Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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DOMENACH Louis (1888-1968)

par Michel Dürr.

 Louis Alfred André Domenach est né le 9 août 1888 au domicile de Marie Edwige Isnard, veuve Ferlay, sa grand-mère à Hauterives (Drôme), fils de Gustave Florentin Alexandre Domenach (Montélimar 22 février 1855-Hauterives 9 mai 1940), employé au chemin de fer, domicilié à Valence, et de Marie Louise Victorine Hedwige Ferlay (Hauterives, 28 janvier 1859-23 avril 1936), mariés le 11 novembre 1884 à Hauterives ; présents : Alfred Ferlay, notaire à Beaurepaire, Isère, et Hippolyte Chabert, négociant à Hauterives. Louis épouse à Bourg-en-Bresse, le 23 avril 1921, Germaine Alice Alphonsine Mallez (Bourg-en-Bresse 28 novembre 1900-Lyon 24 avril 1999), fille de François Louis Marie Mallez (Brignolles 1871-Bourg-en-Bresse 1959), ancien directeur des chemins de fer de l’Est, et de Rose Marie Bernheim (Colmar 1879-Bourg-en Bresse 1958). Il est le père de Jean-Marie Domenach (1922-1997), résistant, journaliste et écrivain, directeur de la revue Esprit, et de Denise Lallich-Domenach née le 10 octobre 1924, entrée à 16 ans dans la Résistance, le grand-père de Nicolas Domenach né le 29 mars 1950, journaliste, et de Jean-Luc Domenach, né le 11 août 1945, sinologue et politologue.

 Il meurt à Lyon 3e, le 29 janvier 1968. Il est inhumé à Hauterives.

 Élève exceptionnel, il passe le baccalauréat ès lettres et le baccalauréat ès sciences, mais une longue et pénible maladie l’empêche de se présenter au concours de l’École polytechnique. Il passe une licence ès sciences à Lyon en 1910 et passe par l’École supérieure d’électricité dont il sort en 1911, 3e d’une promotion de 100 ingénieurs. Il accomplit alors son service militaire comme radiographe à l’hôpital Desgenettes et entre en 1913 comme ingénieur de fabrication à la Société française des câbles électriques, système Berthoud-Borel et Cie qui, reprise par la Compagnie générale d’électricité prend en 1917 le nom de Compagnie générale des Câbles de Lyon. Il y fait une magnifique carrière pendant 43 ans. Pendant la Grande Guerre, il est d’abord sergent brancardier puis manipulateur radio de groupe mobile. Il revient en 1919 comme chef de fabrication du service « Câbles armés et câbles téléphoniques», puis en 1921 comme chef des laboratoires et de la fabrication, ingénieur en chef en 1924, directeur technique en 1947, ingénieur-conseil de la société après sa retraite. Il met au point en leur temps plusieurs innovations techniques, câbles armés souterrains à 100 000 volts en 1925, à 220 000 volts en 1936, à 400 000 volts en 1947, mise au point de câbles sous-marins téléphoniques avec répéteurs immergés pour la liaison France-Angleterre en 1939, puis la liaison Marseille-Alger en 1958, capable alors de 60 conversations simultanées ! Il est le créateur du laboratoire de recherches des Câbles de Lyon. Il est administrateur de la Société des Eaux et Électricité du Nord-est de Lyon de 1922 à la nationalisation de 1946, et administrateur de la Société des machines électrostatiques à Grenoble de 1948 à 1954. Il est professeur à l’École centrale lyonnaise et fait de nombreuses conférences à Lyon, Lille, Nancy, Metz, Liège. Il publie dans les revues spécialisées : Revue générale d’électricité, Technica, dans les Techniques de l’Ingénieur, etc.

 Membre de la Société des amis d’André Marie Ampère depuis 1938, il en devient le délégué général en 1941 ; il participe au sauvetage en 1944 des statues en bronze d’Ampère à Lyon et à Poleymieux, à la remise en état de la maison d’Ampère et du Musée de Poleymieux, à la conservation et à l’augmentation des collections, à l’aménagement d’une nouvelle salle. Comme son beau-père Louis Mallez, il publie plusieurs articles sur Ampère dans le Bulletin de la société des amis d’Ampère.

 Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1951 au titre du ministère des P.T.T.


Académie

Par lettre du 4 décembre 1959, Louis Domenach, pose sa candidature au fauteuil de Georges Thaller*, décédé. Sur le rapport présenté le 26 avril 1960 par Alphonse Bied*, il est élu membre titulaire le 13 décembre 1960, au fauteuil 7, section 1 Sciences. Son discours de réception, le 16 mai 1961, évoque André Marie Ampère, poète mystique et social ; il intervient le 12 janvier 1962 sur Le génie et l’âme d’Ampère (MEM 27, 1971) et le 27 novembre 1962 sur La téléphonie sous-marine (MEM 27, 1971).

Bibliographie

Louis Domenach, délégué général de la Société des amis d’A.M. Ampère, Bull. soc. amis d’Ampère 25, juin 1968.

Publications

« Les possibilités de surcharge des câbles souterrains », Rev. gén. élect. 52, novembre 1943, 4 p.La technique des câbles électriques isolés, Paris : Centre perfect. tech. et adm. du métropolitain, 1947, 61 p. – Avec André Chagny*, Eugène Bussat et Louis Pradel, Lugdunum ; Lyon, ouvrage édité pour les Ateliers de constructions électriques de Delle, Lyon : Lescuyer, 1957, 108 p. – « André Marie Ampère, poète mystique et social », Bull. soc. amis d’Ampère 19, janvier 1962, p. 16-30. « Le génie et l’âme d’Ampère », Bull. soc. fr. élect, (8) 3, n° 27, mars 1962, 10 p. et MEM 27, 1971 R. – « Ampère et ses relations genevoises », Swiss Journ. Hist. Med. Sci. 19, Heft 1-2, 1962, p. 50-60, et Bull. soc. amis d’Ampère 20, janvier 1963, p. 12-15. – Les distractions d’André Marie Ampère », Bull. soc. amis d’Ampère 21, février 1964, p. 13-25.