Dominique de Colonia est né à Aix-en-Provence le 25 août 1660 dans une ancienne famille de parlementaires, originaire du Piémont et installée en Provence depuis le xve siècle ; leurs armes : « De gueule à une colonne d’or ». Son père Reynaud de Colonia (Trets [Bouches-du-Rhône] 1623-Saint-Cannat 1708), avocat et écuyer, a épousé à Aix-en-Provence, paroisse Sainte-Madeleine, Jeanne de Sollier le 4 février 1651. Dominique est baptisé à l’église Sainte-Madeleine d’Aix le 26 août 1660 ; parrain : Dominique de Guidi, trésorier de France ; marraine : Marguerite de Viatlis. Ses frères : Louis (1656-1681), Guillaume, avocats, Joseph et Jean-Antoine ; ses sœurs : Catherine, Anne (née en 1659), Marguerite, Thérèse, Anne (née en 1668) et Catherine Marseille. Comme ses frères, il fait ses humanités au collège Bourbon d’Aix, où les régents de la Compagnie de Jésus confèrent aux mathématiques et aux lettres françaises une place de choix. Il poursuit par un noviciat au collège jésuite d’Avignon (18 septembre 1675). Nommé en 1682 au collège de la Trinité de Lyon, où il y professe « toutes les sortes de sciences » (Pernetti, Ac.Ms119 f°136) : préfet dans les basses classes jusqu’à 1688, puis titulaire de la chaire de rhétorique (1689-1699) et de théologie (1699-1728). Il enseigne aussi l’hébreu, avant d’être « déchargé de l’emploi de professeur » (Mémoires de Trévoux, 1741, p. 2104) en 1732.
Ordonné prêtre en 1688, le P. de Colonia a prononcé ses vœux solennels le 2 février 1694 en présence de Claude de Saint-Georges, archevêque de Lyon (Hamy, p. 62-63) ; il se consacre pleinement au sacerdoce : « Le P. de Colonia […] ne perdait aucune occasion de rendre service au prochain et jusque dans son extrême vieillesse, on le vit se transporter à pied dans les maisons les plus reculées où il était appelé » (Mémoires de Trévoux, 1741, p. 2104). Il est aussi bibliothécaire et directeur du cabinet des médailles du Collège de la Trinité, où il poursuit l’œuvre du P. de La Chaise en augmentant les collections par de régulières acquisitions. En effet, « l’argent qu’il avait retiré de l’impression de ses livres le mit en état de faire des voyages, il alla à Paris, il parcourut toute l’Italie, il acheta en différents endroits un grand nombre de médailles » (AD Rhône, D260, 3).
Le P. de Colonia était « un petit homme plein de feu [et] d’une physionomie toute spirituelle », observe Pernetti (t. II, p. 299). Il possédait une « mémoire prodigieuse » (Bollioud). « Rien n’échappa à ses recherches, il paraissait avoir tout lu ; et sa mémoire qui n’oubliait rien lui rendait présent ce qu’il avait étudié » (Mémoires de Trévoux, 1741, p. 2102). François Bottu de Saint Fonds* confirme : « Il faut avouer que le P. de Colonia a une mémoire bien heureuse et comme vous le dites avec élégance, magnifiquement meublée » (lettre à Dugas* du 26-27 mars 1738, t. II, p. 300). « Infatigable au travail » (Dumas, t. I, p. 229), le savant jésuite « cultive toutes les parties de la littérature » (Bollioud), de l’histoire et bien d’autres disciplines : numismatique, poésie latine, inscriptions, histoire ancienne, théologie, archéologie, théâtre, etc. Ses travaux se caractérisent par « une érudition solide, supérieure à celle de ses devanciers » (AM de Lyon, GG152). Il collabore au Glossarium ad scriptores de Charles Du Cange : « M. Anisson, qui savait du grec, m’engagea à finir ce travail en le venant chaque jour partager avec moi », note Colonia (Hist. littéraire de Lyon, t. II, p. 616). Ses livres bénéficient de recensions dans les meilleures feuilles européennes, tels les Acta eruditorum ou la Clef du cabinet des princes. La seconde spécificité de ses travaux consiste dans son « attention marquée et suivie pour tout ce qui pouvait intéresser la gloire de la ville de Lyon » (Ruolz, p. 24). Sa notoriété lui attirait d’innombrables sollicitations : « On s’adressait à lui de toutes parts pour des pièces de prose et de vers, sa réputation était grande. On ferait plusieurs volumes de ce qu’il a composé pour les autres » (Pernetti, t. II, p. 300). Si la bibliothèque du collège de la Trinité était sa principale source de documentation, il menait aussi ses recherches dans les meilleures bibliothèques de France (Ac.Ms265, séance du 15 mars 1735). Il sollicitait non seulement ses confrères lyonnais (Ac.Ms256-22 f°16), mais aussi la République des Lettres (Mémoires de Trévoux, septembre-octobre 1701, p. 358-359). Passionné par l’archéologie, il fut victime d’une mystification conçue par le chanoine Gabriel-Joseph du Pineau (1694-1756). Les Mémoires de Trévoux publièrent un court article de Colonia, qui se réjouissait de la découverte d’une fausse urne antique portant une inscription apocryphe (décembre 1724, p. 2271-2272) ; méprise qui ne fut rectifiée que bien après la disparition de l’auteur (Mémoires de Trévoux, septembre 1763, p. 2234-2241). Pierre Adamoli est sévère : « Le P. de Colonia, faible historien sur lequel on s’appuie, et qui était souvent fabuliste sur la partie des Antiquités » (Troisième lettre, p. 14). Les compétences de rhétoricien de Colonia font quant à elle l’unanimité de ses contemporains y compris ses adversaires. L’art oratoire (rhétorique, théâtre scolaire, éloges) occupe une place prépondérante dans l’enseignement d’un prêtre qui « n’a jamais prêché à Lyon » (Picot, p. 161), mais connu comme l’« un des premiers rhéteurs de France » (Plantavit de La Pause, p. 107). Son De arte rhetorica libri quinque, qui « est au xviiie siècle l’équivalent de la synthèse faite par Vossius un siècle plus tôt » (Sermain, p. 884), fut un succès éditorial « en France et dans les pays étrangers » (Clapasson, p. 101) : « Le RP. de Colonia ayant composé une rhétorique pour un libraire de cette ville va faire une nouvelle édition qui est la cinquante-et-unième » (Ac.Ms265, séance du 3 mars 1739). Colonia est l’auteur d’un répertoire d’œuvres dramatiques à l’usage des élèves (Guillot, p. 264-265 ; Desgraves, p. 76-78 ; Martin, p. 139) ; il « est presque le seul jésuite […] qui ait osé imprimer son théâtre » (Nouvelles littéraires, 21 août 1717). Il était associé à toutes cérémonies organisées par les échevins de Lyon ; dévouement qui lui valut l’attribution d’une « pension viagère de 300 livres » (Péricaud, p. 20 ; AM de Lyon, BB292, f°112) décidée par le pouvoir consulaire le 12 août 1728. Ses écrits anti-jansénistes valent une certaine notoriété au « Père de Colonia, jésuite, célèbre par tant de misérables pièces qu’il débite ici [Lyon] tous les jours » (Nouvelles ecclésiastiques, 12 janvier 1732). Voltaire fait lui aussi partie des cibles de la seconde édition de sa Bibliothèque janséniste (1731, p. 256-258). En 1695, dans la préface de Juba, le P. de Colonia affirme que Racine continue à produire des pièces sous le nom de Campistron (Dominique Labbé, « Jean Racine, plume de l’ombre », 2017). En 1696, dans la préface de sa tragédie de Jovien, il prétend avoir demandé à Racine s’il fallait faire d’une ou deux syllabes la terminaison –ien (Raymon Picard, La Carrière de Jean Racine, 1961, p. 513).
Enfin, la révisition de la 8e édition du Saint Évangile de Jésus-Christ (8e éd.) du P. Antoine Boissieu, théologien jésuite, occupe le P. de Colonia jusqu’à son décès, intervenu le 12 septembre 1741 au Collège de la Trinité à l’âge de 81 ans, au terme d’une « maladie de six semaines ayant achevé de consumer ses forces » (Mémoires de Trévoux, novembre 1741, p. 2105-2106), information rapidement publiée dans le Journal helvétique (septembre 1741, p. 926). Péricaud rapporte une autre version (non confirmée par les registres de l’Académie) selon laquelle une mystification, assez semblable à celle rapportée plus haut, « fut la cause de sa mort » : convaincu d’avoir découvert un vase « remontant à une époque fort reculée », Colonia l’aurait présenté lors d’une séance académique ; sa dissertation aurait été interrompue par un confrère, l’auteur de la fraude, lequel « feint d’être d’un avis contraire, demande le vase, et le frappant avec une clef fait tomber le vernis. L’inscription paraît au grand jour ; on la fait lire par le jésuite lui-même et les éclats de rires accompagnent la voix de l’antiquaire dupé » (AD du Rhône, Fonds Galle Ms84 f°100). Une rue (1er arr.) et une place (3e arr.) de Lyon portèrent le nom de Colonia au cours du xixe siècle.
A. Vachez (p. 412) et bien d’autres historiens affirment que le P. de Colonia est devenu académicien en 1704 ; Bollioud-Mermet (Ac.Ms271, f°15) et Pernetti (Ac.Ms301 f°9) le mentionnent en 1700, ce qui est inexact, considérant qu’il s’agit d’un membre fondateur, ce qui serait exact si on ne se limitait pas à la seule première année.
Les registres des séances montrent que ses nombreuses dissertations sont souvent extraites de ses travaux en cours, exemples : 13 août 1714, Une devise pour l’académie de musique ; février 1715, Suite de l’ouvrage auquel il travaille pour établir la religion chrétienne ; 22 janvier 1720, Préface sur l’histoire ecclésiastique et littéraire de la ville de Lyon ; 20 février 1731, Une inscription grecque antique envoyée de Smyrne à M. Le Bret [intendant de Provence]. Il avait pris part aux discussions quand le Consulat avait sollicité l’Académie pour les inscriptions de la statue équestre de Louis XIV, d’après une lettre de Pierre Gacon à son frère François, 9 décembre 1717, BML, Ms773 f°96). Les revues permettent de combler les lacunes des archives concernant les interventions de Colonia : Nouvelles littéraires des 22 février, 14 mars, 25 avril, 20 juin 1716 (t. III), 21 août 1717 (t. VI), 17 septembre 1718 (t. VIII), mai et juin 1719 (t. X, p. 262-266) ; Mercure de France, juin 1727, t. II, p. 1435.
Sa place était telle que ses confrères « renonçaient parfois à tenir leur séance quand le P. de Colonia était absent » (G. Guitton, 1953, p.156). L’histoire de Lyon est un des thèmes majeurs de ses interventions : « Le P. de Colonia a lu à l’Académie un morceau de l’histoire littéraire de Lyon faisant partie de l’histoire générale de cette ville » (10 juillet 1724). L’Histoire littéraire de la ville de Lyon est publiée par leurs soins : « La ville paya aux sieurs Rigollet, Barré, Rochefort et Molière 3 340 livres pour l’impression, reliure et papier de l’Histoire de la ville de Lyon, composée par le P. de Colonia. Le 29 décembre de l’année suivante, la ville paya pour la suite de cette histoire 2 000 livres aux sieurs Rigollet et Perrault, libraires et imprimeurs, qui reçurent encore pareille somme de 2 000 livres pour le second tome, le 5 septembre 1730 » (Péricaud, p. 20). L’Histoire littéraire fut très favorablement reçue (Bibliothèque française, 1729, t. XIII, 1re partie, p. 3-5 ; Journal des savants, avril et mai 1729, p. 247-253 et 259-263 ; mai et juin 1731, p. 255-260 et 319-334 ; Mémoires de Trévoux, juin et juillet 1729, p. 1092-1117 et 1235-1251 ; février 1731, p. 326-340 ; Mercure de France, janvier 1729, p. 76-94 ; Acta Eruditorum, août 1730, p. 361-364 et septembre 1731, p. 393-398) ; elle figure parmi les livres de prix du Collège de la Trinité : l’Académie de Lyon conserve un exemplaire portant l’ex-libris de la ville de Lyon (cote 200 315B).
Dumas. – David 2000. – DHL. – « Éloge du P. de Colonia, de la Compagnie de Jésus », Mémoires de Trévoux, novembre 1741, p. 2101-2016. – J. Labouderie, « Notice sur la vie et les écrits du Père Dominique de Colonia, Jésuite », in La Religion chrétienne autorisée par le témoignage des anciens auteurs païens, Paris : Gauthier, 1826, p. VII-IX. – A. Péricaud, « Le P. de Colonia, ou l’antiquaire dupé », RLY, 1835, (1) 1, p. 392-397. – F. Z. Collombet, « Le P. de Colonia », RLY 7, 1838, p. 161-201. – Collombet, « Addition à l’Histoire littéraire du P. de Colonia », RLY 18, 1843, p. 149-154. – J.-P. Gutton*, Colonia (Père Dominique), in Gutton, 1985. – S. Ben Messaoud, « Dominique de Colonia », BMO, 13 avril 2009. – JS. Charléty, Bibliographie critique de l’histoire de Lyon depuis les origines jusqu’à 1789, Lyon : A. Rey, 1902, nos 649, 832-833, 1547, 1680, 1991, 2394, 2404, 2409, 2478. – A. Cioranescu, Bibliographie de la littérature française du dix-septième siècle, Paris : Éd. du CNRS, 1969, t. I, p. 592-593. rééd. Études sur les historiens du Lyonnais, Genève : Slatkine reprints, 1969, t. I, p. 198-244. – P. Conlon, Prélude au siècle des Lumières en France, Genève : Droz, 1975, t. VI, p. 122. – Le Siècle des Lumières, Genève : Droz, 1993, t. XI, p. 175. – L. Desgraves, Répertoire des programmes des pièces de théâtre jouées dans les collèges de France : 1601-1700, Genève, Droz, 1986, p. 76-78. – A. Fatalot, Iconographie lyonnaise tirée d’une histoire monumentale de la ville de Lyon, Lyon, Maison Fatalot, 1861, estampe 9. – G. Grente dir., Dict. des lettres françaises : le xviiie siècle, Paris : Fayard, 1995. – J. Guillemain, « La numismatique à Lyon au xviiie siècle », Revue numismatique 34, 1992, p. 201-228. – P. Guillot, Les Jésuites et la musique : le collège de la Trinité à Lyon, 1565-1762, Liège, Mardaga, 1991, 285 p. – G. Guitton, Les Jésuites à Lyon sous Louis XIV et Louis XV, Lyon, Procure, 1953, VI-303 p. – A. Hamy, Province de Lyon 1582-1762, Paris : H. Champion, 1900, 197 p. – Essai sur l’iconographie de la Compagnie de Jésus, Paris, Rapilly, 1875, 207 p. – Y. Jocteur-Montrozier, « Des jésuites et la bibliothèque municipale de Lyon », Les Jésuites à Lyon xvie-xxe siècle, dir. F. Fouilloux et B. Hours, ENS éd., 2005, p. 95-109. – H. C. Lancaster, A History of French Dramatic Literature in the Seventeenth Century, Baltimore, J. Hopkins, 1940, p. 342-344, 406-413. – J. Lelong, Bibliothèque historique de France, éd. Fevret de Fontette, Paris, Hérissant, 1775, in-folio, t. IV, « Liste alphabétique de portraits des Français et Françaises illustres », p. 173. – H.-J. Martin, Entrées royales et fêtes populaires à Lyon du xvie au xviiie siècles : catalogue d’exposition 12 juin-12 juillet 1970, Lyon, Bibliothèque municipale, 1970, 198 p. (dactyl.). – Mémoires de Trévoux, « Éloge du P. de Colonia, de la Compagnie de Jésus », novembre 1741, p. 2101-2016. – L. Moreri, [article « Dominique de Colonia », bien informé, bibliographie rédigée par le P. Oudin, jésuite]. – Index biographique français, éd. T. Nappo, Munich, K. G. Saur, 2004, t. II, p. 1029. – Ch. E. O’Neill, J. M. Domínguez, Diccionario histórico de la Companñía de Jesús, Roma, Institutum Historicum, 2001, art. « Colonia, Dominique de ». – A. Péricaud, Tablettes chronologiques pour servir à l’histoire de la ville de Lyon pendant le 18e siècle, Lyon, P. Rusand, 1833, 31 p. – J. Picot, Les Jésuites à Lyon de 1604 à 1762 : le collège de la très saincte Trinité, préf. d’A. Ravier, Lyon : éd. des arts, 1995, 251 p. - [G. Plantavit de La Pause], Mémoires pour servir à l’histoire de la calotte, Aux États calotins, Imp. calotine (fausse adresse), 1752, in-12, 1re partie, 191 p. – Correspondance Saint Fonds - Dugas. – M. Rambaud, « Un document du xviiie siècle sur les antiquités de Lyon », Gallia, 1964, t. 22, p. 261-264. – DBF. – F. Roux-Alphéran, Les Rues d’Aix ou recherches historiques sur l’ancienne capitale de la Provence, Aix-en-Provence, Aubin, 1846-1848, t. I, p. 541. – Ch. J. de Ruolz, Discours sur la personne et les ouvrages de Louise Labé. Lu dans l’assemblée publique de l’Académie des sciences et belles-lettres au mois d’avril 1746, Lyon, A. Delaroche, 1750, in-8°, 63 p. – J.-P. Sermain, « Le code du bon goût (1725-1750) », Hist. de la rhétorique dans l’Europe moderne, sous la dir. de M. Fumaroli, Paris, PUF, 1999, p. 897-943. – J. Tricou, Médailles Lyonnaises du xve au xviiie siècle, É. Bourgey, 1958, p. 16, 21 ; Armorial et répertoire Lyonnais, Paris, Gaston Saffroy, 1975, t. 6, p. 188. – Dict. de théologie catholique, sous la dir. d’A. Vacant, Paris, Letouzey, 1908, t. III, col. 376-377. - A. Vachez, « La fondation de l’Académie de Lyon en 1700 », RLY, 1900, série 5, n° 29, p. 401-414. – L. Vallas, Un Siècle de musique et de théâtre à Lyon 1688-1789, Lyon, P. Masson, 1932, VII-559 p. – S. Van Damme, « Sociabilité et culture urbaines. Le rôle du collège de la Trinité à Lyon (1640-1730) », Hist. de l’éducation, 2001, p. 79-100. - Discours de M. de Voltaire en réponse aux invectives et outrages de ses détracteurs, Les Œuvres complètes de Voltaire, Oxford, Voltaire foundation, 2003, 16, p. 247-267. – L. Willaert, Bibliotheca janseniana belgica, Paris, J. Vrin, 1949-1951, 3 vol.
Lettre du P. de Colonia à Étienne Baluze, 10 avril 1700, concernant son édition des lettres de Léon X, BNF Ms, microfilm 10692, f°110).
Académie : « Dissertation historique sur l’autel d’Auguste, lu à l’Académie de Lyon dans la séance du 18 décembre 1724, à l’occasion de la réception de l’abbé Faramant », extr. de l’Histoire littéraire de Lyon en cours de rédaction (Ac.Ms139 f°223-228). – « Mémoire sur l’autel d’Auguste à Lyon, inséré dans le t.1 de l’Histoire littéraire de Lyon, p.71 à 118 » (Ac.Ms118 f°94-103).
BML : « Remarques historiques et dogmatiques sur le grand jubilé qui se gagnera le 24 juin de l’année 1734 dans l’église métropolitaine de Saint-Jean de Lyon » (Ms1417 f°49). – « Discours lu dans la séance publique de l’Académie de Lyon, le 29 avril 1727 » (Ms1463-7, f°29-35, erreur de reliure : début du discours à la suite du f°34). – Dissertationes in scripturam sacram, historiam et ecclesiasticam disciplinam, Dominico de Colonia, theologiae professori, 1704, f°1-58 (Ms191 ; Delandine, I, p. 183). – « Dissertation sur le jubilé de l’église de S. Jean de Lyon qui se gagnera l’an 1734 » (Ms1416 f°10-127 ; Delandine, III, p. 212). – « Lettre de Colonia, 5 mars 1710 » (Ms1793-2). – « Remarques sur l’histoire ecclésiastique de Lyon » (Ms1463 f°23-24). – « Erreurs de faits échappées à quelques auteurs célèbres. Discours du RP. de Colonia prononcé dans l’assemblée le mardi 13 juin 1719 » (Ms1751 f°1-8 ; et Ms Coste 1113-9, f°1‑6 : copie incomplète du précédent ms., manque f°8 ; Delandine, III, p. 482-484. – « Dissertatio de simonia, mutuo et usura, a reverendo patre Bergiron, sacrae theologiae professore in collegio SS. Trinitatis Soc. Jesu Lugdunnensi, anno 1704 » (Ms191 f°59-129). Voir aussi lettre autographe de Valentin Esprit Fléchier (1632-1710), évêque de Nîmes, datée du 20 août 1705 (Ms489 f°289 ; publiée par Delandine, I, p. 187-188. Fléchier y remercie le P. de Colonia, bibliothécaire du Collège de la Trinité, pour le prêt du manuscrit (10 vol.) du P. Jean Columbi).
Autres manuscrits, inventoriés par Bollioud-Mermet (Ac.Ms271 f°15-16) ou signalés dans les registres : Dissertation sur la légion appelée fulminante sous le règne de l’empereur Marc Aurèle » (1714). – Sur les actes de Pilates (30 août 1717). – Réflexions critiques sur les inscriptions des monuments publics. – Extraits de l’histoire de Lyon (1727). – « Remarques sur la chronologie des Chinois (1730). – Sur le style des inscriptions dans les monuments publics. – Explication d’une épitaphe grecque de Publius, Deidius, Polybius (20 février 1731). – Dessein de décoration pour une fête d’artifice (1734). – Sur l’unité et la simplicité dans les ouvrages de l’esprit (1736). – Sur le pyrrhonisme (26 février 1737). – Sur la bonne et la mauvaise imitation (1738). – Sur les talismans [et sur la cabale] (27 janvier 1739). – Réflexions morales sur l’indiscrète curiosité (1740). – Description d’une jambe de bronze trouvée à Sainte Claire de Lyon faisant partie d’une statue colossale (5 avril 1740). – Remarques historiques et littéraires faites à l’occasion de quelques voyages (15 mars 1735). – Sur la révolution de l’esprit humain (7 février 1741, Ac.Ms266, f°28-29).
L’Athénée de Lyon rétabli et consacré à Louis le Grand. Ballet mêlé de récits pour servir d’intermède à la tragédie de Cyrus, Lyon : Molin, 1691, 19 p. – Annibal, tragédie, Lyon : J. Guerrier, 1692, 4+66 p. – Les Impostures. Ballet orné de machines et de changements de théâtre pour servir d’intermède à la tragédie d’Annibal, Lyon : Molin et Barbier, 1692, 19 p. – Ludovico Magno ob captum inspectante hoste Namurcum panegyricus, Lyon : Molin et Barbier, 1693, 23 p. – Laudatio funebris Camilli de Neufville (p. 1-20), suvi de Les Honneurs funèbres rendus à la mémoire de Monseigneur Camille de Neufville (p. 21-31), Lyon : J.-B. et N. De Ville, 1693, 31 p. (Mercure galant, septembre 1693, p. 24-26 ; Journal des savants, août 1694, p. 396 ; éd. séparée du discours en français : Les Honneurs funèbres rendus à la mémoire de Monseigneur Camille de Neufville, Lyon : J. Bruyset, 1693, 11 p. ; rééd. dans Orationes latinae). – Germanicus, tragédie, Lyon : J. Guerrier et Lyons, 1693, 35 p. (rééd. 1697, 1733). – La Foire d’Ausbourg, ou la France mise à l’encan. Ballet allégorique orné de machines et de changements de théâtre pour servir d’intermède à la tragédie de Germanicus, Lyon : Guerrier et Lyons, 1693, VIII + 40 p. (Journal des savants, 15 août 1695, p. 317-318). – Europae conjuratae victori panegyricus, Lyon : Th. Amaulry, 1695, 37 p. (rééd. dans Orationes latinae ; Journal des savants, 5 septembre 1695, p. 348). – Juba, tragédie, Lyon : Guerrier, 1695, 8+71 p. (rééd. 1733 ; Journal des savants, septembre 1695, p. 419-420). – Les Jeux de La Haye, ballet allégorique orné de machines et de changements de théâtre, pour servir d’intermède à la tragédie de Juba, Lyon : Guerrier, 1695, 15 p. – « Portrait du duc de Bourgogne » (poème), Mercure galant, novembre 1696, p. 246-248 ; La Quintessence des nouvelles, 24 décembre 1696 ; rééd. dans Les Préludes de la paix, p. 56-57. – Jovien, tragédie, Lyon : Guerrier, 1696, 6 + 88 p. – Les Préludes de la paix : ballet orné de machines et de changements de théâtres, Lyon : Guerrier, 1697, 70 p. – Tragédies et œuvres mêlées, Amsterdam : É. Valat, 1697, 3e éd. (recueil factice composé de six pièces, Sommervogel, II, p.1322 ; éd. 1696 dans Catalogue des livres de feu M. Michon, Lyon : Jacquenod, 1772, p. 67). – La Paix. Ballet orné de machines et de changements de théâtre pour servir d’intermède à la tragédie de Juba, Lyon : Coutavoz, 1698, 15 p. – Prolusiones ex arte rhetorica, ex arte poetica, ex philologia, Lyon, Collège de la Trinité, 1698, 2+10 p. – Orationes latinae, Lyon : Guerrier, 1700, 238 p. – Antiquités profanes et sacrées de la ville de Lyon, avec quelques singularités remarquables recueillies et présentées à Mgr. le duc de Bourgogne, Lyon : L. Pascal, 1701, 83 p. (Mémoires de Trévoux, juillet-août 1701, p. 127-131 ; « Au Roy, sur Mgr. le duc de Berry. Stances en vers libres », 4 p. ; et « À Mgr. le duc de Bourgogne », 2 p., dans Recueil de quelques pièces françaises et latines à l’honneur de Mgr. le duc de Bourgogne et Mgr. le duc de Berry, Lyon : M. Sibert, 1701, 13 pièces de 8 auteurs). – Dessein du feu d’artifice dressé sur la rivière de Saône, Lyon : Pascal, 1701, 16 p. – Relation de ce qui s’est fait à Lyon au passage de Mgr. le duc de Bourgogne et de Mgr. le duc de Berry, depuis le 9 avril jusqu’au 13 du même mois, Lyon : Pascal, 1701, 36 p. – Dissertation sur un monument antique découvert à Lyon sur la montagne de Fourvière, au mois de décembre 1704, Lyon : Th. Amaulry, 1705, 79 p. (Mémoires de Trévoux, juin 1705, p. 996-1010 ; Journal des savants, mai 1705, p. 261-262 ; Voltaire en possédait un exemplaire : BN de Russie, cote 8-104 ; « L’on ne trouve plus aujourd’hui [1759] si aisément ce petit livre qui est fort curieux », observe P. Adamoli, BML MsPA298(10) f°135). – Réjouissances faites à Lyon pour la naissance de Mgr. le duc de Bretagne, Lyon : A. Briasson, 1704, 38 p. – De arte rhetorica libri quinque, Posnanniæ, Collegii Societatis Jesu, 1705, II+356 + VII p. (Bibl. Bodléienne, unique exemplaire trouvé ; Mémoires de Trévoux, avril 1711, p. 659-663. – Neuvaine à S. François Xavier, apôtre des Indes et au Japon, Lyon : J. Lions, 1710, 90 p. – Oraison funèbre de Mgr. Claude de Saint-Georges, prononcée le 27 juillet 1714, Lyon : A. Laurens, 1714, 35 p. (Mémoires de Trévoux, avril 1715, p. 688-696). – Abrégé de la vie du bienheureux Jean-François Régis, de la Compagnie de Jésus, Lyon : Lyons, L. Bruyset, 1717, 68 + 56-56 p. (BML, 324 976 : envoi de Colonia à la Mère Jacquier supérieure du monastère de la Visitation-de-Sainte-Marie d’Avignon). – La Religion chrétienne autorisée par les anciens auteurs païens, Lyon : L. Plaignard, 1718, 2 vol. (Mémoires de Trévoux, novembre 1718, p. 719-739 et avril 1719, p. 611-642 ; Journal des savants, 28 février 1718, p. 139-144 ; trad. en italien par Simon Majori et en espagnol par Joseph de Elias). – Bibliothèque janséniste, Lyon, 1722, 45 + 307 p. (Willaert, n° 9214 ; rééd. 1731, 1735, 1739, 1744, 1752 : Dictionnaire des livres jansénistes, éd. augmentée par P. Patouillet, 1755, 4 vol. ; saisi le 29 juillet 1732 et 4 septembre 1739 ; mis à l’index par décret du 20 septembre 1749 (Bujanda, p. 233) ; Décret de la Congrégation de l’indice contre la Bibliothèque janséniste, Avignon : A. Girard, 1750, 126 p. ; Osmont du Sellier, Réponse à la Bibliothèque janséniste, Nancy : J. Nicolaï, XXIV + 408 p. ; Mémoires de Trévoux, juillet 1731, p. 1268-1280). – Oraison funèbre d’Anne, Palatine de Bavière, princesse douairière de Condé, prononcée dans l’église collégiale de Trévoux, le 13e avril 1723, Trévoux : Impr. de S.A.S., 1723, 19 p. – « Discours lu dans l’assemblée publique de l’Académie de Lyon, le 29 avril 1727, par le savant Père de Colonia, jésuite », Continuation des Mémoires de Littérature et d’Histoire : 1728, t.VI, p. 343-372 ; réédité dans la Bibliothèque française, 1729, t. III, p. 6-25. – Histoire littéraire de la ville de Lyon, Lyon : F. Rigollet, 1728-1730, 2 vol. [Slatkine reprints, 1970] (Pernetti, « Observations sur l’Histoire littéraire de la ville de Lyon » BML Ms Coste1090 f°1-23). – Antiquités de la ville de Lyon ou explication de ses plus anciens monuments, Lyon : Rigollet, 1733, 2 vol. (rééd. 1738, contient une réimpr. (t. I, p. 1-334, t. II, p. 335-474) de l’Histoire littéraire de la ville de Lyon). – Décoration du feu d’artifice que Messieurs les Comtes de Lyon font dresser sur la Saône à l’occasion de leur quatrième jubilé, Lyon : J.-B. Roland, 1734, 44 p. (BML Ms191 f°15 : extr. p. 18-22 et 43-44). – Instruction sur le jubilé de l’église primatiale de S. Jean de Lyon, Lyon : P. Valfray, 1734, 30 + 161 p. (Bibliothèque raisonnée, avril-juin 1735, t. 14, p. 423-451 ; Mémoires de Trévoux, mai 1734, p. 957-959 ; Journal des savants, juin 1734, p. 356-365 ; Journal général de France, 23 mars 1786).
Articles publiés dans les Mémoires de Trévoux :
« Découverte d’une colonne de Constantin le Grand à Arles », septembre 1701, p. 207-215. – « Dissertation sur une colonne milliaire d’Arles », septembre 1701, p. 215-218. – « Remarques sur une inscription du temps de Charles VIII, nouvellement découverte à Lyon », décembre 1707, p. 2164-2170. – « Conjectures sur les tuyaux de plomb antiques, trouvés dans le Rhône, un peu au-dessus de la ville d’Arles, aux mois d’avril et de mai 1707 », janvier 1708, p. 147-154. – « La religion chrétienne autorisée par le témoignage des auteurs païens », septembre 1713, p. 1608-1623 ; août 1714, p. 1373-1402. – « Réflexions critiques sur les inscriptions des monuments publics, lues à l’Académie littéraire de Lyon en présence de Mgr. qui en est protecteur », septembre 1719, p. 1523-1554.
Travaux posthumes : A. Boissieu, Le Saint Évangile de Jésus-Christ, expliqué en méditations pour chaque jour de l’année, Lyon : Molin et Réguillat, 1742, 8e éd. [par P. de Colonia, Sommervogel, I, 1604 avant naissance], 4 vol. – « Remarques inédites du Père de Colonia sur deux inscriptions trouvées dans les ruines de l’ancienne église Saint-Just en 1736 », AHSR 6, 1827, p. 178-181.
Sommervogel (II, 1320) attribue à tort au P. de Colonia Le Calvinisme proscrit par la piété héroïque et victorieuse de Louis le Grand (Lyon : J. Balam, 1686, 150 p.), œuvre de son oncle André de Colonia (1616-1688), religieux minime.