Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

GUILLARD Louis (1807-1876)

par Jean Burdy.

 Jean Louis Guillard est né le 25 août 1807 à Marcigny (Saône-et-Loire), fils de Claude Guillard Jeune, directeur d’école secondaire, et de Jeanne Marie Françoise Touzet ; témoins : Jacques Lorain, homme de loi, et Jean Morillon fils aîné, marchand de lin. Le père est nommé inspecteur d’académie à Lyon en 1815. Louis fait de bonnes études au collège de Lyon, puis au collège Henri-IV à Paris. Il épouse à Lusigny (Allier), le 27 août 1832, une cousine, Jeanne Marie, dite Zoé, Touzet, née à Moulins en 1810, fille de Jean Touzet, propriétaire, et d’Antoinette Guillerme. Elle meurt en 1840, montée du Gourguillon, après lui avoir donné quatre enfants, dont deux sont disparus relativement jeunes.

 Louis meurt le 24 février-1876 à Lyon, montée des Génovéfains, 9. Sa tombe est au cimetière de Loyasse (Hours, n° 78).

 L’essentiel de son activité a été consacré à l’instruction et à l’éducation, en même temps qu’à diverses œuvres de bienfaisance. Il rejoint son frère aîné qui a repris en 1824 un établissement de garçons dans l’ancien couvent du Verbe-Incarné, 31 montée du Gourguillon, puis 9 montée des Génovéfains. Il en prend la direction en 1835. Il donne, à côté de l’enseignement classique et professionnel, une large place à l’éducation morale et physique et à l’instruction religieuse. L’institution compte plus de 300 élèves en 1850. Cofondateur en 1829 de la Société d’éducation de Lyon, il est président de la Société nationale d’éducation, administrateur du bureau de bienfaisance de Lyon, président de la 110e Société de secours mutuels. À la fois catholique fervent et laïc, en avril 1848, il assure que les catholiques peuvent fort bien se rallier à la République. Son rôle éminent au sein de la Société de Saint-François-Xavier, puis de Saint-Joseph, le fait choisir par les présidents des sociétés de secours mutuels de Lyon pour diriger un cercle ou un syndicat d’ouvriers catholiques.


Académie

Présenté par Ambroise Comarmond* le 30 novembre 1852, Louis Guillard est élu à l’Académie le 7 décembre, au fauteuil 3, section 2 Lettres (histoire et antiquités). Son discours de réception prononcé le 13 décembre 1853 est un éloge de M. Terme*. Il donne lieu à quelques observations et à une longue discussion sur la question des eaux. On lui demande de modifier le passage à ce propos, et derechef, après une seconde lecture le 20 décembre, avec examen par une commission qualifiée ; finalement L. Guillard lira son discours à la séance publique du 7 mars 1854. Très assidu à l’Académie, il la préside en 1869.

Membre de la Société littéraire et historique de Lyon dès 1837, il en est vice-président en 1861 et 1862, membre honoraire en 1866. Il est aussi membre de la Société d’agriculture de Lyon.

Bibliographie

Benoît Teissier, « Éloge funèbre de M. Guillard », MEM L, 1876-1877, p. 273-276. – Jules Michel, « Notice sur Jean-Louis Guillard », MEM L 1881-1882, p. 137-163. – H. Hours, « Louis Guillard », dans X. de Montclos (dir.), DMR. – Henri Hours, Louis Guillard, pionnier de l’enseignement libre : 1807-1876, s.l., s.d., 1992.

Publications

Outre quelques manuels scolaires, des comptes rendus de travaux, rapports d’activités, courtes notes et éloges à la Société d’éducation, à la Société littéraire et à l’Académie : Rapport fait à l’académie, au nom de la commission de l’éloge de Madame Récamier, MEM L, 1851, p. 81‑94. – Éloge de Jean-François Terme, discours de réception, MEM L, 1853, p. 52-77. – Note sur une petite lyre antique trouvée dans la Saône, MEM L, 1866-1868, p. 359-361. – Compte rendu des travaux de l’Académie pendant l’année 1869, MEM L, 1868-1869, p. 319-338, et MEM S, 1870-1871, p. 1-20. – Rapport sur le tableau de Saint-André, copié d’après le Dominiquin, donné à l’église Saint-Jean par le cardinal Fesch, MEM L, 1874-1875, p. 313-319. – Mlle Adélaïde Perrin. Rapport sur le concours ouvert par l’Académie, MEM L, 1874-1875, p. 321-343. – Éloge funèbre de M. Fournet, MEM S, 1868-1870, p. 145-146).