Il est né à Lyon le 12 septembre 1763, baptisé à Saint-Nizier, fils de Joachim Parat, marchand pelletier, et de Magdeleine Rey (testament en 1791 chez Me Berthon de Fromental, ADRhône 69 3 E 9760 d) ; parrain, Philibert Charmy (1722-1767) marchand guimpier, marraine Constance Assada, épouse de Jean Baptiste Paturle (1697-1772), marchand orfèvre. Alors qu’il demeure place Bonaparte (act. place Bellecour) à Lyon, il épouse à Lyon le 14 avril 1806 Élisabeth Buytouzac, (Lyon 18 septembre 1782-décédée avant 1827 demeurant place Confort, fille de François Buytouzac (encore écrit Buitouzac), docteur en médecine, et d’Élisabeth Legoux ; témoins Marc Antoine Petit* docteur en médecine, Paul Charpentier, avocat, Jean Claude Brézitte, rentier cousin de l’épouse, Jean Claude Legoux, rentier, oncle de l’épouse. Ils ont eu au moins une fille, Françoise Élisabeth, née à Lyon le 27 septembre 1808, épouse en 1827 de Damien Battant de Pommerol (1763-1849), magistrat et député légitimiste de la Loire de 1815 à 1818, et de 1820 à 1827, date à laquelle il est battu par Victor de Chantelauze*. Il est mort à Lyon, le 11 décembre 1838, demeurant 15 rue St Dominique.
« Il fut élève en chirurgie de la Charité en1782, puis de l’Hôtel-Dieu en 1784. Il se consacra d’abord à la chirurgie, mais après un échec à la place de chirurgien-major de l’Hôtel-Dieu en1788, contre Marc Antoine Petit, il s’orienta vers la médecine et passa sa thèse à Montpellier en 1790. Puis, il fut nommé médecin de l’Hôtel-Dieu en 1793 et fonda en même temps la Société de médecine de Lyon » (Alain Bouchet). « Pendant ce siège mémorable, Parat se distingua par son zèle et son courage. Il fut nommé chef d’une des ambulances destinées à secourir les blessés, et il eut le bonheur de s’échapper lorsque les assiégeants entrèrent dans la ville. Il se réfugia à St-Symphorien-le-Château, chez son ami le docteur Sautemouche, qui intéressa en sa faveur le chirurgien-major d’un bataillon, où il fut admis en qualité d’aide-major. Ce bataillon s’étant éloigné de Lyon pour se rendre à l’armée des Alpes, le chirurgien-major prit sa retraite, et Parat le remplaça. Il assista en 1795 à la mémorable attaque du col du Mont, qui fit tant d’honneur aux Français, Parat eut pour collègue à l’armée des Alpes son ami le docteur Martin* jeune, qui y exerçait les mêmes fonctions que lui. Ces deux médecins profitèrent de leur position pour recueillir des observations curieuses sur les effets du froid dans les hautes montagnes et sur les moyens de s’en garantir. On les trouve dans les Actes de la société de santé de Lyon (p. 273-302) » (Michaud). « Il prit ses fonctions à l’Hôtel-Dieu de 1795 à 1803. Il fut ensuite médecin de l’École vétérinaire jusqu’en 1835 et correspondant de l’académie de médecine, tout en étant en même temps administrateur du Dispensaire général depuis 1818. On a gardé de lui plusieurs mémoires : en 1791 Les Moyens de perfectionner l’art de guérir et des Réflexions critiques sur la gale ; en 1826 la statistique médicale du département du Rhône. La bibliothèque de Parat, une des plus riches appartenant à un particulier, fut conservée par son gendre de Pommerol, conseiller à la Cour royale de Lyon » (Alain Bouchet).
Le 24 messidor an VIII, le préfet Verninac* le nomme membre ordinaire de l’Athénée de Lyon. Il est titulaire sur la liste du 15 frimaire an XI. Son discours de réception en 1801 traite Des principes, de la méthode à suivre dans l’étude de l’art de guérir. Le 9 août 1814, Parat, président, prononce l’adresse protocolaire. Il en va de même en septembre 1814 lors de la venue de Monsieur, frère du Roi. Il fait partie de la commission mise en place le 31 août 1822 pour définir les conditions de création et d’administration de l’École de la Martinière, en exécution du testament du Major-Général Martin.
Dumas. – Michaud. – GDU. – David 2000. – Bouchet. – Pierre-Étienne Martin (jeune), Éloge historique de Philibert Parat, lu dans la séance publique du 5 septembre 1839, Lyon, Barret, 1839, 44 p. – Id., par Alphonse Dupasquier*. – Id., par Polinière* dans la même brochure.
Richard de Laprade, Bredin, Parat : Rapport sur les ouvrages de M. de Montmejean de la Société Académique d’Aix en Provence, 2 février 1836 (Ac.Ms279-III pièce 20). – Rapport sur les ouvrages de M. Martin, 18 mai 1836 (Ac.Ms279-III pièce 22). – Dr Brachet : 28 mai 1839, Rapport sur l’ouvrage Sur la grippe du Dr Parat (Ac.Ms279-III pièce 46). – Brachet, Parat, Gauthier : Rapport sur le Mémoire sur la peste qui a régné à Constantinople en 1834 par le Dr Chollet, 27 décembre 1836 (Ac.Ms279-III pièce 31). – Lettre à M. Coste en lui adressant tous les opuscules de sa composition que M. Coste lui avait demandés, Lyon, 26 janvier 1836 (BM Lyon).
Manuscrits signalés par Dumas : Des principes, de la méthode à suivre dans l’étude de l’art de guérir, 1801. – Fragment de mémoire sur l’histoire naturelle et médicale de la grossesse. – Observations sur les effets de la cautérisation répétée après la morsure d’un chien enragé (présentées à la séance du 1er février 1820). – Nouveaux principes de classification méthodique des maladies ou de nosologie médicale. – De l’emploi des procédés de lithotritie dans la méthode connue sous le nom d’ « Appareil latéral », encore pratiqué de nos jours pour l’extraction de la pierre chez l’homme.
Animadversiones quaedam circa generales vesicantium vel epipasticorum effectus et usum, Montpellier, 1790. – Mémoire sur les moyens de perfectionner l’art de guérir, Lyon : Cutty, 1791, 32 p. – Éloge historique de Marc Antoine Petit*, lu dans la séance publique de la Société de médecine de Lyon le 30 juillet 1812, Lyon : Michel Leroy, 1812, 20, 4 p. – Compte rendu des travaux de l’académie de […] Lyon, dans la séance publique du 30 août 1814, Lyon, 36 p. – Éloge historique de Charles Louis Dumas, lu dans la séance publique de la Société de médecine de Lyon, le 18 juin 1818, Paris : Huzard, 1821, 21 p. – Quelques réflexions sur l’obligation où se trouvent les Sociétés académiques de publier leurs travaux et sur la manière de les publier, lues à l’académie de Lyon dans la séance du 22 novembre 1824, Lyon : Baret, 8 p., et AHSR, VII, 122-127. – Économie politique des moyens de reconnaître et de secourir l’indigence, Lyon, 1824. – « Rapport lu dans la séance publique de l’académie de Lyon, du 9 septembre 1819, sur les moyens de distinguer la véritable de la fausse indigence » [concours de 1818-1819], AHSR 4, p. 497-511. – « Éloge historique de M. François Buytouzac, docteur en médecine, lu dans la séance publique de la Société de médecine de Lyon le 18 août 1828 », AHSR 9, 93, 20 p.