Charles François Jacquier est né à La Clayette (Saône-et-Loire), rue des Halles, le 11 juillet 1845, fils de François Antoine Jacquier, notaire, puis juge de paix, et de Marie Caroline Buchet ; présents : François Thévenet, menuisier, et Emmanuel Perret, tisserand.
Après des études au collège des jésuites de Mongré à Villefranche, il fait son droit à Paris et soutient le 16 juin 1869 une thèse intitulée : De la condition légale des communautés religieuses en France. Inscrit au barreau de Paris en juillet 1869, puis de Lyon la même année. Bâtonnier de l’ordre des avocats à la cour d’appel de Lyon en juillet 1900. Professeur de droit civil à la faculté catholique de droit de Lyon, puis doyen en 1906. Royaliste et chrétien passionné, il se consacre à la cause catholique.
Chevalier de la Légion d’honneur (LH/1344/67) par décret du 5 septembre 1920 (décoration remise par Paul Duquaire), grand-croix des ordres de Saint-Grégoire et de Pie IX. Il avait acheté en 1876 à la famille de Guigue de Champvent le château de Nancelle à La-Roche-Vineuse.
Il est mort à Lyon à son domicile 25 rue Sala le 23 janvier 1928, déclaration faite par son gendre, Edmé Guérin, 54 ans, sous-chef du contentieux au Crédit Lyonnais.
Il avait épousé à Lyon 2e le 20 août 1872 – il habitait alors 31 rue Bourbon (act. rue Victor Hugo) – Louise Marie Anne Jacquet, née à Lyon le 5 mars 1858, fille de Louis Jacquet, ingénieur des Ponts et Chaussées, et d’Anna Arthémise Marc. D’où 10 enfants.
Il est élu membre titulaire sur un rapport de Jean René Garraud* le 3 juin 1902, au fauteuil 3, section 3 Lettres. Président en 1917, puis en 1919 à la suite du décès d’Émile Guimet*. Outre ses Comptes rendus de présidence, il n’a prononcé que des Éloges funèbres : Henri Beaune* (décédé en 1907, MEM 1919, 16) ; Sainte-Marie Perrin* ; (décédé en 1917, MEM rapports 1915-1918) ; Félix Desvernay* (décédé en 1917, MEM rapports 1915-1918) ; Dr Horand* (décédé en 1917, MEM rapports 1915-1918) ; Nicolas Sicard* (décédé en 1920, MEM rapports 1919-1923). Henri Rigollot* a prononcé son éloge à la séance du 24 janvier 1928 (MEM 30, 1931, portrait).
Membre de l’académie de Mâcon en 1890. Président en 1914 et 1922. Vice-président en 1915 et 1923.
P. Ravier du Magny*, Charles Jacquier, l’éloquence faite homme (1845-1928), Lyon : Impr. Emmanuel Vitte, 1930, 271 p. portrait. – Pierre-Antoine Perrod*, Le bâtonnier Charles Jacquier, discours de réception à l’Académie… de Lyon, le 25 mai 1965, Lyon : Impr. Noirclerc et Fénétrier, 1965, 32 p. – C. Meyer, DBF.
Un médaillon de bronze de grand module, le représentant, œuvre du sculpteur Eugène Gairal de Sérézin, a été inauguré à la Faculté catholique de droit le 29 mars 1930 (Bull. des facultés catholiques de Lyon, mars-juillet 1930, p. 5-19, avec discours de Mgr Lavallée et d’Auguste Rivet). – Son portrait se trouvait dans la Salle des pas-perdus du palais de justice de Lyon.
Un fragment de la rue Duguesclin à Lyon 7e, porte depuis le 28 mai 1934, le nom de rue du Bâtonnier-Charles-François-Jacquier, ou rue du Bâtonnier-Jacquier (ne pas confondre avec la rue Félix-Jacquier dans le 6e).
De la condition légale des communautés religieuses en France, Paris : F. Bouqueret, 1869, XLVIII + 532 p. – Pourquoi nous ne voulons pas d’Henri V par un légitimiste, Lyon : P. N. Josserand, août 1871, 86 p. – Cercles catholiques d’ouvriers. Discours prononcé par M. Ch. Jacquier [...] à la séance d’installation du cercle de Villefranche-sur-Saône, le 27 juillet 1873, Lyon : impr. Pitrat aîné, 1873, 15 p. – Des Preuves et de la recherche de la paternité naturelle, étude sur l’article 340 du code Napoléon, Grenoble : Baratier frères et Dardelet, 1874, X + 115 p. – La collation des grades et la liberté de l’enseignement supérieur, Paris : Lecoffre, 1876, 34 p. – Les projets de loi de M. Jules Ferry contre la liberté de l’enseignement, mémoire àconsulter, Poitiers : impr. Oudin frères, 1879, 46 p. – Discours prononcé, le 5 mai 1889, àl’assemblée provinciale de Lyonnais, Forez et Beaujolais, Lyon : impr. Pitrat aîné, 1890, 31 p. – Les persécutions contre l’enseignement chrétien depuis quarante ans et la résistance, discours prononcé par M. Ch. Jacquier [...] le 31 mai 1907 à l’assemblée générale de la Société d’éducation, Paris : aux bureaux de la Société générale d’éducation et d’enseignement, 1907, 33 p. – L’Usage des églises et leur affectation légale dans le nouveau régime culturel, conférence faite aux Facultés catholiques de Lyon, Lyon : impr. E. Vitte, 1912, 31 p. – La famille et la patrie, conférence, Lyon : Sibilat, 1915, 16 p. – Préface de : Un avocat rimois contemporain, Me Georges Salvy, par Édouard Éverat, Clermont-Ferrand : impr. A. Dumont, 1920, VI + 207 p. – Un cinquantenaire, 1872-1922, noces d’or de M. et Mme Charles Jacquier, Lyon : Audin, 1923, 31 p. – Préface du Manuel de législation et éléments de procédure civile avec un formulaire des actes les plus usuels, par P. Cousseyroux, Paris : P. Lethellieux ; Toulouse : Édouard Privat, s.d., X + 360 p.