Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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BASSE Martin (1881-1963).

par Louis David.

  Martin Victor Basse est né le 29 octobre 1881, déclaré à la mairie de Lyon 1er le 31 ; son père est Jean Louis Alfred Basse (Lyon 29 novembre 1845-Lyon 1er 30 avril 1911), menuisier compagnon du Tour de France, demeurant 7 rue Désirée, sa mère est Claudine Thollon (Caluire 18 janvier 1851-Caluire 20 juillet 1905). Les témoins sont : François Basse son oncle, menuisier demeurant à la même adresse, et Pierre Fougère également menuisier, 8 rue Vieille Monnaie. Sa famille paternelle serait originaire de la Bresse, fixée aux environs de Montmerle-sur-Saône (Ain) depuis le début du xviie siècle : paysans ou vignerons, ses ancêtres furent soldats sous la Révolution et l’Empire, légionnaires de Nuits en 1870 ; la famille se fixa à Lyon, puis à Caluire.

  Martin fait de bonnes études chez les frères des Écoles chrétiennes, passe son baccalauréat et entre, en octobre 1900, au journal Le Salut Public comme secrétaire à la rédaction. Après son service militaire (1902-1905), Martin se marie le 27 mai 1911 à la mairie de Lyon 5e : il est alors secrétaire général et habite 8 rue Saint-Polycarpe. Son épouse est Claudia Marcelle Marguerite Marie Thomas (Lyon 2e 9 juillet 1889-Caluire 12 janvier 1975), demeurant chez ses parents 17 montée des Carmes, son père étant Jean Pierre Marie Augustin Thomas, gérant d’immeubles, et sa mère Charlotte Joséphine Anne Marie Boucharlat. Contrat du 26 mai devant Me Joseph Curis notaire à Lyon ; témoins : Paul Boucharlat grand-père de la mariée, Auguste Boucharlat son oncle, Claude Sève directeur du Salut Public et Pierre Jay rédacteur au même journal. Ils eurent 7 enfants.

  Militaire durant la guerre 14-18, il est officier d’administration du service de Santé, cité à l’ordre de la 27e division d’infanterie après 5 campagnes, titulaire de la Croix de guerre et sera fait chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire en 1929 (dossier19800035/842/96285).

  Devenu secrétaire général de la rédaction du Salut public, il succède en 1937 à Marius Gonin comme rédacteur en chef. Après la disparition de ce quotidien collaborationniste en août 1944, il est recruté par L’Écho du Sud-Est où il écrit sous le pseudonyme Le Gazetier. Il est consul de Lettonie à Lyon de 1924 à 1940, et s’intéresse beaucoup aux pays d’Europe de l’Est : Pologne, Tchécoslovaquie et autres.

  Martin Basse décède le 14 octobre 1963 à Caluire-et-Cuire, inhumé au cimetière communal dans la tombe familiale.


Académie

Le 15 décembre 1932, Basse envoie une lettre de candidature, mais par lettre du 11 janvier 1933 il retire sa candidature au bénéfice de Félix Garcin* ; rapport de présentation de Joseph Buche* (inédit, 14 p.) daté du 21 novembre 1933 et, très certainement, élection le 5 décembre (puisqu’il est présent à la séance du 12 décembre ; mais le procès-verbal du 5 manque au registre), au fauteuil 9 section 3 Lettres. Son discours de réception, intitulé Journalisme de province, est prononcé le 25 juin 1935. Il est secrétaire de la classe des Lettres de 1943 à 1961, président en 1962. Entre 1944 et 1961, il a prononcé 23 conférences sur des sujets fort variés, mais aucune n’a été publiée. Le président A. Tapernoux* prononce son éloge funèbre lors de ses funérailles le 17 octobre 1963 (inédit, 4 p.).

Chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand, croix remise en 1954 par le cardinal Gerlier*. En 1937, Martin Basse est intronisé à l’académie des Pierres Plantées sous le nom de Martin Le Gazetier. Une rue de Caluire-et-Cuire porte le nom de rue Martin-Basse.

Bibliographie

Roger Voog, « Basse Martin, journaliste et écrivain », DMR, 1994, p. 39-40, et DMR. LLB. – Gérard Corneloup, DHL.

Publications

Martin Basse journaliste a écrit plusieurs centaines d’articles dans Le Salut public, mais aussi dans l’Écho du Sud-Est, l’Écho-Liberté, L’Essor, la Vie lyonnaise, le Tout Lyon, la Vie des métiers, la Vie du travail, la Vie catholique, etc. Parmi les autres publications nous retiendrons : « Journalisme de province » (discours de réception), MEM 22, 1936, p.175-178. – « Éloge funèbre de Vincent Biétrix de Visan (1878-1945) », MEM 25, 1949, p.101+103. Le général Léonard Duphot, 1769-1797, Paris : Berger-Levrault, 1908, 201 p., portrait. – Lyonnais oubliés. Quelques soldats de la Révolution et de l’Empire, Lyon : Pierre Masson, 1923, 270 p., 28 portraits. – L’abbé Faivre (1809-1873), 1931 (prix Pallias Académie Lyon ; prix Audiffred Académie Sciences morales et politiques). – Histoire de Caluire et Cuire, commune du Lyonnais, Villeurbanne : Assoc. Typo., 1942, 182 p., ill. (prix Louis-Paul Miller Académie française 1943). – Au service des libérés. Le chanoine Pierre Villion (1825-1902) et l’asile Saint-Léonard (préface de P.-M. Gerlier*), Lyon : impr. Salut Public, 1943, 172 p., ill. – Du couvent des Colinettes à l’hôpital Villemanzy, (préface de P.-M. Gerlier*), repris de : Album Crocodile, Caluire : Tournus fils, 1943, 28 p., ill. – Feu de bois, Lyon : I.A.C., 1944, 103 p., ill., carte. – L’œuvre de Saint-Joseph de Lyon et Victor Clavel (1859-1933), Lyon : Emmanuel Vitte, 1947, 62 p., ill., portraits. – Lyon autour de 1900, vécu par Girrane, Lyon : Audin, 1947, 171 p. ill., portrait. – Le vieux pont de la Guillotière (préface d’E. Herriot*), Lyon : Audin, 1953, 16 p., ill. – Lyon (bimillénaire), Lyon : Consortium général publicité, 1958, 48 p., ill. – Virginie Déjazet à Lyon, repris Album Crocodile, Lyon : éd. Guillotière, 16 p., portrait. – Émile Déléage, pharmacien, historien et mémorialiste, Lyon : impr. des Deux Collines, 1963, 32 p.

Cette notice a été révisée.