Né à Lyon, paroisse Saint-Paul, le 30 janvier 1700, fils de Claude Trollier (1663-1720), marchand bourgeois à Lyon [banquier et échevin], et d’Étiennette Delhaye (Delaye). Parrain : Antoine Trollier, écuyer ; marraine : Marguerite Trollier (1660-1734), sa tante, veuve de Pierre Delafont [Pierre de La Font, banquier], marchand bourgeois de Lyon.
Conseiller à la cour des monnaies, sénéchaussée et présidial de Lyon, puis conseiller d’honneur, écuyer seigneur de Poncié (fief sur la paroisse de Fleurie acheté le 20 août 1724 à Charles de Chal), Antoine Trollier épouse le 2 juillet 1723 à Lyon, paroisse Saint-Paul, en premières noces, sa parente au troisième degré Marie Trollier de Messimieux, née en 1704, fille d’Antoine Trollier (1672-1727), seigneur de Messimieux [à Anse], et d’Antoinette Morel (ca 1680-1758). En secondes noces, il épouse, le 14 janvier 1731, Magdeleine Millière, fille de Jacques Millière (décédé Sainte-Croix 23 avril 1719), receveur des tailles à Lyon, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France en la chancellerie près la cour des monnaies de Lyon, et de Madeleine Giraud. La cérémonie a lieu dans la chapelle particulière de la maison du sieur Millière appelée le Bois Dieu –acquise par Jacques Millière le 14 septembre 1695 d’André Claustrier –, située dans la paroisse de Lissieu. L’acte rédigé sur une feuille volante a été retranscrit in fine du registre 1731 de Saint-Nizier. Par ce second mariage, Trollier est le beau-frère de l’académicien Gabriel de Glatigny (fils aîné)*, qui avait épousé en 1718 à Sainte-Croix Marie Anne Millière, sœur de Madeleine. Il est par ailleurs cousin germain de Pierre Adamoli*, donateur à l’Académie, ainsi que le cousin germain de l’académicien Benoît Goy*, dont la mère, Suzanne Trollier (1673-1748) avait épousé Abraham Goy (1653-1733).
Il serait mort à Avignon le 10 juillet 1759.
Il avait une belle bibliothèque dans son hôtel 25 rue Sala. Le salon comprenait de fort belles peintures de Verney. Ses livres et ses estampes ont été achetés par Charles Pierre Claret de Fleurieu*. Un certain nombre de livres avec son ex-libris se trouvent à la BM Lyon.
Il est élu le 4 août 1733 à l’ASBL « par le concours de tous les suffrages », et fait son discours de réception le 2 septembre 1733, « un discours sensé, poli, bien écrit, dont j’aurais adopté la plus grande partie si j’avais du parler à sa place » (Saint Fonds et Dugas, p. 144). Il succède à Aubert*. Il est intervenu le 30 mars 1734 : Sur l’origine et le progrès de l’astronomie ; le 28 juin 1735 : Sur la construction des voûtes en terrasses ; le 5 février 1737 : Origine, progrès et perfection de l’architecture ; le 17 décembre 1737 : Sur la poussée des voûtes ; le 5 mai 1739 : Sur un passage de Salluste ; le 9 août 1740 : Réfutation d’un phénomène examiné par M. Maraldi en 1702 ; le 22 août 1741 : Sur l’usage des lunettes ; le 14 novembre 1742 : Sur la navigation.
Saint Fonds et Dugas. – Clavière, « Millière ». – Jouvencel. – Léopold Niepce, « Les Bibliothèques de Lyon », RLY 19, (3) 1874, p. 296.