Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

RIOLZ Jean François Amans (1742-1815)

par Dominique Saint-Pierre.

 Né à Rodez, paroisse Saint-Amans, le 20 mars 1742, fils de Jean Antoine Riols [sic] (Rodez, Saint-Amans, 16 novembre 1707-21 septembre 1774), riche marchand qui eut des revers de fortune, et de Françoise Merviel (Rodez, Saint-Amans, 22 juillet 1719-30 avril 1767), fille d’un avocat en parlement. Parrain : François Merviel, avocat en parlement (né en 1715) ; marraine : Catherine Avey, ou Aves (ca 1685-Rodez 24 janvier 1773), grand-mère maternelle. Son frère Jean-François Régis Riols (Rodez 1751-Paris 1824), avocat à Rodez, puis vice-président de la section des requêtes à la Cour de cassation, démissionna le 31 mai 1804 pour refus de serment de fidélité à l’empereur. Son autre frère Jean Antoine Riols, né en 1749, fut le dernier religieux de Citeaux.

 Atteint de claudication, de caractère peu expansif, il se réfugie dans la lecture. Reçu avocat au parlement de Toulouse en 1762, il se fixe à Lyon, où il s’inscrit au barreau en 1765 et réside 1 place du Petit-Collège. Il continue en 1784 le Dictionnaire de jurisprudence commencé par Prost de Royer* en 1781. Il a rédigé les 5e, 6e et 7e volumes, jusqu’au mot Assignation. Accusateur auprès du tribunal criminel, dont il devient président le 15 floréal an III [4 mai 1795], il a à juger Étienne Bonnard, poursuivi pour prévarication. Le public voulant voir celui-ci jugé comme responsable de plusieurs dénonciations, une émeute s’ensuit, les prisons sont envahies et les prisonniers massacrés. Il est conseiller à la cour d’appel de Lyon en 1807. Membre du conseil des musées institué en 1801 par le préfet Najac*. Son ami et confrère à l’Académie et au barreau, Benoît Goy*, lui légua sa bibliothèque– composée de 1 141 livres et de 82 lots de médailles –, mise aux enchères le 13 avril 1785 par le libraire Louis Rosset.

 Il est mort à Lyon le 28 décembre 1815 ; déclarants : Louis Blazy, négociant, 46 port du Temple, et Jacques Vialla, chirurgien, 31 quai Saint-Antoine. Il est inhumé à Loyasse (Hours, 399).

 Il avait épousé le 19 février 1789 Marie Étiennette Tournan (Lyon 25 décembre 1752-Charvieux 9 septembre 1827, inh. à Loyasse). Leur fille, Anne Antoinette Félicité Riolz, née à Lyon division du midi, épouse à Lyon division de l’ouest, le 25 mai 1803, Jean Antoine Aimé Dupont-Chavagneux (né à Lyon Midi le 2 juillet 1777 – homme de loi, fils de Jean-Claude Cabillon Dupont, négociant à Lyon, puis capitaine de la bourgeoisie, devenu seigneur de Chavagneux – et de Marie Anne Françoise Goy.


Académie

Il est nommé associé libre lors du rétablissement de l’Athénée le 24 messidor an VIII [1800], titulaire sur la liste du 15 frimaire an XI [6 décembre 1802]. On ne le voit pas en séance. Le 13 mai 1806, à la suite d’une lettre de Riolz sur ses infirmités, il est placé dans la classe des correspondants résidents.

Bibliographie

Dumas. – Bréghot. – Onuphre Benoît Claude Moulin, Notice nécrologique pour servir à l’éloge de M. Jean-François-Armand Riolz, ancien Jurisconsulte, juge-conseiller en la Cour Royale, et Membre de l’Académie, suivie d’une Dissertation sur le célèbre M. Prost de Royer, de Lyon, et le fameux Merlin de Douai, relative à leur caractère particulier et à leurs ouvrages. Dédiée à M. Nouclo [anagramme de M. Coulon], Lyon : Boursy, 1817, 47 p. – Catalogue des livres de la bibliothèque de feu M. Goy, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats & membre de l’académie des sciences, belles-lettres & beaux-arts de la ville de Lyon, disposé par ordre de matières, dont la vente commencera le mercredi 13 du mois d’avril 1785, & continuera les jours suivans dans les appartemens qu’occupoit le défunt, place St. Jean, par Louis Rosset, libraire, Lyon : impr. de la Ville, 1875, 108 p.