François Sibille est né le 20 octobre 1941 à Lyon 6e, fils d’Henri Sibille et de Germaine Faës.
Après des études au collège des maristes, puis au lycée du Parc à Lyon, il entre à l’École centrale lyonnaise (ECL) dont il sort diplômé en 1965. La même année, Jean Dufay le fait entrer comme stagiaire de recherche du CNRS à l’Observatoire de Lyon, et il termine une licence d’enseignement en physique à l’université de Lyon. En 1966, il effectue son service national au laboratoire de physiologie générale et comparée de l’université de Lyon. Il revient à l’observatoire de Lyon le 1er janvier 1968. En 1969, il fait un séjour de 6 mois au Lunar and Planetary Laboratory à Tucson (Arizona). Ses travaux portent sur l’étude du milieu interstellaire par la mesure de l’extinction par la poussière dans les régions denses, et sur la recherche des étoiles de faible masse dans les phases initiales de leur formation.
À Lyon, il prépare sa thèse de doctorat, soutenue en 1975, consacrée à des observations de photométrie infrarouge. En 1977-1978, il retourne pour un an en Arizona au Kitt Peak National Observatory de Tucson où il met en œuvre des mesures en infrarouge à haute résolution angulaire par interférométrie des tavelures (ou speckle). Il y passe encore deux mois en 1980. Ensuite, de 1980 à 1998, il rejoint l’Agence Spatiale Européenne dans le cadre du programme du satellite européen Infrared Space Observatory. Il utilise son expérience de l’utilisation en astronomie infrarouge des récepteurs panoramiques et participe à la définition et à la construction de la caméra embarquée ISOCAM, aux études pour diminuer les lumières parasites dans le télescope du satellite, aux programmes d’observations et à l’exploitation des mesures faites pendant la mission. Le programme terminé, son goût pour l’enseignement le conduit de septembre 1998 à septembre 2003 à un détachement comme enseignant en astronomie, optique, électricité et physique, intervenant sur les trois cycles de l’université Claude Bernard, il y met notamment en place le premier enseignement de techniques spatiales ainsi qu’un cours d’astronomie par internet. Il revient alors au CNRS à l’observatoire de Lyon jusqu’à sa retraite en 2006.
Il a fait de nombreuses communications scientifiques (40 publications dans des revues à comité de lecture et 50 communications de congrès). Il a participé depuis à de nombreuses actions de diffusion de l’Astronomie dans le grand public.
Sur le rapport d’Armand Sarazin*, François Sibille est élu le 5 décembre 2000 au fauteuil 5, section 1 Sciences. Il prononce le 25 septembre 2001 son discours de réception : Regard nouveau sur la planète Mars et ses liens avec la question de la vie extra-terrestre.