Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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SCHULZ Léon (1872-1969)

par Michel Dürr.

 Émile Léon Schulz est né le 13 février 1872 à Lyon 6e, fils de Jean Albert Schulz (Lyon, 29 novembre 1843-1er novembre 1927), alors commis négociant, demeurant 54 avenue de Noailles (act. avenue Foch), et de Samuelle Henriette Pauline Gilliard (Lyon 3e 11 mars 1850-Sainte-Foy-lès-Lyon 13 juin 1875) ; présents : Jean Jacques Albert Morlot, négociant, grand-oncle de l’enfant, et Georges Henri Schulz (1850-1931), alors commis négociant, plus tard agent de change à Paris, oncle de l’enfant. Son père, ancien fondé de pouvoirs à la Maison Warnery fils, filatures de Schappe à Tenay (Ain), membre du Conseil central des Églises réformées de France, membre du consistoire et du conseil presbytéral de l’Église réformée de Lyon, président laïc du diaconat de l’Église réformée de Lyon, a tenu un rôle important dans les organisations de bienfaisance protestantes : président de l’Asile des vieillards et incurables français de Genève, président de l’Asile Déthel à Tassin-la-Demi-Lune, établissement pour vieilles femmes protestants. (LH/2487/36).

 Léon Schulz épouse le 11 octobre 1898, à Jacou (Hérault), Adrienne Thérèse Pagézy, née à Jacou le 19 décembre 1878, fille de Jules Pagézy (1845-1899) et de Camille Deshours (1851-1938).

 Le mariage religieux a lieu le 12 octobre 1898 au Temple protestant de la rue Maguelonne à Montpellier. Adrienne Thérèse Pagézy décède le 30 janvier 1954 à Castelnau-le-Lez, et Léon Schulz le 18 novembre 1969 à Montpellier. Il est alors qualifié d’artiste peintre à Castelnau-le-Lez.

 Il a fait ses études secondaires au lycée de Lyon. Il souhaite s’orienter vers les Beaux-Arts, mais, poussé par son père y renonce et entre à l’École centrale de Paris (ECP) dont il sort ingénieur des arts et manufactures. Il fait ensuite une carrière industrielle dans l’entreprise familiale de soieries Grangé et Schulz frères, fondée en 1825 par son grand-père, Charles Daniel Schulz (né à Hanau en Hesse le 2 février 1810, naturalisé en 1854, marié en 1840 à Louise Cécile Morlot, décédé le 11 novembre 1862 à Saint-Rambert-l’Ile-Barbe). Affecté au front pendant la Grande Guerre, comme capitaine d’artillerie, il y gagne la croix de guerre et la Légion d’honneur.

 Antoine Barbier* insiste sur son extrême modestie, sa grande générosité et sa répugnance à mettre en avant son grand talent. Il indique que « le professeur Rosenthal, directeur du Musée des Beaux-Arts de Lyon, Grand connaisseur en gravure, le considérait comme un artiste remarquable et avait fait admettre une de ses œuvres au Palais Saint Pierre : La herse. L’Etat a fait de lui l’acquisition de différentes gravures : Bergers en Provence ; Coup de vent, etc. »


Académie

Après le rapport d’Antoine Barbier* lu le 21 novembre 1933, Émile Léon Schulz est élu le 5 décembre 1933 au fauteuil 3, section 4 Lettres, remplaçant Eugène Vial* passé à l’éméritat. Son discours de réception, le 26 juin 1934, traite de L’évolution de la gravure en taille d’épargne. Lors de la séance publique de mars 1936, il est chargé du rapport sur le prix de littérature et de morale : l’œillet d’argent. Il est émérite en 1936.

Publications

Rogniat Louis : Réception de M. Léon Schulz, MEM 22, 1936 (1). – L’évolution de la gravure en taille épargne, discours de réception, Ibidem.

Publications illustrées par Léon Schulz

Charles Maurras : Anthinéa, éd. Maîtres du livre, n° 99, Paris : Crès, 1922, XIV + 282 p., frontispice, dessins et gravures sur bois de L. Schulz. – Charles Maurras : Ironie et poésie, Saint-Félicien-au-Vivarais : Le Pigeonnier, 1923, 12 bois. – Claude Farrère : Mademoiselle Dax, jeune fille, Paris : Henri Jonquières, 1922, 14 compositions en couleurs. – Gabriel Bouttier: La semaine du chrétien, Paris : Berger-Levrault, 1931, un bois original. – Mariana Alcoforado : Lettres portugaises, Paris : Les variétés littéraires, 1926, frontispice dessiné et gravé. – G. Blot : La détresse des choses, suite de gravures sur bois originales [à partir de ses souvenirs de guerre] avec interprétation poétique de G. Blot, Paris, 1920. – Mistral : Mémoire et récits, présentés par H. Bornecque, Paris : Julliard 1979, illustrations, 384 p. 16 pages de planches. – René Benjamin : La prodigieuse vie d’Honoré de Balzac, Paris : Plon, 1928, 28 bois. – Henry Bordeaux : Contes de la montagne, Paris : Collect. La joie de nos enfants, 1928, nombreux bois gravés en noir et blanc. – Baranger et Simon : L’almanach du franc-buveur, Paris, 1926, bois gravé. – Maurice Chauvet : Itinéraires aux pays d’oc, t. III : Les chemins d’Héraklès, Paris, Montpellier : Les Arceaux, 1950, dessins de Bernard Lignon et Léon Schulz.