Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

BOUTILLIER Charles Clément (1701-1759)

par Denis Reynaud.

 Charles Clément Boutillier (souvent écrit Bouthillier) est né à Toulouse le 7 mars 1701, fils de Charles Boutillier, directeur des postes étrangères à Toulouse puis à Lyon (dès 1716), et de Marie Antoinette Pajot. Il est issu d’une famille de notaires originaire de Blandy-en-Brie (auj. Blandy-les-Tours, Seine-et-Marne). Il meurt, sans descendance, à Lyon, d’une pleurésie, le 3 mai 1759 (Ac.Ms266-viii, p. 29), et il est inhumé le 4 dans l’église Saint-Pierre-le-Vieux (aujourd’hui détruite), dans le quartier Saint-Georges.

 À une date inconnue, il succède à son père à la direction des postes de Lyon. Selon les Almanachs de Lyon, il fut directeur des postes de 1742 (ou avant ?) à 1759, en association avec M. de Villette, puis Jean Tabareau. Il figure dans la liste des souscripteurs du Journal étranger en avril 1755. « Les fermiers généraux des postes instruits de ses talents l’attirèrent à Paris pour l’employer pendant près de deux ans à un ouvrage intéressant pour leur régie dont ils avouaient qu’il était seul capable. Il s’y livra tout entier et sa santé en fut même fort altérée. La mort a prévenu la récompense qu’il avait lieu d’attendre. » (La Tourrette).


Académie

Ayant postulé à l’Académie des sciences et belles-lettres le 23 novembre 1752, il est élu le 5 décembre. Le 13 mars 1753 Blanchet de Pravieux* répond au « remerciement de M. Bouthillier lors de sa réception à la place du président Basset » (Ac.Ms157 f°63-70). Boutillier lit plusieurs discours sur le théâtre, dont aucun n’a été imprimé, ni conservé : Sur la passion de l’amour dans la tragédie (18 décembre 1753) ; Réflexions sur nos sentiments (17 décembre 1754) ; Si l’amour est une passion propre au théâtre (assemblée publique du 8 avril 1755) ; Sur la déclamation théâtrale (22 novembre 1757 et 4 avril 1758), à quoi Bory* répond le 5 septembre 1758 ; Nouveau plan d’une tragédie d’Iphigénie en Tauride, sujet qui vient d’être traité par M. [Guymond] de La Touche » (5 septembre 1758). À la fusion des deux académies en 1758, il rejoint la classe des belles-lettres et arts qui en dépendent ; il assiste aux séances jusqu’au 26 avril 1759. Sa mort est annoncée à la séance du 3 mai. Son éloge est prononcé par La Tourrette le 23 août 1759, puis le 28 août en assemblée publique (Ac.Ms124 f°148-151) : « Sa mort a été honorée de l’oraison funèbre la plus flatteuse, je veux dire des regrets universels de ses confrères et de ses amis ».

Bibliographie

Delandine, Bib. de Lyon. – Dumas.