Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

PIGEON Gabriel (1813-1875)

par Michel Dürr.

 Gabriel Célestin Hippolyte Pigeon est né le 22 juin 1813, au Grand-Lucé, arrondissement de Saint-Calais (Sarthe), fils de Gabriel Pigeon, 28 ans, receveur à cheval des droits réunis, et de Marie Zoé Plisson. En 1832 sa mère, devenue veuve, demeure à Paris où il passe avec succès les épreuves du concours de l’École polytechnique. Il sort en octobre 1834 dans le corps des Mines où l’on peut suivre sa carrière à la lecture des Annales des mines : Chaumont, Bordeaux où il est chargé de la carte géologique de la Gironde, Saint-Étienne, en résidence à Lyon (1840) où il est chargé entre autres de l’arrondissement de Saint-Étienne et de la commission de surveillance pour la navigation des bateaux à vapeur du Rhône. Un arrêté ministériel du 17 août 1848 le nomme professeur de mécanique et de construction civile à l’École des mineurs de Saint-Étienne, et une décision ministérielle du 25 septembre 1848 le charge du cours de chimie et de métallurgie. Sa carrière se poursuit à Moulins (1851). Il est promu ingénieur en chef de 2e classe le 25 novembre 1858. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur après 25 ans de services, en 1860. Le 5 mars 1866, il est nommé à Chalon-sur-Saône chargé du service de l’arrondissement de Clermont et de la carte géologique départementale.

 Il meurt le 31 mai 1875.


Académie

Le 27 août 1844, M. Fournet* fait l’hommage d’un mémoire de M. Pigeon sur La fourniture d’eaux potables pour la ville de Lyon. Le 11 mars 1845, Bineau* fait son rapport sur la candidature de Pigeon, qui est élu le 2 décembre 1845 ; il occupe en 1847 le fauteuil 5, section 1 Sciences. Le 7 avril 1846, il est chargé de rendre compte des inventions de M. Laignel et Noséda : freins et brise-choc pour circulation rapide sur les chemins de fer. Le 7 juillet 1846, il prononce son discours de réception : Considérations sur l’état de l’industrie dans les sociétés modernes et sur la part qui lui revient dans le progrès de la civilisation. Le 22 décembre 1846, il lit, au nom de la commission ad hoc, un rapport sur L’orgue construit pour la cathédrale de Chambéry par M. Zeiger, facteur à Lyon, et propose de décerner à celui-ci une des médailles du prix du duc de Plaisance, ce qui est fait le 12 janvier 1847. Le 22 juin 1847, il fait fonctionner devant la compagnie de petits modèles des freins qu’il avait à juger, et propose pour leurs auteurs médailles et mentions honorables du prix Lebrun. Le 6 février 1849, « il lit une notice sur l’application du frein dynamométrique de M. Prony, à l’évaluation du travail utile des machines à vapeur ». Le 6 mars 1849, il fait un rapport à l’Académie sur la candidature de M. Jordan*. Le 20 et le 27 mars 1849, il lit un mémoire sur les dunes de Gascogne. Le 15 mai 1849, « il lit un mémoire sur un nouveau système de locomotive pour la remonte des pentes du chemin de fer de Saint-Étienne à Lyon ». Correspondant en 1855.

Publications

De l’industrie du fer en Haute-Marne, Journal de voyage de l’élève ingénieur Pigeon, 1re partie; conservé aux Archives de l’École nationale des mines de Paris, 1836 (49), 1836. – État de la navigation sur le Rhône, rapport Pigeon 1840-1841, ADR série S. – Lettre de M. Pigeon, ingénieur des mines du département du Rhône, à M. le maire de Lyon, sur les services hydrauliques de Londres, Lyon 10 décembre 1843, in Des eaux potables à distribuer pour l’usage des particuliers et le service public, p. 293-300, rapport présenté au Conseil municipal de Lyon par Jean François Terme, maire de Lyon, Lyon : impr. de Nigon, 1843. – Considérations sur l’état de l’industrie dans les sociétés modernes et sur la part qui lui revient dans le progrès de la civilisation, MEM S 1845 (1) 1, p. 393. Rapport de M. Pigeon, ingénieur des Mines, sur l’explosion d’une des chaudières de la fabrique d’acier de Perrache à Lyon, le 9 mai 1844, Ann. des mines (4) t. VII, 1845, p. 141-152. – Rapport sur l’explosion d’une chaudière locomotive sur le chemin de fer de St Etienne à Lyon, en date du 4 novembre 1844, concerne la machine n° 27 « la Jumelle », Ann. des mines (4) t. VIII, 1845/2, p. 33-40. – Rapport de M. l’ingénieur Pigeon concernant l’explosion d’une chaudière à vapeur sur un bateau dragueur qui a eu lieu à Lyon le 26 février 1846, Annales des mines (4) t. X, 1846, p. 199-203. – Du nouvel orgue construit par Zeiger pour l’église de Chambéry, MEM L 2, 1846 (1), p. 93. Mémoire sur les dunes du golfe de Gascogne, Ann. des mines (4) t. XVI, 1849. – De l’utilité, de la puissance et de la rapidité d’action des freins employés sur les chemins de fer, MEM S 2, 1847 (1), p. 125 – Note sur l’emploi du frein dynamométrique de Prony, Ibidem, p. 507.