Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

FLESSELLES Jacques de (1730-1789)

par Dominique Saint-Pierre.

 Né à Paris le 11 novembre 1730, fils de Jacques de Flesselles (Amiens 1er novembre 1699-1795), trésorier-receveur et payeur des gages des officiers de la chancellerie près le parlement de Rouen, seigneur de Champgueffier-en-Brie, Vaux-sous-Vallière, Châteaufort – fils lui-même de Jacques de Flesselles, marchand d’étoffes à Amiens –, et d’Élisabeth Robinet (Auxerre 24 janvier 1705-Paris 1795), fille de Pierre Germain Robinet riche marchand de vin d’Auxerre, et de Gabrielle Robert.

 Comte de Brégy, seigneur de Champgueffier-en-Brie, Lachapelle-Iger, Vaux-sous-Vallière, Mauny-Châteaufort et Les Bordes, conseiller à la seconde chambre des requêtes au parlement de Paris le 25 janvier 1752, puis maître des requêtes le 30 janvier 1755, président au grand-conseil le 16 juin 1761, ensuite intendant de Moulins le 3 septembre 1762, de Rennes le 31 mai 1765, où il aura fort à faire avec le parlement de Bretagne (affaire La Chalotais), puis intendant de Lyon le 11 novembre 1767. Il est nommé président du Conseil supérieur établi à Lyon en mars 1771 résultant du démembrement du parlement de Paris. « Il n’était bruit à Lyon que de la magnificence de M. de Flesselles et de son goût pour les femmes. Je veux me rappeler ici une aventure qui lui arriva à la Comédie. Il était dans la loge de l’intendance, entre deux jolies femmes, à l’une desquelles on savait qu’il avait fait sans succès une cour assidue. L’éventail de la dame étant tombé, l’intendant se précipita pour le ramasser, et le parterre fut fort étonné de voir la dame lui appliquer un soufflet à tour de bras. Le parterre, les loges, tout se mit à applaudir ; Flesselles ne perd pas la tête ; il s’avance au bord de la loge et fait signe qu’il veut parler. On se tait, et il dit : “Messieurs, vous avez grande raison, ainsi que madame, car je lui ai manqué très-fort de respect, soyez-en certains.” Tout le monde de rire, et la dame, fort embarrassée, n’eut qu’une contenance très dépitée. ». (Jean Nicolas Dufort, comte de Cheverny, Mémoires sur les règnes de Louis XV et Louis XVI et sur la Révolution, Paris : Plon, Nourrit et Cie, 1886, p. 96). Selon H. Monin, dans la Grande Encyclopédie de Dreyfus : « Soutenu par l’archevêché, dont l’influence restait prépondérante sur la population lyonnaise, il [Flesselles] n’exécuta qu’avec regret, et non sans des atténuations nécessaires, les ordonnances libérales de Turgot en matière industrielle et commerciale. Après la chute de ce ministre, il revint aux anciens errements du “gouvernement paternel”, lutta contre le colportage, le travail libre ». Cependant, il laisse à Lyon un très bon souvenir : il répartit mieux les impôts, libère le commerce, crée des manufactures, développe l’école vétérinaire, réforme l’agriculture, et encourage les progrès techniques : le 15 juillet 1783 ont lieu à Lyon les essais du « pyroscaphe » de Jouffroy d’Abbans et le 19 janvier 1784 l’ascension de la montgolfière Le Flesselles. La même année, il fait élever à Vaise une pyramide (détruite à la Révolution) de quarante pieds de hauteur en l’honneur de Louis XVI, à la jonction des deux routes qui conduisent de Lyon à Paris, l’une par la Bourgogne, l’autre par le Bourbonnais, et qui viennent d’être achevées ; il est ainsi à l’origine du plan en étoile de la place Valmy. Il passe ses étés au château de la Pape, qu’il a loué, et où il donne des fêtes brillantes, ce qui accroît sa popularité. Mais il quitte Lyon en 1784 pour devenir conseiller d’État. En 1788, il est membre de deux des dix commissions extraordinaires du Conseil établies par les règlements des 27 octobre 1787 et 2 février 1788 : celle des grains et celle des impositions de Paris, ce qui explique, en raison de ces compétences, que le 21 avril 1789, il soit appelé à succéder à Louis Le Peletier de Morfontaine comme prévôt des marchands de Paris. Il est installé le 28. En mai 1789, Jacques de Flesselles, à son corps défendant, autorise douze des électeurs des trois ordres à se joindre à la municipalité en place, dont la première session se tient le 13 juillet. Flesselles en est élu président. Sous la pression de la foule, il accepte la création d’une garde bourgeoise de 48 000 hommes. Il fait forger 50 000 piques et annonce que 12 000 fusils vont arriver de Charleville pour équiper la troupe. Mais ceux-ci n’arriveront pas, malgré l’offre faite par Pressoles, directeur de la manufacture. Il est aussi accusé d’avoir caché l’existence de cinq milliers de livres de poudre découverts sur un bateau au port Saint-Nicolas et d’avoir envoyé des émissaires chercher de la poudre dans des arsenaux vides.

 Le 14 juillet, lors de la prise de la Bastille, on aurait trouvé un billet ainsi rédigé sur le gouverneur de Launay : « J’amuse les Parisiens avec des cocardes et des promesses ; tenez bon jusqu’au soir et vous aurez du renfort ». Le comité insurrectionnel, qui siège au Palais-royal, accuse Flesselles de connivence avec le gouverneur de Launay et la cour, et il est invité à venir se justifier. On lit en sa présence au comité des électeurs le billet compromettant. Un des membres du comité lui dit : « Sortez, M. de Flesselles, vous êtes un traître, vous avez trahi la patrie ; la patrie vous abandonne. ». Conduit au Palais-royal pour y être entendu, Flesselles sort, entouré par la foule, s’apprête à descendre l’escalier de l’Hôtel-de-Ville pour traverser la place de Grève, lorsqu’au coin du quai Le Pelletier, un inconnu le transperce à la poitrine d’un coup de pistolet. Son domestique Joseph et quelques ouvriers l’emportent dans une petite tourelle située sur la place dans un renfoncement, près de l’ancienne rue du Mouton, où il expire. La foule enfonce la porte de la tourelle et le décapite. Sa tête, placée au bout d’une fourche à trois dents, est promenée dans les rues, avec celle de Launay. C’est le deuxième noble, après le gouverneur de Launay, à être victime de la Révolution. Sa tête, comme celle de Launay, enveloppée dans des torchons, est portée au fossoyeur de l’église Saint-Roch, où se tenait l’assemblée du district ; elle est montrée au public et déposée provisoirement sous une petite serre sous le clocher de l’église. Son cadavre, déposé dans la morgue (la basse geôle) du Châtelet, est identifié par Arnould Boniface Goury son maître d’hôtel, Joseph du Gour son chef de cuisine, et Jean Louis Thibault son domestique. On ne sait où il a été inhumé (cimetières Clamart, Sainte-Catherine, proches du Châtelet, ou Saint-Benoît où a été inhumé Launay). Son acte de décès rédigé à l’hôpital de Sainte-Catherine (morgue de Paris) porte : « Le 20 juillet 1789, et en vertu d’une ordonnance signée Thory, décès de M. Jacques de Flesselles, prévost des marchands, âgé de 60 ans ou environ, natif de Paris, y demeurant rue Bergère, n° 14, pour être inhumé ».

 Jacques de Flesselles avait épousé le 20 janvier 1759 Marie Geneviève Rose Ursule Pajot, veuve de Marie Louis Claude Bruno Langlois de Motteville décédé en 1757, président aux enquêtes du parlement de Paris ; elle était la fille de Pierre Pajot, seigneur de Noizeau, conseiller au parlement de Paris, maître des requêtes, intendant de Limoges puis de Montauban, et de Genevière de Versoris. Sans descendance. Par décision du 6 mars 1792, Louis XVI, ayant égard à sa triste position, lui accorda une gratification de 4 000 livres.


Académie

Élu membre ordinaire le 13 septembre 1768 en remplacement de Quinsonas, il fait son remerciement le 6 décembre. Il est élu directeur à la séance du 18 décembre 1770 pour les six premiers mois de 1771, ce qui provoque des conflits d’intérêts : Bollioud* indique à la séance du 15 janvier que « M. de Flesselles, intendant de cette généralité a fait droit sur la requête à lui présentée par l’Académie à la décharge de la demande à elle faite par les fermiers généraux d’un amortissement pour le legs de M. Adamoli* ». Les fermiers généraux feront appel de cette ordonnance. Flesselles, absent de Lyon depuis le début de l’année, préside la séance du 19 mars 1771 et « instruit l’Académie des moyens qu’il avait pris pendant son séjour à Paris pour aider de son crédit les sollicitations de M de la Tourette [sur l’imposition de la donation Adamoli] ». Le 16 avril, il « fait l’ouverture de la séance publique par un discours sur le zèle des citoyens de Lyon pour leur patrie. Il a observé que tous les ordres de cette ville se portent avec adresse à procurer l’avantage public, que les tribunaux de magistrature, l’économie des hôpitaux, les progrès de commerce et des manufactures, la culture des sciences, des lettres et des arts sont des preuves subsistantes et perpétuelles de cet intérêt vif et sincère qui anime tous les états de cette ville. M. de Flesselles a joint à ces témoignages honorables à la ville ceux qu’il rend aux travaux académiques par une analyse des ouvrages lus dans les séances particulières de l’Académie durant le cours du semestre dernier, et par la répétition de l’annonce des prix » (Ac.Ms267-II f°418-428). La grande affaire de l’académie, c’est le passage à Lyon le 4 mai 1771 de la comtesse de Provence, avec feux d’artifice, manifestations, discours et présentation de compliments à l’archevêché par l’académie après les comtes et les corps de magistrats. Le 30 avril 1771, « M. de Sozzi* déclare qu’il a été chargé par M. de Flesselles de témoigner à la compagnie les regrets qu’avait ce magistrat de ne pouvoir complimenter Madame la comtesse de Provence comme directeur de l’académie, mais que sa qualité de commissaire du roi lui interdisait cette fonction, même à la tête du Conseil dont il est le 1er président. En conséquence, on a invité successivement M. Loyer, comme dernier directeur, et M. Bollioud, comme le plus ancien académicien, présent à la séance, de se charger de cette commission. Ils se sont excusé l’un et l’autre sous divers prétextes, et la compagnie a nommé pour la remplir M. de Sozzi qui l’a accepté ». En 1777, Flesselles invite l’Académie à proposer en son nom une médaille d’or de 300 livres, pour la perfection de la teinture noire sur la soie.

Flesselles s’était intéressé aux inventions des Montgolfier ; il avait déjà demandé à Joseph Montgolfier de construire un petit aérostat qui fut lancé le 31 octobre 1783. Un second ballon de 340 m3 avait aussi été lâché. Un énorme ballon de 23 270 m3, d’un poids de sept tonnes, de 43 mètres de haut et de 35 m de diamètre, capable de transporter sept personnes, est construit, grâce à une souscription autorisée par Flesselles. Les essais captifs ont lieu à Lyon du 7 au 15 janvier. Le 9 janvier 1784, Flesselles propose aux académiciens des billets d’entrée pour assister aux préparatifs de la machine aérostatique. Le 13 janvier 1784, accompagné de Pilâtre de Rozier, membre associé, du prince Charles de Ligne, du comte de Dampierre, officier aux gardes françaises, de Boissy-d’Anglas, membre de l’Académie de Nîmes, futur membre associé de celle de Lyon, et de Fontaine, marchand de bois à Lyon, constructeur de l’aérostat, du comte de Laurencin, financeur, Montgolfier l’aîné expose à l’académie, les principes qui l’ont conduit, avec son frère, à leur invention. Horace Benedict de Saussure, qui demande à cette occasion de devenir membre associé, fait des observations sur cette machine relativement à la température. Le 19, l’ascension a lieu dans la plaine des Brotteaux en présence de 100 000 Lyonnais. Embarquent sur le ballon, baptisé Le Flesselles, Joseph Montgolfier, dont c’est l’unique vol, Laurencin, Dampierre, le marquis de Laporte d’Anglefort, le prince de Ligne, Pilâtre et Fontaine. H. Rojeas, dans le Lyon artistique du 12 mars 1899 fait part « du souvenir d’une exceptionnelle représentation d’Iphigénie en Aulide, le soir du 19, à laquelle participât l’intendant de la ville, entouré des aéronautes Montgolfier et Pilâtre de Rozier qui venaient de faire leur première ascension en ballon [c’est faux en ce qui concerne Pilâtre]. Les illustres visiteurs furent salués d’unanimes applaudissements et on [Madame de Flesselles] leur distribua des couronnes ».

Le 20, tout ce monde se retrouve à l’académie. Le directeur, Charles Joseph Mathon*, félicite les sept intrépides voyageurs qui se sont embarqués hier dans la grande machine aérostatique et leur offre un jeton aux armes la ville et de l’Académie. L’académie, sur la proposition de Flesselles, crée ainsi un prix extraordinaire de 1 200 livres avec comme sujet : Indiquer la manière la plus sûre, la moins dispendieuse & la plus efficace, de diriger, à volonté, les machines aéronefs.

Bibliographie

Alexandre Tuetey, Répertoire général des sources manuscrites de l’histoire de Paris. Révolution française, Paris : impr. nouvelle, vol. 1, p. 34, 1890. – Louis Lazare, « Paris son administration ancienne et moderne », La Revue municipale [Paris], n° 193, 4 juillet 1856, p. 1679. – Roman d’Amat (qui le fait naître en 1721), DBF. – Marie Thébaud-Sorger, Une histoire de ballons, thèse, Paris : éd. du patrimoine, 2010.

Iconographie

Un portrait présumé de Jacques de Flesselles est conservé au musée Carnavalet (huile sur toile ; 1,260 x 0,945 m), signé et daté à droite : Nonnotte* pict. reg. / fecit 1768. Le modèle est debout derrière son bureau et tient dans la main droite une enveloppe portant l’inscription « Pour vous seul ». Une plaque commémorative marque l’emplacement de l’hôtel où résidait Jacques de Flesselles 52 rue de Sévigné, à Paris. À Lyon, une rue, ouverte vers 1830 à travers l’ancienne propriété des Carmélites, une impasse et un lycée lui sont dédiées sur les pentes de Croix-Rousse. Sa mort, et surtout sa tête au bout d’une pique, a été le sujet de nombreux dessins, estampes et caricatures.

Une médaille, gravée par Nicolas Marie Gatteaux, dont l’exergue précise qu’elle a été « frapp[ée] en vertu d’une souscript[ion] faite à Lyon par les soins de M. Achet écuier off[icier] de Monsieur frère du roi », commémore l’ascension du 19 janvier 1784. À l’avers, sous la légende « Que ne peut le génie », la Renommée ailée, assise sur un lion couché, écrit sur une tablette en regardant l’envol d’un ballon. Au revers, est porté le nom des sept aéronautes embarqués sur le Flesselles. (Morin-Pons, p. 93-98, pl. XII ; Tricou, p.71-72, pl. XIII).

Comme intendant, Flesselle bénéficia régulièrement, de 1769 à 1779, de la distribution par la ville de Lyon de jetons d’argent à ses armes (d’azur au lion d’argent au chef d’or chargé de trois tourteaux de gueules) placée sur un cartouche ornementé timbré d’une couronne de marquis et supporté par deux griffons. (Jean Tricou*, Jetons armoriés offerts par la Ville de Lyon aux xviie et xviiie siècles, Lyon : Badiou-Amant, 1947, n° 28 et pl. III ; Henry Morin-Pons*, p. 95, pl. XII n° 4).

Manuscrits

Copie d’une lettre écrite par le duc d’Aiguillon à M. de Flesselles, le 31 octobre 1771 au sujet de la Gazette de France (Ac.Ms158 f°259-261). – Copie de la lettre écrite à M. de Flesselles par M. Antoine Thibault, receveur des domaines du Roy de St Quentin en Picardie, à M. l’intendant de Lyon [sur la machine du Sieur Verra], communiquée à l’Académie par M de Flesselles le 5 mars 1782 (Ac.Ms135 f°39-40), ce qui sera l’objet d’un Rapport de Loyer* sur la machine hydraulique de M. Vera élevée sur le pont Saint-Clair à Lyon (pont Morand) par ordre de M. l’Intendant de Flesselles (Ac.Ms307 f°146, dessin colorié). – Note de De Lasalles à Flesselles du 29 janvier 1784 sur la représentation des deux médaillons apposés sur le globe de M. de Montgolfier (Ac.Ms307 f°144-145).

Le volume de manuscrits Ac.Ms232 comporte : 1. Mémoire sur les expériences aérostatiques par M. de Montgolfier du 25 novembre 1783 (f°1-8) ; 2. Nouvelle manière de mesurer l’ascension des aérostats dédiée à Monsieur Montgolfier, par le P. Lefevre (f°9-10) ; 3. Lettre sur les ballons, par M. Gudin de la Brenellerie, 20 avril 1784 (f°11-20) ; 4. Extrait d’une brochure ayant pour titre Des avantages que la physique et les arts peuvent retirer des globes aérostatiques, par M. Willermoz*, 4 mai 1784 ; 5. Projet d’une pyramide à l’occasion du Ballon aérostatique destinée à être vue à la même place où cette machine prendra son effort, par Pénix, architecte, inspecteur de Mgr le duc de Chartres, avec dessin présenté à M. l’Intendant et à l’Académie, le 10 [ou le 11] décembre 1784 [1783] (f°22-23) ; 6. Dissertation sur le fluide cause de l’ascension des aérostats, signé Camus, cosigné par Devillers* et Lefebvre* (f°24-50).

– Rapport sur l’expérience de l’aérostat de Lyon, par Brisson, 25 janvier 1784 (Ac.Ms307 f° 124-135). – Une remarquable étude sur l’aéronautique à Lyon, par Anthelme Thibaut, professeur à l’école La Martinière, 1906 (Ac.Ms352 chemise 2, f° 245-332). – Copie de la lettre de Duperron* à Flesselles, Paris, 1er septembre 1775 et réponse du 14 septembre 1775 (Ac.Ms268-III f°160). – Lettre de Flesselles du 15 novembre 1777 à l’académie avec envoi d’un mémoire de Soulary père sur un progrès technique dans les métiers à tisser (Ac.Ms268-III f°191-193).

Publications

Lettre du Sr Flesselles à M. de Calonne, sur l’arrivée de Foulon & de Bertier au pays des ombres ; ou Les secrets de l’enfer dévoilés, par BR. S****, Paris : impr. de Beelzébut, Prince de Démons, 1789, 16 p. ; l’auteur prête à Flesselles une lettre racontant sa mort.