Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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FELLON Thomas Bernard (1672-1759)

par Michel Dürr.

 Né en Avignon le 12 (ou 17) juillet 1672, élève des jésuites dans cette ville, il y accomplit son noviciat de 1687 à 1689. Étudiant en philosophie à Lyon, il devient professeur de grammaire puis de rhétorique au collège de la Trinité jusqu’en 1696. Il achève sa régence par une année supplémentaire à Chambéry. Revenu à Lyon pour sa théologie, prêtre en 1699, il enseigne la rhétorique à Carpentras en 1702, puis à Chalon-sur-Saône. Par la suite, il se consacre uniquement aux ouvrages de religion, à la prédication et aux autres exercices du sacerdoce. Il prêche dans diverses villes de France, notamment à Vienne où il fait profession le 15 août 1705. Prédicateur à Nîmes en 1720, il dirige la congrégation des nobles au collège d’Arles en 1723, avant son retour définitif à Lyon comme écrivain au collège de la Trinité en 1726, puis à la Maison Saint-Joseph, où il devient directeur des retraites (le président Dugas assiste à trois de ses méditations en septembre 1733, 1734 et 1738).

 Il est mort à Lyon le 25 mars 1759.


Académie

Membre fondateur de l’Académie en 1700, il lit en juillet 1700, dans une de ces assemblées « qui respirent un air de liberté et de douceur, qui fait que nous les trouvons trop courtes, quoiqu’elles soient ordinairement très longues » (Brossette), un poème latin sur la musique. Il se propose de traduire en latin un ouvrage de Boileau, entreprise difficile, écrit son ami Brossette*, qui constituerait « le premier fruit de notre Académie ». Fellon quitte Lyon en septembre 1701. Revenu en 1711, il est de nouveau reçu le 2 janvier 1714 en remplacement du père Brun* nommé recteur à Chalon (Ac.Ms265 f°23) ; mais il ne semble pas avoir été actif ni même assidu, et est remplacé dès le 29 par Étienne Lombard* ; il ne figure plus dans la liste des dix-huit académiciens donnée le 18 mars 1715 (Ac.Ms265 f°11). En 1724, il serait déclaré vétéran (il n’y a pas de trace de cette décision dans les registres, ni dans les diverses listes imprimées des membres honoraires). L’Académie ne conserve aucun manuscrit.

Bibliographie

Colonia. – Michaud. – Correspondance Saint-Fonds et Dugas. – Correspondance Boileau et Brossette, p. 51, 86. – H. Beylard, DBF. – De Backer. – Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, Liège : Grandmont-Donders, 1853, p. 305. – Archives des Jésuites (Vanves), dossier Fellon.

Publications

Faba arabica, vulgo caffetum, carmen, auctore Thoma Bern. Fellon, Lyon : J. Thioly, 1696. – Magnes, carmen, Lyon : J. Thioly, 1696 (suivi d’une lettre de Louis de Puget, contenant l’explication de certains passages). Ces deux poèmes sur le café et sur l’aimant ont été republiés dans l’anthologie Poemata didascalica, Paris : Le Mercier, 1749, t. I, p. 178-209.Les Fondements de la vie spirituelle tirez du livre de l’Imitation de Jésus-Christ par *** [Jean-Joseph Surin], nouvelle édition revue par le P.T.B.F. [Père Thomas Bernard Fellon], Paris : Robert et Nicolas, 1697. – Oraison funèbre du duc de Bourgogne, prononcée à Marseille, 1711. – Oraison funèbre de Monseigneur Louis Dauphin de France, prononcée dans l’église primatiale de Marseille le 20e jour de May 1711. Par le Père Fellon de la Compagnie de Jésus, Marseille : Vve Brebion, 1711. – Oraison funèbre de très haut, très puissant prince Louis, dauphin de France, prononcée dans l’église cathédrale de Valence le 15e jour d’avril 1712 par le père Fellon de la Compagnie de Jésus, Valence : Jean Gilibert, 34 p. – Oraison funèbre de Louis XIV, prononcée dans l’église ou séminaire royal de la Marine à Toulon le 16 d’octobre 1715 par le père Fellon, Lyon : André Molin, 1716, 44 p., et réimprimée dans le Recueil des Oraisons funèbres de ce prince, 1716, 2 vol. – Paraphrase des psaumes de David et des cantiques de l’Eglise, Lyon : Claude Journet, 1731, 4 vol. – Traité de l’amour de Dieu, divisé en XII livres avec un discours préliminaire à la tête de chaque livre et à la fin de chaque tome, un recueil de maximes spirituelles, de sentences et de pieuses affections tirées du corps de l’ouvrage. Selon la doctrine, l’esprit et la méthode de St-François de Sales, Lyon : Placide Jacquenod, 1738, 3 vol. ; Paris : Guérin, 1747, 4 vol. ; Nancy : Cusson, 1761.Heures chrétiennes, tirées uniquement des psaumes accommodés aux actions des personnes de piété, Lyon : Jacquenod, 1740. – Catéchisme spirituel de la perfection chrétienne, composé par le R. P. J. J. Surin, nouvellement revu et retouché par le P. T. B. F., Paris : Vve A. Molin, 2 vol., 1730.