Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

GODIN Jean Baptiste (av. 1717-apr. 1757)

par Denis Reynaud.

 Le révérend père Godin, minime, ne doit pas être confondu avec le mathématicien astronome Louis Godin (1704-1760), ni avec le naturaliste Jean Godin des Odonais (1713-1792). On ne connaît ni la date de sa naissance, ni celle de sa mort.


Académie

Proposé le 5 septembre pour remplacer, dans la classe de chimie, Albouy* qui ne réside plus à Lyon, Godin est élu le 12 septembre 1742 à la société royale des Beaux Arts ; il y rejoint les minimes Jacquier et Le Seur. Il prononce le 14 novembre son discours de réception (Ac.Ms263 f°41-42), auquel répond Bollioud (Ac.Ms263 f°177, avec orthographe fautive : « Gaudin »). Le 17 mars 1751, « le P. Gaudin [sic] a proposé d’être changé de la classe de chimie où il est en une autre, dont il sera délibéré selon les règlements ». Dès lors son nom ne figure plus qu’une fois (le 28 avril 1751) dans les registres. Cependant il est encore donné comme membre de la Société royale (classe « libres dans les Arts ») par l’Almanach de la ville Lyon de 1757. Sa spécialité était la chimie médicale : le 15 mai 1743, il parle de L’usage médical du fer ; les 13 et 20 septembre 1743, Des effets supposés de eaux de Hauterive dans le traitement de la pierre ; le 25 novembre et le 4 décembre 1743 (et à nouveau le 23 décembre 1745), Des causes de la maladie des vapeurs. Le 30 décembre 1744, « le R. P. Godin a montré à l’Académie une poudre de sympathie qui lui a été donnée par un chimiste qui avait le secret de sa composition. Elle a une propriété très singulière, si on en mêle avec de l’urine, et qu’on mettre le tout dans une curbite de verre bien lutée qu’on expose sur un feu léger, la personne dont on a pris l’urine suera abondamment, quoique dans une autre chambre. » (« Extrait du discours de M. Mathon de la Cour, directeur de l’Académie des Beaux Arts de Lyon, à l’ouverture de l’Assemblée publique du 5 mai 1745 », Mémoires de Trévoux, décembre 1745, p. 2164-2165).

Manuscrits

Mémoire sur une poudre de sympathie, 30 décembre 1744 (BML Ms195 f°26-37). – Sur les eaux de Hauterive, 13 décembre 1743 (BML Ms206 f°11-16). – De la cause extérieure des vapeurs et des remèdes propres à les guérir et à les prévenirOn se conduit comme les femmes, on travaille à acquérir un tempérament semblable à celui des femmes, est-il étonnant que l’on soit sujet aux maladies dont elles seules devraient pouvoir se plaindre ? » ; un remède : la limaille de fer), 23 décembre 1745 (Ac.Ms262 f°147).