Aimé Paul Eugène Camelin est né le 7 décembre 1907 à Chambon-sur-Voueize (Creuse), fils de Joseph Marie Camelin (Chambon-sur-Voueize 1er avril 1875-Vallauris 26 octobre 1944), publiciste à Lyon alors chez ses parents à Chambon, et de sa première épouse, Jeanne Louise Poitevin (Lavaveix-les-Mines [Creuse] 2 décembre 1877-Lyon 26 septembre 1913). Témoins : Eugène Poitevin, 31 ans, commis-greffier du tribunal civil, grand père, et Camille Mourle, 48 ans, avoué, oncle. Il épouse à Lyon 2e, le 31 décembre 1932, Aymée Marie Peillard (Tarascon-sur-Ariège 6 avril 1907-Lyon 9 octobre 1968). Il épouse en secondes noces, à Nice, le 10 juillet 1973, Jacqueline Marie Huguette Infernet. Il décède le 21 mars 1985 à Bron (Rhône).
Études au collège de Lourdoueix Saint-Michel (Indre), puis au lycée Ampère à Lyon, où son père est journaliste au Progrès. Il entre en 1928 à l’école du service de santé militaire de Lyon. Il est reçu en 1927 au concours de l’externat des hôpitaux, puis en 1930 à celui de l’internat comme suppléant. En 1931, il soutient sa thèse sur le traitement curatif du tétanos. À sa sortie de l’École d’application du Val-de-Grâce (1932), il est affecté au 8e régiment de cuirassiers à La Valbonne. Reçu au concours d’assistanat des hôpitaux militaires en 1938, il participe à la campagne de France avec la 5e, puis la 1re division d’infanterie nord-africaine, et il est cité au feu. D’abord placé en congé d’armistice, ensuite affecté au corps civil de santé, il est désigné pour la relève des médecins prisonniers et passe la fin de la guerre en captivité à Berlin. Reçu au concours de l’agrégation du Val-de-Grâce en 1948, il est nommé au service de médecine de l’hôpital Desgenettes, puis en 1956 à la sous-direction du service de santé de la 8e région militaire (Lyon), et en 1959 à la 10e région militaire à Alger. Il y dirige les services de l’hôpital Maillot. Revenu en France, il est promu médecin-général en 1964 et est nommé médecin-chef de l’hôpital Desgenettes et directeur du service de santé militaire de la 8e région. Atteint par l’âge de la retraite, il passe dans la 2e section du cadre des officiers généraux le 7 décembre 1967.
Il était commandeur de la Légion d’honneur et commandeur de l’ordre national du mérite.
Ses travaux médicaux ont fait l’objet de plus de 200 publications et de plusieurs ouvrages imprimés. Il était membre de la Société médicale des hôpitaux de Paris, de la Société médicale des hôpitaux de Lyon, de la Société française de médecine des armées, des Sociétés françaises de pathologie rénale et de cardiologie, de la Société de droit international médical.
Passionné d’histoire, il s’est consacré à l’histoire de la médecine et à celle du service de santé militaire. Il était membre de la Société française d’histoire de la médecine et ses communications à cette Société ont paru dans la revue Histoire des Sciences médicales.
Élu le 1er juin 1971 au fauteuil 7, section 1 Lettres. Secrétaire de la classe des lettres de 1974 à 1980, président en 1984. Il prononce, le 16 novembre 1971, son discours de réception, La sagesse lyonnaise d’Émilie Pellapra (MEM 28, 1975), et présente plusieurs communications : le 29 mai 1973, La jeunesse lyonnaise d’Alexis Carrel (MEM 29, 1975) ; 15 janvier 1974 : Les carnets de voyage d’Hippolyte Larrey en 1842 (MEM 30, 1977) ; 12 novembre 1974 : Gabriel Roux et Ernest Duchesne : quelques précisions sur les débuts manqués de l’antibiothérapie à Lyon (MEM 30, 1977) ; 3 juin 1975, Particularités des premiers mois de la légion d’honneur, du serment républicain à l’étoile impériale (MEM 30, 1977) ; le 30 mars 1976 : La succursale des Invalides d’Avignon (1801-1850) (MEM 31, 1977) ; 15 mars 1977 : Il y a 200 ans, Parmentier (MEM 32, 1978) ; 13 mai 1980 : La naissance controuvée d’Eugène Delacroix, le 26 avril 1798 (MEM 35, 1981) ; 30 novembre 1982 : René Chancrin* et sa peinture (MEM 37, 1983) ; 10 janvier 1984 : Le citoyen Verninac, premier préfet du Rhône, rénovateur de l’Athénée (MEM 39, 1985). Il prononce plusieurs éloges funèbres : 1980 : général Bezegher, correspondant de l’Académie (MEM 35, 1981) ; 21 avril 1981 : Louis Revol* (MEM 36, 1982) ; 15 juillet 1981 : René Chancrin*(MEM 36, 1982) ; 1983 : général Chambe, membre d’honneur (MEM 38, 1984) ; 1984 : Roger Wasmer* (MEM 39, 1985).
Edmond Reboul* prononce le 14 mai 1985, l’éloge funèbre d’Aymé Camelin (MEM 1986 40).
Du traitement curatif du tétanos, Lyon : Bosc frères, 1931. – « Doit-on utiliser la sérothérapie sous-arachnoïdienne dans le traitement du tétanos », Journ. Méd. Lyon, 1937. – Avec Roger Froment et Henri Blanchard : « Les contusions myocardiques par traumatismes non pénétrants du thorax », La Presse médicale 111-112, 24-27 décembre 1941. – Avec R. Steiger, M. Morel et A.Tary, « Le gentisate de sodium : agent thérapeutique de la maladie de Bouillaud », La presse médicale 12 août 1950, p. 889-890 et Paris : Masson, 1980. – Avec J. Kerleaux, J. Bertharion et R. Lutenbacher, « Le diabète rénal », Méd. et Labo. 5, n° 45, novembre 1955, p. 223-260. - « Un impératif thérapeutique ; la correction des perturbations électrolytiques plasmatiques en pratique médico-chirurgicale », Soc. Méd. Milit. Franç. 11 juin 1953 (Méd. Tropicale, Rev. Corps Santé colonial). – Avec P. Accoyer, A. Mugler et D. P. Thomazi : « Athérosclérose », Méd. et Labo. 5, n° 38, 1955. – « Lyon et la médecine militaire », Rev. Hist. Armées, 1957. – « Lyon et l’École du service de santé militaire », Rev. Hist. Armées, 1958. – Avec J. Descote, « A brief prophetic and lucid article appeared in Lyon Médical, 1902, ou le génie chirurgical de Carrel », Lyon Médical 1969, décembre, n° spécial, p. 157-161. – « Les premières radioscopies systématiques par L. Kelsch (Lyon Hôpital militaire Desgenettes, 1897) », Lyon Médical, décembre 1969, p. 173-174. – « Gabriel Roux, pourquoi la pénicilline ne fut-elle pas découverte à Lyon », Lyon Médical, décembre 1969, p. 177-184 ; Rev. Hist. Pharm., 227, décembre 1975, p. 610. – « La sagesse lyonnaise d’Émilie Pellapra, princesse de Chimay », Lyon pharmaceutique, 1er octobre 1972. – « Le service de santé en Algérie, de la conquête aux accords d’Evian », Rev. Hist. Armées, 1972 n° 1, p. 46-63. – « Les moments lyonnais d’Alexis Carrel », Lyon Médical 229-11, 1973, p. 1067-1079. – « Les professeurs Lacassagne et Policard », Rev. Lyon Rive gauche, décembre 1973-mars 1974, p. 5-11. – « Les derniers jours de Dominique Larrey et sa mort à Lyon », Lyon Médical 232-20, 1974, p. 749-752. – « Le centenaire d’Ernest Duchesne », Lyon-Val, Rev. Anciens Élèves Val de Grâce 24, 1974, p. 44-46. – « De quelques apothicaires et pharmaciens à l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et arts de Lyon », Lyon-Pharmaceutique 26, 1975. – Avec M. Salle, « Gabriel Roux et Ernest Duchesne, quelques précisions sur les débuts manqués de l’antibiothérapie à Lyon », Lyon Pharmaceutique 26, 1975, p. 183-188. – « Les premières prestations de serment de légionnaires en septembre 1803 », La Cohorte 46, avril 1975, p. 42-46. – Médecin général et Madame Camelin, « Quelques aspects méconnus de la vie d’Alphonse Baudin », Hist. Sci. Médic. 106-111, 1976 (lu à la Soc. Franç. Hist. Méd. le SFHM, 20 décembre 1975. – « Le premier hôpital militaire Desgenettes, 1832-1946 », Lyon-Val 1976, p. 19-27. – « Faut-il remettre en cause la naissance d’Eugène Delacroix », lu le 28 janvier 1978 à la SFHM. – « La succursale des Invalides d’Avignon (1801-1850) », Hist. Sci. Médic. 9-1, 1975-1976, p. 51-64 ; Rev. hist. des armées 4, 1974, p. 32-59 ; Bull. Soc. Hist. Hôp. 38, 1979, p. 27-44. – « Parmentier, ce méconnu », Rev. Lyon Rive gauche 73, juin 1980, p.12-18. – « Considérations biographiques sur Alphonse Laveran (1845-1922) », Hist. Sci. Médic. 14-4, 1980, p. 377-382, lu le 22 novembre 1980 à la SFHM. – « Le médecin-général Lambert des Cilleuls (1888-1980) », Hist. Sci. Médic., 1981, 15-1 p.55-61, éloge prononcé le 21 mars 1981 à la SFHM.