Claude Joseph Olivier est né à Ambérieu-en-Bugey (Ain) le 15 août 1706, fils de Joseph Olivier (Saint-Étienne-du-Bois ca 1661-Ambérieu 8 octobre 1724), maître chirurgien, et de Philiberte Barbier (ca 1669-Ambérieu 3 septembre 1736). Parrain au baptême le 17 : Claude de Forest, seigneur du Colombier, né à Ambronay (Ain) le 28 septembre 1668, prévôt châtelain d’Ambérieu ; marraine : demoiselle Anne Marie Darloz d’Ambérieu.
Envoyé à Paris pour faire ses études de médecine, il les poursuit à Montpellier où il est reçu docteur (non répertorié par Dulieu). Il exerce d’abord à Ambérieu et rejoint Lyon en 1731. Docteur et professeur agrégé au collège des médecins de Lyon en 1732, il est choisi en 1733 pour servir les hôpitaux de l’armée française en Italie, où il se distingue. De retour à Lyon, il continue l’exercice de sa profession. Il se trouve en 1752 en butte aux polémiques de ses confrères, dont les pièces de procédure nous permettent de mieux connaître les mœurs du collège des médecins de Lyon. Il est exclu du collège par décision du 3 août 1752 confirmée par une sentence de la sénéchaussée de Lyon du 11 suivant, dont appel dans une procédure qui va s’éterniser. En 1762, il est appelé en Lorraine au service de Stanislas Leszczynski, roi de Pologne, qui l’en fait son médecin ordinaire, avec le titre d’associé correspondant du collège royal des médecins de Nancy. À la mort de Stanislas en 1766, il retourne « dans sa patrie pour prendre soin de ses affaires domestiques, les difficultés qu’il y éprouve lui persuadant que la science des lois a son utilité comme celle de la physique. Il étudie la jurisprudence et prend grade en droit civil, moins pour s’ouvrir une nouvelle carrière que pour se défendre contre les entreprises de la chicane. Son ardeur à s’instruire et la trempe de son esprit le rendent susceptible de plusieurs genres de doctrine, après avoir allié la vivacité de son génie des principes de la pensée et des expériences de la pratique, il consacre à l’étude de la morale et aux réflexions philosophiques les dernières années de sa vie et meurt en 1780 » (Bollioud-Mermet).
Il avait épousé Anne Meyer (Mehier, Mayer), dont il a eu Françoise née le 24 juin 1728, décédée le 16 mai 1729, Charles Philibert, né le 13 mars 1730, et Marguerite Françoise, née le 4 avril 1731. Il a eu aussi deux filles jumelles, Pierrette et Michelle, nées à Ambronay, baptisées à Varambon le 12 janvier 1730, d’une relation avec Antoinette Deleaz-Besson (1699-1766, qui se mariera avec un vigneron en 1743), qui décèdent à Ambérieu le 21 février 1730.
Proposé le 18 avril 1742 dans la classe de botanique de la Société royale, il est élu le 2 mai 1742 en remplacement de Pestalozzi*. Il remercie le 9 mai et prononce son discours de réception le 11 juillet 1742 : Dissertation sur la rage (Ac.Ms263 f°101). Le 16 janvier 1743, il est autorisé à prendre le titre d’académicien titulaire pour publier son ouvrage sur la rage, dont il donne un exemplaire le 13 mars. Il fait un grand nombre de communications, dont nous avons en partie les manuscrits.
Dumas. – Bréghot. – Bollioud-Mermet, Ac.Ms.271, p. 134-136.
Du venin de la rage, 11 juillet 1742 (Ac.Ms256 f°61). – Réflexions mécaniques et théologiques sur la génération de l’homme, 4 septembre1743. – Mémoire sur l’excellence de la nature humaine par rapport à ses progrès dans les Sciences et les Arts, 18 novembre 1744 (Ac.Ms144 f°74), cf. Mémoires de Trévoux, février 1745, p. 218. –
Sur la maladie qui affecte actuellement les bestiaux, 17 novembre 1745. – Discours sur la maladie contagieuse des bestiaux, 27 avril 1746 (Ac.Ms224 f°3 et 15). – Observation anatomique contenant la découverte des causes et des remèdes d’un asthme particulier, 29 novembre 1747 et 3 janvier 1748 (Ac.Ms260 f°121), suivi le 10 janvier 1748 d’une discussion sur cette communication, cf. Mémoires de Trévoux, décembre 1746, p. 2805-2808, qui placent également cette conférence le 6 décembre 1747. – Discours sur la musique et ses effets dans les maladies (la musique est fille de la médecine), 17 décembre 1749 (Ac.Ms262 f°171), cf. Mémoires de Trévoux, mai 1751, p. 1120-1123. – De la cataracte et d’une nouvelle manière d’en pratiquer l’opération, 30 décembre 1750 (Ac.Ms260 f°28). – Discours sur l’origine, la circulation, l’accroissement et la nature des polypes dans le corps humain, 21 avril 1751 (Ac.Ms262 f°237). – Traduction du mémoire en latin sur les polypes, 3 février 1752 : Estimatio atrica de polyporum humano corpore, circulatione, germinatione et natura (Ac.Ms262 f°243). – Discours comparant la médecine à la navigation, 2 août 1852). – De la curation des polypes du corps humain, 9 février 1752 (Ac.Ms262 f°256). – Olivier donne une brochure intitulée « Nouvelle idée sur l’apoplexie », 1er mars 1753. – Réflexions sur les effets et la réputation de quelques émétiques, 13 juillet 1753 (Ac.Ms257 f°12). – Discours contre ceux qui prétendent que la médecine est un art conjectural, soumis aux caprices du hasard, 19 juillet 1754 (Ac.Ms262 f°105). – Description d’Ambérieu et de la source minérale de Galet, 4 juin 1756. – Réflexions hygiastiques sur les principes conservateurs de la vie humaine, sur quelques effets du vin et sur les propriétés de l’alun, 10 juillet 1759 (Ac.Ms229 f°199). – Exposition des signes par lesquels on peut distinguer les polypes naissants dans les parties précordiales des polypes déjà dans ces mêmes parties (Ac.Ms262 f°262). – Dissertation sur la goutte (Ac.Ms262 f°111).
Dissertation sur la rage où l’on trouve les moyens de s’en préserver & guérir, Lyon : Christophle Reguilliat, 1743, 63 p. – Nouvelle idée sur l’apoplexie, avec les moyens de s’en préserver et d’en guérir, Lyon Delaroche, 1752, VI + 18 p. – Mémoire apologétique pour Noble Claude-Joseph Olivier, docteur et professeur agrégé au Collége des médecins de Lyon [...], contre les Sieurs Panthot, Garnier, Rame, Rast, Chol, Potot et Magneval, aussi docteurs et professeurs agrégés au collège des médecins de Lyon, s.l., s.n., 1742, 50 p. (se trouve à la BML). – Mémoire pour les sieurs doyen, syndics, docteurs et professeurs agrégés au collège de médecine de Lyon, intimés, contre le sieur Claude-Joseph Olivier, docteur en médecine de la même ville, appelant, Paris : impr. Houry fils, 1755 (cité dans le Catalogue des factums et d’autres documents antérieurs à 1790, BNF, par Augustin Corda, p. 455, et en ligne data/bnf).