Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

PESTALOZZI Antoine Joseph (1703-1779)

par Louis David.

 Antoine Joseph, fils de Jérôme Jean* et de Charlotte Dupré, est né le 8 mars 1703, baptisé le 12, paroisse Saint-Nizier. Parrain : Antoine Joseph Dupré, docteur en théologie, curé de Saint-Laurent-d’Agny ; marraine : Anne Pestalozzi, fille de feu Jacques Pestalozzi, bourgeois.

 Il suit la même voie que son père : docteur de l’université de Montpellier (1724), agrégé au collège de médecine de Lyon (1725), médecin à l’Hôtel-Dieu, enfin doyen du collège de médecine (1765). De 1733 à 1736, il est médecin à l’armée d’Italie et, pendant son séjour, il épouse Anne Marie Thérèse Augustine Claveri (devenu Clavery) : ils auront deux fils et quatre filles. L’aîné, Jean Jérôme (10 novembre 1740), capitaine au régiment de Sales trouvera la mort pendant la guerre dans l’électorat de Hanovre. Le cadet, Louis Antoine (né le 3 novembre 1750, baptisé le 4 à Saint-Pierre Saint-Saturnin) soutiendra la réputation médicale de la famille : agrégé au collège de médecine de Lyon, médecin de l’Hôtel-Dieu où il soigne les malades pauvres avec un grand dévouement. Les quatre filles, nées rue ou place Saint-Pierre, baptisées également à Saint-Pierre et Saint-Saturnin, resteront célibataires et seront chanoinesses et comtesses de Sales : Marie Josephe (13 décembre 1742), Marguerite Jeanne (5 juillet 1744), Anne Marie (11 septembre 1746) et Charlotte 18 juillet 1749). Marguerite et Charlotte seront chanoinesses à Salles-en-Beaujolais ; Anne, bénédictine à Saint-Pierre de Lyon, demandera à être relevée de ses vœux en 1780.

 C’est lui qui hérite du précieux cabinet de curiosités et de la bibliothèque de son père. Il vend sans attendre les 1 416 livres de la bibliothèque, mais garde le cabinet faute d’acquéreur. En 1771, n’ayant pas d’héritier mâle, il propose au consulat de céder le cabinet moyennant une rente viagère de 1 500 livres réversible sur sa femme et ses filles. Les collections sont alors confiées à l’Académie et rejoignent les petites collections, la bibliothèque et le médaillier d’Adamoli*. C’est une ébauche de musée (futur muséum) qui s’ouvre au public, tous les mercredis non fériés, à partir du 28 mai 1777, dans l’un des pavillons d’angle de l’Hôtel-de-ville. L’Académie conserve un inventaire du « cabinet de naturalités » : Ac.Ms124 f°281-282.

 Son fils Louis Antoine se marie le 8 juillet 1777 avec Madeleine Gabrielle Gagnières de Souvigny à Saint-Didier-au-Mont-d’Or, dans la chapelle du château de Fromente ; ils auront deux fils (morts en bas âge), et une fille Louise Jeanne (17 mars 1781). Ainsi se termine la dynastie des Pestalozzi médecins lyonnais, car Antoine Joseph était mort le 19 avril 1779, âgé de 76 ans.


Académie

A. J. Pestalozzi entre à la Société royale des Beaux-Arts le 17 mars 1751 (il fait son remerciement le 24), ainsi qu’à la Société royale de Montpellier. Il sera peu assidu aux séances académiques.

Bibliographie

J.-B. Rast, Éloge historique de Mr de Pestalozzi, (lu le 16 avril 1782), Ac.Ms124, f°275-279, suivi du Dénombrement très exact de ce que contient le cabinet de naturalités de feu Mr Pestalozzi, Ac.Ms124 f°281-282. – M. Francou, « Une dynastie médicale lyonnaise au xviiie siècle, les Pestalozzi », BMO Lyon, 5799, 15 juin 2009.

Manuscrits

Discours préparatoire sur l’électricité. Ac.Ms227 f°55-58, 1751. – Réfutation d’un mémoire sur l’électricité lu par M. Garnier, séance du 2.12.1750 [Laurent Garnier*, membre de la Société des Beaux-Arts, 1704-1784]. Ac.Ms227 f°59-70, 1751. – Suite du mémoire en réfutation de l’hypothèse de M. Garnier sur l’électricité. Ac.Ms227 f°73-82, 6 juillet 1752.