georges, dont il fut le premier président.
Grand érudit, il a dirigé, avec Me Rappet, lorsqu’il était au barreau, le Recueil de la Jurisprudence de la Cour d’appel de Lyon. Philologue, il a publié un Essai d’un glossaire des patois de Lyonnais, Forez et Beaujolais. Passionné par le théâtre de Guignol, dont il comprend l’importance, il entreprend de recueillir les textes et de les publier de façon anonyme en 1865, avec une réédition signée en 1870.
Chevalier de la Légion d’honneur le 14 novembre 1860, officier le 12 août 1869 (LH/2019/35). Officier de l’instruction publique le 1er janvier 1875.
Il est mort à Lyon 2e, à son domicile 30 rue Vaubecour, le 28 mai 1892. Funérailles à Ainay et inhumation à Saint-Nazaire-les-Eymes, près de Grenoble (tombe 89).
Il avait épousé Sophie Caroline Amélie Faure (1826-1886), d’où plusieurs filles, dont Maria Gaetana Gabrielle (Lyon 1849-Wallerfangen [Allemagne] 1904), épouse Ernest Villeroy (Wallerfangen, 1843-1908), et Marie Joséphine Marcelle (1856-1886).
Inscrit sur la liste des candidats, il est élu titulaire le 2 août 1864, au fauteuil 8, section 3 Lettres. Président en 1873, émérite en 1875. Interventions : Introduction à son essai sur le glossaire des patois (MEM L, 1860-1861, et Lyon : A. Vingtrinier, 1861, 56 p.). – Notice sur Jean-Claude Fulchiron, député du Rhône, pair de France, discours de réception prononcé le 21 décembre 1867 (Lyon : Assoc. typogr., 1868, et MEM L, 1868). – Des lois positives contre le suicide, le 11 août 1874 (Assoc. typogr., 1874, et MEM L, 1875).
Son éloge funèbre a été prononcé à ses funérailles le 30 mai 1892 par Antoine Vachez*, précisément à la gare de Perrache à l’embarquement du cercueil pour l’Isère (MEM 1893, et, plus complet, RLY 1893, 15, p. 52-63, photo).
Membre correspondant de l’Académie de Savoie en 1866 et de l’Académie delphinale.
De l’étude du droit romain, depuis la promulgation du Code civil, discours prononcé à la rentrée de la Conférence des avocats de Lyon, le 3 décembre 1841, Lyon : Mougin-Rusand, 1842. – De l’origine du droit de tester (médaille d’or de la faculté de droit de Grenoble, Lyon : Louis Perrin, 1844, 54 p. – L’Organisation judiciaire avant 1789 et depuis 1810, discours présenté à l’audience solennelle de rentrée de la cour impériale de Lyon, le 3 novembre 1853, Lyon : Louis Perrin, 1853, et Moniteur Judiciaire de Lyon du 5 novembre 1853. – Le bien public pour le fait de la justice par René Favre, discours prononcé à l’audience solennelle de rentrée de la Cour impériale de Lyon le 4 novembre 1862, Lyon : Louis Perrin, 1862, et Moniteur Judiciaire de Lyon du 6 novembre 1862. – Essai d’un glossaire des patois de Lyonnais, Forez et Beaujolais Lyon : Scheuring, 1864, 455 p. – Théâtre lyonnais de Guignol, Lyon : Scheuring, 2 vol., 1865 et 1870 ; réédition, illustrée de dessins d’Enas d’Orly, Lyon : Monavon, 1890, 1 vol, XVI + 530 p. ; réédition sur japon, Lyon : Lardanchet, 1909.