Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

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AYNARD Édouard (1837-1913)

par Nicole Dockès-Lallement .

 Édouard Aynard est né le 1er janvier 1837, à Lyon, sous le seul prénom de Mathieu. Originaire de la Bresse, la famille Aynard s’est installée à Lyon au milieu du xviiie siècle ; elle possède aussi une maison à Sainte-Foy et une fabrique de draps à Montluel (Ain). Après le siège de Lyon, Joseph, arrière-grand-père d’Édouard, est guillotiné en 1793. Reprise par ses fils, la fabrique se développe et fournit l’armée napoléonienne. Le 29 février 1832 à Lyon, l’un de ses petits-fils, Francisque Aynard (Lyon Midi 19 mai 1799-1870) épouse Joséphine Mas (Lyon 4 septembre 1811-Nice 13 mars 1847), fille de Jean Louis Mas, négociant commissionnaire, et de Joséphine Courajod. Ils s’installent d’abord au 9 petite rue des Feuillants, puis 6 rue du Plat, où naît Édouard. Celui-ci commence ses études au collège d’Oullins tenu par des prêtres proches du catholicisme libéral ; il en garde un excellent souvenir, et affirme que cet exemple explique son attachement aux libertés. Après le décès de sa mère et le remariage de son père avec Augustine Mas (Lyon 15 novembre1815-Lyon 2e 22 novembre 1899), sœur de sa mère (ils seront les parents de Marie Amélie Joséphine Aynard [1849-1936], mère d’Henri d’Hennezel*), il termine ses études au collège jésuite de Brugelette (Belgique). Il passe son bac, puis séjourne en Angleterre en 1859 et 1860, et aux États-Unis en 1861, deux pays dont il apprend la langue et où il apprécie liberté parlementaire et liberté économique. En février 1861, il remplace son père dans la direction de la banque Aynard et Rüffer que ce dernier a fondée en 1857. Le 29 avril 1862, il épouse Rose de Montgolfier (Fontenay, Marmagne [Côte d’Or] 3 janvier 1845-Fontenay 22 oct. 1910). Son beau-père, Raymond de Montgolfier, de la famille des papetiers d’Annonay, a racheté une usine à papier installée dans l’ancienne abbaye de Fontenay. Sa belle-mère, Julie Seguin, est la fille de Marc Seguin l’inventeur. Édouard emmène sa femme à Lyon, 30 place Bellecour ; puis, avec l’arrivée de nombreux enfants, en février 1873, il emménage 11 place de la Charité. À la même époque, il récupère à Charnay (Rhône) le château de Bayère, qu’il fait restaurer par l’architecte Joseph Étienne Malaval. Plus tard, en 1900, un autre architecte, Louis Rogniat*, construit pour deux de ses fils deux hôtels particuliers boulevard du Nord (act. boulevard des Belges), l’un au 29 pour Francisque, l’autre au 31 pour René. Ce dernier ne peut occuper cette demeure à cause de la santé de sa femme ; aussi Aynard s’y installe-t-il.

 Père de famille nombreuse, Aynard revendique cette qualité. En 1894, lorsqu’il lui faut choisir un surnom pour faire partie de l’Académie du Gourguillon (fondée en 1879 par son ami Clair Tisseur*), il opte pour Paterfamilliasse. Il a douze enfants : Marc (1863-1897), Joséphine (1865-1902), Raymond (1866-1916), Pauline (1867-1958), Francisque (1869-1954), René (1870-1943), Jeanne (1873-1913), Joseph (1875-1946), Jean (1877-1899), Henri (1879-1960), Paul (1881-1915), et enfin Augustin (1882-1940). Quatre ne se marieront pas : Jeanne, qui sous l’influence de l’abbé Camille Rambaud devient religieuse des Hospices Civils de Lyon en 1896, Jean qui meurt à 22 ans, Henri et Augustin. En revanche les autres nouent des alliances qui renforcent le clan Aynard. En 1891, avec comme témoins Alexandre Ribot – ministre des Affaires étrangères, chef de file des modérés à la Chambre – et Léon Say – l’économiste, ex-ministre des finances –, Joséphine épouse un républicain, Charles Jonnart (1857-1927), député, plus tard ministre des Travaux publics, gouverneur général de l’Algérie, ministre des Affaires étrangères, et, en 1921-1923, ambassadeur chargé de renouer les relations diplomatiques de la France avec le Vatican. En 1892, Marc, banquier, épouse Annette Oriol, fille de Benoît Oriol, futur député républicain progressiste de la Loire. L’année suivante, en 1893, Pauline se marie à Charnay avec Henri Pensa, écrivain et, comme Jonnart, passionné par les questions de politique extérieure et de colonisation. En 1896, Francisque se marie avec Lucie Balourdet (1874-1956), d’une famille de négociants ; banquier comme son père, il fusionnera en 1917 la banque familiale avec d’autres banques pour créer le Crédit commercial de France. En 1897, avec comme témoin Louis Sonnery-Martin – président de la chambre de commerce de Tarare, député républicain libéral du Rhône –, René épouse Thérèse Arbelot (1874-1939) ; banquier lui aussi, René assiste son père dans la rénovation de l’abbaye de Fontenay et il est membre actif de la Société française pour la conservation des monuments historiques. En 1900, Raymond épouse à Lyon Marthe Garin (1877- 1968), fille de Georges Garin* avocat, nièce du sénateur radical Antonin Dubost, ancien ministre de la Justice ; secrétaire d’ambassade, Raymond préside la délégation française à la commission internationale de la dette égyptienne. En 1906, Paul, qui travaille pour la banque suisse Piguet et Cie, épouse sa cousine Madeleine de Montgolfier (1881-1972), fille d’Henri de Montgolfier et de Joséphine Marie Gillet ; parmi les témoins, on note les amis d’Aynard Auguste Isaac*, alors président de la Chambre de commerce, et Joseph Gillet*, oncle de la mariée. Enfin Joseph, élève de l’École normale supérieure (1895), agrégé d’anglais, épouse successivement Louise Aulois (1883-1915) en 1911 à Lyon 2e, puis, en 1923 à Paris 7e, Louise Saint-René-Taillandier, fille du diplomate Georges Saint-René Taillandier : sa fille Andrée (1925-2013), mariée en 1950 à Jacques Putman, éditeur et critique d’art, a été architecte d’intérieur et designer de renommée internationale. Édouard Aynard et sa femme auront le chagrin de perdre trois de leurs enfants : en 1897 Marc, qui laisse une jeune veuve ; en 1899 Jean, brigadier au 9e régiment de dragons, et en 1902 Joséphine, qui meurt en mettant au monde une fille, Marie Rose. Jeanne décède peu après son père en 1913. Après la disparition de Paul et Raymond tombés au champ d’honneur (leurs noms sont inscrits sur le monument aux morts de Charnay et sur celui de Marmagne), à la fin de la Grande Guerre, ne restent en vie que six des enfants d’Édouard Aynard.

 Édouard Aynard est avant tout un banquier. Avec son associé Alphonse Rüffer, Genevois, sans négliger les activités de la soie, il s’oriente vers le financement de travaux publics, des compagnies du gaz, de chemin de fer, de mines et de sidérurgie. La Banque Aynard et Rüffer traite aussi avec le jeune État italien et la Banque nationale italienne. À Lyon, appuyé sur « la bande à Aynard » (F. Mangini, J. Gillet*, A. Isaac*, Clair Tisseur*, J. Buche*...), composée d’amis qui partagent ses convictions républicaines et chrétiennes, Aynard voit son influence grandir dans le domaine économique. Ainsi, il conquiert la présidence de la Société lyonnaise de dépôts (1881-1887), qu’il redresse avec habileté lors du Krach de l’Union générale qui met en péril la Bourse de Lyon. Il entre à la Chambre de commerce en 1882 et en exerce la présidence de 1890 à 1898. Il change la raison sociale de sa banque qui devient « Aynard et fils » (la famille Rüffer est partie pour Londres diriger la filiale anglaise devenue autonome). Administrateur de la filiale lyonnaise de la Banque de France (janvier 1867-décembre 1890), il est promu régent de la Banque de France en 1891, et le reste jusqu’à son décès. Avec ses amis, il se préoccupe du développement de la soierie lyonnaise, notamment de ses importations de matière première. Il est l’un des ténors de la doctrine coloniale lyonnaise libre-échangiste qui s’inquiète du protectionnisme ambiant de la fin du siècle, et diffuse ses idées grâce à deux cercles d’études lyonnais : membre fondateur de la Société de géographie de Lyon (1873), il entre dans la Société d’économie politique en 1880. Les intérêts de la ville à laquelle il est très attaché concordent avec son libéralisme économique. Appuyé sur Ulysse Pila, il donne aux Lyonnais un rôle premier au Tonkin et, de manière générale, une insertion dans le Sud-Est asiatique et la Chine, notamment par l’intermédiaire de la Banque d’Indochine. Avec lui, il organise à Lyon l’Exposition coloniale de 1894. À Paris, il milite pour que l’économie lyonnaise soit un moteur de la politique coloniale menée par la République.

 Rappelant les devoirs de la bourgeoisie, très tôt Aynard se met au service de la collectivité. Il dirige la Caisse d’épargne du Rhône (1866) et devient administrateur des Hospices civils (comme son père et son grand-père). Pendant la guerre de 1870-1871, il crée une caisse de prêt destinée aux ouvriers : l’Assistance mutuelle lyonnaise. Grand admirateur d’Arlès-Dufour* qu’il a connu, il donne de son temps pour développer l’enseignement sous toutes ses formes. Administrateur de la Société d’instruction primaire du Rhône ainsi que la Société pour l’enseignement professionnel du Rhône (SEPR), il milite pour développer l’enseignement supérieur au niveau régional. Membre fondateur de l’École de commerce de Lyon en 1872, il en préside le conseil jusqu’en 1880 ; il y crée un prix qui porte son nom et, en 1876, une section de tissage. Il soutient aussi des écoles d’ingénieurs, l’École centrale et l’École chimie industrielle. Avec Félix Mangini (oncle par alliance de sa femme), il est aussi en 1889 l’un des initiateurs de la Société des amis de l’Université de Lyon, créée avant l’instauration tant attendue des universités régionales par la loi de 1896. Avec Ulysse Pila, il lutte pour obtenir la création de ce qui devient en 1899 l’École coloniale de Lyon. Soucieux d’améliorer la condition des plus pauvres, lors de la dernière séance de son mandat de président de la Société d’économie politique (5 novembre 1889), il fait ajouter à ce nom : « et d’économie sociale ». Président de la section d’économie sociale du Rhône à l’Exposition universelle de Paris en 1889, il rédige le célèbre rapport Lyon en 1889. Il apporte son soutien aux œuvres de l’abbé Camille Rambaud, comme la célèbre cité Rambaud, ainsi qu’à celles de son ami, le philanthrope Félix Mangini. Avec Joseph Gillet*, il participe à la Société des logements économiques créée par Félix Mangini en 1886, puis à la Société d’Alimentation, enfin, après la loi de 1894 qu’il a soutenue, à une société d’Habitations à bon marché (HBM [devenues en 1950 Habitations à loyer modéré]). C’est encore Félix Mangini qui lui demande de subventionner les tuberculeux indigents et la construction du sanatorium d’Hauteville, ouvert en 1900.

 Sur le plan politique, républicain, marqué par le libéralisme anglo-saxon, Aynard manifeste d’abord son opposition au Second Empire : lorsqu’il critique la composition et l’action de la Chambre de commerce de Lyon dont il estime le corps électoral trop restreint, il en profite pour réclamer un système réellement parlementaire. Après l’abdication de Napoléon III, soutenu par ses amis Clair Tisseur* et Joséphin Soulary*, il fonde Le Journal de Lyon (1871-1874), mais faute de réelle audience la publication s’arrête. Il décide alors de briguer un premier mandat local. Élu conseiller municipal en juin 1873, il n’a guère le temps d’agir, car la municipalité est dissoute ; il se représente en 1874, mais il est encore le seul républicain libéral dans une municipalité radicale. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une action efficace ; il réorganise les finances locales. En même temps, il défend la liberté de l’enseignement et milite pour la promotion des arts et du patrimoine lyonnais. Il ne se représente pas aux élections municipales de 1880, mais s’investit dans d’autres institutions locales : Chambre de commerce, beaux-arts. Parce que la stratégie lyonnaise réclame d’avoir des appuis dans les instances nationales, il se présente aux élections nationales et il est élu député du Rhône en 1889. Il prend alors un domicile parisien qu’il partage avec ses fils, d’abord 4 rue Van Dyck, puis 50 boulevard de Courcelles. Il s’intéresse aux questions sociales comme la création de délégués à la sécurité des mineurs, l’encadrement du travail des femmes, des filles mineures et des enfants, la réorganisation des caisses d’épargne, la distribution des soins et des médicaments dans les dispensaires. En bon libéral, il demeure réservé sur certaines réformes sociales. Évidem-ment, il lutte pour la libre importation des matières premières (soie grège) et pour faciliter la navigation intérieure. Catholique pratiquant, mais républicain et libéral, il est dreyfusard et adhère au Comité catholique pour la défense du droit fondé en 1899 par l’historien du droit Paul Viollet. Avec Auguste Isaac*, il subventionne l’hebdomadaire Demain (1905-1907), revue des catholiques libéraux lyonnais, opposés aux ultramontains. L’intransigeance de Pie X amène la disparition de cette revue. Républicain progressiste, il soutient le ministère de Jules Méline, mais, lors des ministères radicaux qui lui succèdent, demeure dans l’opposition ; partisan de la séparation de l’Église et de l’État, il pourfend l’anticléricalisme intransigeant. Il devient président de la Fédération républicaine du Rhône. Solides et argumentées, ses interventions à la Chambre sont animées par son sens de la répartie ; pour diffuser ses idées, il en commence l’édition.

 Amateur d’art, collectionneur et mécène, dès sa prime jeunesse, Aynard acquiert des objets anciens. La très riche collection d’œuvres d’art diverses (peintures, sculptures, tapisseries, céramiques, tissus, tapis, etc.) qu’il a réunie au cours de sa vie souligne à la fois son goût et sa science, et représente à sa mort un tiers de sa fortune. Elle fait l’objet de deux ventes aux enchères en décembre 1913, et la plus grande partie se trouve actuellement dans des musées à l’étranger. Dans le domaine des arts aussi, il soutient une politique de développement de sa ville. Membre de la Société des Amis des arts (1868), président de l’École nationale des beaux-arts de Lyon, il en réorganise l’enseignement qu’il ouvre sur l’art industriel. Président des musées du palais Saint-Pierre (actuel musée des Beaux-Arts), il les encourage à acquérir et à se moderniser. Ami et mécène de plusieurs artistes lyonnais, tels Ernest Meissonnier, Paul Chenavard (dont il est l’exécuteur testamentaire), Gaspard André*, Pierre Puvis de Chavannes, il leur permet d’avoir des contrats municipaux. Président de la Chambre de commerce, il transforme une partie du musée d’art et d’industrie pour en faire le musée des Tissus, qu’il enrichit de fort belles pièces de sa propre collection et qu’il confie à Antonin Terme. À la Chambre des députés, il soutient le budget du ministère des Beaux-Arts et suggère une modernisation des manufactures de Sèvres et des Gobelins. Il est appelé dans les conseils de l’Union centrale des Arts décoratifs, de la Société d’Encouragement à l’art et l’industrie ; il est vice-président du Comité des Musées nationaux. Après avoir été élu à l’Académie de Lyon dans la section des beaux-arts (1897), il est élu en 1901 comme membre libre à l’Académie des Beaux-Arts, où il est assidu et prononce deux communications. Il est l’un des initiateurs de la grande exposition de 1904 sur Les primitifs français. Dans le domaine musical, il accepte d’être président d’honneur de la Schola cantorum fondée en 1902 et de la Société des grands concerts fondée en 1905. Enfin, en 1906, Aynard rachète à sa belle-famille la propriété de Fontenay et démantèle l’usine à papier qui y était installée depuis la Révolution. Critique des canons esthétiques de Viollet-le-Duc, aidé de son fils René, il s’appuie sur les plans d’origine et effectue une remarquable restauration de l’abbaye cistercienne qui s’achève en 1911. Pour ce faire, il s’est installé sur place, et c’est là que meurt sa femme le 22 octobre 1910.

 Lui-même décède brutalement au Palais Bourbon, le 25 juin 1913, alors qu’il allait prononcer un discours à la Chambre pour défendre la liberté de l’enseignement. Deux mairies parisiennes dressent son acte de décès : la mairie du 7e arrondissement car il est mort 126 rue de l’Université à l’arrière de l’Assemblée, et la mairie de son domicile 50 boulevard de Courcelles, à côté du parc Monceau (17e). Deux cérémonies funéraires ont lieu : l’une, à Paris, avec la présence du monde politique et de la garde nationale le 28 juin à Saint-Charles-de-Monceau, l’autre, à Lyon, avec une assemblée nombreuse à Saint-Joseph-des-Brotteaux le 30 juin. Il est inhumé au cimetière d’Écully.

 Chevalier de la Légion d’honneur le 26 juillet 1879 ; officier le 1er février 1890 (comme son fils Raymond auquel il remettra lui-même les insignes d’officier en 1913) (LH/83/50). Officier d’Académie.

 À sa mort, une souscription permet de terminer l’édition de ses discours à la Chambre et d’installer un buste en face du palais de la Bourse (voir infra) ; à cause de la guerre, ce buste n’est inauguré que le 15 juin 1919. Entre Lyon et Villeurbanne, une impasse porte le nom de Mathieu Édouard Aynard. À Écully, une avenue porte son nom.


Académie

Dispensé des visites réglementaires à cause du décès récent de son fils Marc (procès-verbal de la séance du 30 novembre 1897), Aynard est élu lors de la séance du 7 décembre 1897, au fauteuil 5, section 4 Lettres, après un rapport de Th.-J. Armand-Calliat*. Un autre fauteuil était vacant, mais lui-même a préféré ce fauteuil qui fut celui de son ami Gaspard André*. Aynard ne vient guère à l’Académie ; ce n’est que le 18 avril 1899 qu’il assiste pour la première fois aux séances, et il demande qu’on le considère seulement comme quelqu’un qui défend les intérêts de Lyon. Il est cependant membre de la commission nommée pour préparer la célébration du deuxième centenaire de l’Académie, et régulièrement élu comme membre du jury du prix Ampère et de la commission des démarches.

Bibliographie

Bruno Dumons, « La bande à Aynard », in J. Prévost et J. Vavasseur-Desperriers (dir.), Les chrétiens modérés en France et en Europe, 1870-1960, Presses Univ. Septentrion, 2013, p. 199-213. – Jean-Gabriel Mortamet*, « Édouard Aynard, propriétaire à Charnay », BMO 5748, 2008 2 p. – Gilbert Richaud, « Antagonismes et connivences artistiques à Lyon au début de la IIIe République. Les cercles culturels autour de l’architecte Gaspard André et d’Édouard Aynard », in B. Benoit et G. Gardes (dir.), Être lyonnais : Hommage à Aimé Vingtrinier, Lyon : J. André, 2005, p. 172-181. – Jean-François Klein, Soyeux en Mer de Chine : stratégies des réseaux lyonnais en Extrême-Orient (1843-1906), Univ. Lumière Lyon-2, 2002. – Sylvie Geneste, Édouard Aynard, banquier, député, mécène et homme d’œuvres (1837-1913), Univ. Jean Moulin Lyon-3, 1998, 552 p. – 1890-1990 Centenaire du Musée des tissus. Édouard Aynard, le fondateur du musée, Lyon : Musée historique des tissus, 1990, 100 p. (portrait). – Jolly, Dict. Parlementaires. – Joseph Buche*, « Essai sur la vie et l’œuvre d’Édouard Aynard », MEM 1921, p. 367-392. – Discours prononcés aux funérailles d’É. Aynard publiés in Discours prononcés à la Chambre..., op. cit. – A. Isaac*, « Discours prononcé aux funérailles d’É. Aynard », Ac. Rapports 1912-1914, p. 171‑182 (portrait). – Catalogue des tableaux anciens et modernes, dessins et pastels [...] composant la collection Édouard Aynard, vente à Paris les 1er, 2, 3, 4 déc. 1913, préf. Émile Bertaux, Paris : Galeries G. Petit, 1913, XVII + 221 p. Catalogue des objets d’art et d’ameublement, tableaux, gravures, monnaies grecques, médailles [...] composant la collection Éd. Aynard, vente à Paris, 8-11 déc. 1913, 83 p.

Iconographie

Portrait brodé par Anaïs Favre, 1893 (musée des Tissus, Lyon). – Plaquette d’Oscar Roty avec profils d’E. Aynard et de sa femme Rose dans la 32e année de leur mariage, 1894. – Médaillon de Rose Aynard par O. Roty (BNF). – Médaillon de Joséphine Jonnard, née Aynard, par O. Roty (BNF). – Portrait du député, Gallica, 1898. – Portrait dans Le Pélerin, 2 mars 1902. – Caricature en banquier sur un coffre-fort (s.d.). – Portrait à l’huile par Gabriel Ferrier, 1910 (Chambre de commerce de Lyon). – Portrait par X. Barnabé (s.d.). – Buste par Jean-Baptiste Larrivé, installé place de la Bourse à Lyon ; à cause de la guerre, ce buste n’est inauguré que le 15 juin 1919. L’amour de l’art, numéro spécial Lugdunum 1947. – Nombreux portraits dans différentes publications répertoriés aux ADR.

Manuscrits

AML : fonds Édouard Aynard.

Publications

Le suffrage commercial et la vie politique à Lyon, Lyon : impr. Salut public, 1869, 35 p. – « Un pèlerinage au Cayla », Journal de Lyon 26 octobre 1874. – Rapports au nom de la commission des finances, Conseil municipal Lyon, 1874, 1875. – L’École nationale des Beaux-Arts de Lyon, Lyon : Assoc. Typogr., 1880, 14 p. – Enseignement théorique et pratique du tissage de la soie, Conseil municipal Lyon, 7 octobre 1880. – Allocution aux élèves, 12 août 1880, 12 août 1884, 9 août 1886, Lyon : École nat. des Beaux-Arts, 10 p., 11 p., 15 p. – « Les Lettres de Valère », Le Courrier de Lyon, 30 nov. 1881, 6 p. – L’industrie lyonnaise de la soie au point de vue de l’art et de l’enseignement technique, Soc. Écon. Polit. Lyon, 26 janvier 1883, Lyon : Mougin-Rusand, 1884, 40 p. – Les peintures décoratives de Puvis de Chavannes au Palais des Arts, Lyon : Mougin-Rusand, 1884, 22 p. – Le bon marché et les associations coopératives, conférence d’économie populaire, 26 fév. 1885, 50 p. – La Liberté commerciale et le droit projeté sur les blés, Soc. Écon. Polit. Lyon, 1885, 31 p. – Discours prononcé aux obsèques d’Achille Penot, directeur de l’École supérieure de commerce et de tissage de Lyon, 1886, 19 p. – Les musées de Lyon, leur état actuel, leur avenir, rapport au maire de Lyon sur l’emploi du legs Chazière, Lyon : Mougin-Rusand, 1887, 28 p. – Chambre de commerce de Lyon. Droits d’entrée sur les soies d’Italie, Lyon : Pitrat, 1888. – Lyon en 1889. Introduction au rapport de la section d’économie sociale, Expo. Univ. Paris 1889, Lyon : Mougin-Rusand, 1889, 72 p. – « Un orfèvre lyonnais, Armand-Calliat » in Lyon en 1889, p. 281-287. « Les Beaux-arts et l’économie politique », Nouv. Dict. Écon. Polit., Paris : Guillaumin, 1890, 8 p. – « Introduction », in Une famille littéraire à Lyon : Les quatre Tisseur, Lyon : A. Storck, 1896. – Discours sur le régime douanier de l’industrie de la soie, 1898, 56 p. – Gaspard André, architecte lyonnais, 1840-1896, Lyon : Storck, s.d., 34 p. – « Introduction », in L’œuvre de Gaspard André, Lyon : A. Storck, 1898, p. i-xx. – Discours à l’inauguration de l’Université de Lyon, 4 décembre 1896, 12 p. – La liberté de l’enseignement devant la Chambre, Paris : A. Colin, 1900, 172 p. – La vie et les œuvres de Félix Mangini, Lyon : Storck, 1903, 31 p. – Notice sur la vie et les œuvres de M. Philippe Gille, Acad. des Beaux-arts, 6 juin 1903, Paris : F. Didot, 1903, 18 p. – Les transformations de l’amateur d’art, Acad. des Beaux-arts, 25 oct. 1904, Paris : F. Didot, 1904, 24 p. – L’abbé Camille Rambaud de Lyon, sa vie, ses œuvres sociales (préface de Joseph Buche), Lyon : Masson, 1907. – Préface de Lucien Bégule, L’abbaye de Fontenay et l’architecture cistercienne, Lyon : Rey, 1912, VI + 133 p. – Discours prononcés à la Chambre des députés 1889-1893, Paris : Plon, 1894. – Discours prononcés à la Chambre des députés de 1893 à 1913, Paris : Plon, 1920, 2 vol., III + 572 et 632 p.

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