La famille Bollioud (parfois Bullioud, ou Bouilloud), est très ancienne et comporte de nombreuses branches. L’armorial de Jean de la Tour de Varan remonte à Pierre Bollioud (Bolhiodi), gentilhomme, picard selon Pernetti, italien selon d’autres, établi en 1472 à Bourg-Argental, huit générations avant Louis Bollioud. L’arbre généalogique Fougeron remonte encore de quatre générations jusqu’à Étienne Bollioud, intendant de Philippe Ier de Savoie, archevêque de Lyon de 1246 à 1267. Les membres de cette famille occupent des charges seigneuriales et royales, souvent transmises de père en fils, et jouissent d’une fortune considérable. Le trisaïeul de Louis, Alexandre Bollioud (décédé à Sainte-Croix le 27 janvier 1631), est conseiller au parlement de Dombes, avocat du roi en la sénéchaussée et présidial de Lyon, auditeur de camp dans le gouvernement de Lyonnais, Forez et Beaujolais, échevin de Lyon en 1610-1611 ; il épouse Élisabeth de Mermet. Il est à l’origine de la branche des Bollioud-Mermet dont les armes sont « d’argent à la bande d’azur accostée en chef d’un lion de gueules et de trois roses de même, une et deux en pointe ». Son fils Pierre Bollioud, né le 11 janvier 1603, bisaïeul de Louis est échevin de Lyon en 1659.
Louis Bollioud est né à Lyon en 1709. Son acte de naissance orthographie son nom Bouilloud, mais son père signe Bollioud : « Louis de Bouilloud fils légitime de Me Charles de Bouilloud [16 mai 1683-24 février 1742], écuyer, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, lieutenant de vaisseau, et de dame Marianne [Curtillat] de Montclocher, né le 13ème février de la présente année mil sept cent neuf, a été baptisé le 7ème avril de la même année, ayant reçu l’eau auparavant. Son parrain a été Louis Sabot, écuyer, conseiller en la cour des monnaies ; marraine [sa grand-mère] dame Anne de Billy, veuve de Mr [Guillaume] Bouilloud [1631-1697], conseiller au présidial, dans l’église de Sainte Croix, par moi soussigné, prêtre custode de la dite paroisse ». Louis Bollioud ne se marie pas et consacre sa vie à ses deux passions : la musique et les activités académiques.
Il meurt à Lyon en 1794 : « Aujourd’hui, 14 fructidor de l’an deux [31 août 1794] de la République française une et indivisible, par devant nous Antoine Badin, officier public en la Commune affranchie, sont comparus les citoyens Guillaume Germain Bourgeat, cultivateur à Fourvière, et Claude Berger, même état et lieu, qui nous ont déclaré que Louis Bollioud-Mermet, âgé de 86 ans, natif de cette commune, rentier, fils des défunts Charles Bollioud-Mermet, officier, et de Marie Curtillat est décédé ce matin à six heures dans le domicile du premier comparant, son cousin… ». Avec lui s’éteint la branche Bollioud-Mermet, son seul frère, Guillaume, chanoine régulier de Saint-Antoine, ayant péri lors des événements révolutionnaires.
Bollioud fait partie de l’Académie des Beaux-Arts depuis plusieurs années lorsque, le 12 avril 1736, est fondée la société des conférences de l’académie des Beaux-Arts, qui tiendra séance à partir du 24 juillet 1748, comme Société royale. M. Bouilloud Mermet (seule fois où il est désigné ainsi) figure au second rang d’ancienneté des fondateurs, immédiatement après Christin*. Le 28 janvier 1737, il est désigné avec Cheinet* pour représenter la musique. Le 20 décembre 1741, il est nommé président pour l’année à venir. Très actif, il fait en sorte de succéder à Christin* dans les fonctions de secrétaire. Le 22 décembre 1751, quand Christin est élu directeur pour 1752, il est suppléé à sa demande comme secrétaire par Ruolz « et a son deffaut Mr. Bollioud, ce qui a été agréé par la compagnie ». Celui-ci signe ensuite divers procès-verbaux par : « Bollioud, secrétaire perpétuel », auto-désignation qu’il réitère 18 fois jusqu’au 14 février 1755, date à laquelle il est élu secrétaire perpétuel de la Société en lieu et place de Christin, mort le 19 janvier. Outre ses discours protocolaires lorsqu’il est président, le courrier, les programmes de prix et les documents de secrétariat qu’il rédige, il intervient souvent ; dissertations sur La musique vocale (13 juin 1736) ; La musique instrumentale et organique (28 janvier 1737) ; La construction de l’orgue avec plans et dessins (13 janvier 1738, et assemblée publique 8 décembre 1738) ; La taillanderie en fer blanc (3 janvier 1739) ; Le tempérament dans l’accord des instruments à touches destinés à la musique (13 janvier 1740) ; Mémoire sur le tempérament que les voix justes observent naturellement en chantant (11 janvier 1741) ; La liaison et la dépendance réciproque des sciences et des arts (5 décembre 1742, assemblée publique) ; Le neuf dans les productions du génie (9 janvier 1743) ; Le principe du mécanisme de la poésie (15 janvier 1744) ; L’usage du phtongomètre propre à fixer le degré du ton des instruments de musique (13 mai 1744) ; L’unité dans l’harmonie (14 janvier 1745) ; La corruption du goût dans la musique française (12 janvier 1746 et 27 avril 1746) ; Lecture de l’article 131 des Mémoires de Trévoux de décembre 1746, qui fait analyse « un peu critique » du mémoire de Bollioud sur la corruption du goût dans la musique française (29 décembre 1746) ; Chronomètre harmonique, ou instrument propre à régler la mesure et le mouvement de la musique (11 janvier 1747) ; Méthode pour accorder le clavecin et l’orgue (10 janvier 1748) ; le 8 janvier 1749, Bollioud lit son mémoire sur La mélographie qu’il a présenté à l’académie des sciences et belles-lettres ; Présentation du projet d’un grand Mémoire pour perfectionner la musique (22 janvier 1749) ; Mémoire sur l’histoire de la musique (18 novembre 1750) ; Mémoire sur l’harmonie, suite (13 décembre 1752) ; Suite de son ouvrage sur les éléments de l’harmonie (30 novembre 1753) ; Éloge de Christin* (18 avril 1755, assemblée publique) ; Inventaire des effets de la Société royale (12 septembre et 14 novembre 1755) ; Éloge de Rey (7 mai 1756, assemblée publique) ; Éloge de Ruolz (3 décembre 1756, assemblée publique) ; Éloge de Gavinet (29 avril 1757, assemblée publique) ; Éloge du Père Sabot du Chatelard, jésuite, associé de cette académie, hydrographe du Roi à Toulon (2 décembre 1757, assemblée publique) ; Suite du mémoire du 22 janvier 1749, Théorie de la musique et de son utilité (14 juillet 1751).
Lors de l’élection qui suit le décès de Bottu de Saint Fonds*, Bollioud et Mathon sont candidats. Bollioud est élu le 15 décembre 1739, et reçu à la séance publique du 23 février 1740. Il est élu directeur le 17 décembre 1748. Infatigable, ses interventions portent sur : La vie et les ouvrages de Socrate (14 juin 1740), discours repris à l’assemblée publique du 1er décembre 1744 ; le 9 mai 1741, il donne le plan d’un ouvrage historique sur la poésie ; Commentaires sur l’adage Nihil novi sub sole (22 mai 1742) ; Traduction d’une lettre d’Erasme du 24 avril 1518 adressée à Messire Jean de Grollier, vicomte d’Aguisy (29 janvier 1743) ; Les inconvénients de la solitude pour un homme de lettres (14 janvier 1744) ; La musique instrumentale (11 février 1744) ; Le serment militaire des Romains (18 mai 1745), ; La vie et les ouvrages d’Archimède (29 mars 1746) ; L’usage des citations (26 juin 1747) ; La mélographie ou déclamation notée des anciens (6 août 1748, repris lors de l’assemblée publique 7 avril 1750) ; Projet d’un « Essai sur les moyens de perfectionner la musique » (25 février 1749) ; Les ouvrages composés dans un âge avancé (9 juin 1750) ; Les anthropophages (3 et 10 août 1751) ; L’usage de la critique et les moyens de la rendre utile (30 mai 1752) ; La mimographie ou l’art de contrefaire (19 février 1754) ; Des suffrages par le sort et du scrutin (19 août 1755) ; Observations sur l’ouvrage de l’abbé Girard sur les synonymes dans la langue française (4 mai 1756 et 26 avril 1757, discours repris lors de l’assemblée publique 29 novembre 1757, et complété 13 juin 1758.
Lors de la séance du 14 novembre 1758 qui marque la rentrée de la réunion de la Société royale et de l’Académie des sciences et belles-lettres, Bollioud devient tout naturellement le secrétaire pour les sciences de la nouvelle académie, et Fleurieu*, ex-secrétaire de l’académie, est secrétaire pour les lettres. En 1767, Fleurieu*, académicien depuis 50 ans et secrétaire depuis 26, demande à être remplacé, il est convenu le 20 janvier que Bollioud qui en a fait la demande, le remplace comme secrétaire de la classe des lettres et que La Tourette* devienne secrétaire de la classe des sciences.
Bollioud reste secrétaire jusqu’au 26 novembre 1776, date de son dernier compte rendu de séance ; il est alors remplacé par Bory*, et envoie sa lettre de démission le 10 décembre 1776. Il revient encore en juillet 1778, et signe alors ancien secrétaire perpétuel. Il intervient le 1er mars 1759 et livre des pensées sur divers sujets de morale et de littérature, précédées d’un discours sur L’art d’écrire par pensées détachées ; le 2 juillet 1761, il traite de La bibliomanie ; le 2 décembre 1762, il lit son discours de réception à l’académie de Nancy, sur L’émulation et les avantages qu’elle procure ; Discours sur La lecture et le moyen d’en faire bon usage (5 et 26 février 1765) ; Observations sur le froid de la présente année (21 janvier 1766) ; Éloge de Quinsonas (22 novembre 1768 et lors de l’assemblée publique 6 décembre 1768) ; Mémoire sur deux statuettes antiques trouvées dans les excavations de la porte de Saint-Clair (18 juillet 1769) ; Éloge de Clapasson* (27 novembre 1770 et lors de l’assemblée publique 4 décembre 1770) ; le 24 novembre 1772, il met sur le bureau de l’académie une première version du « Tableau historique et chronologique de l’académie depuis son établissement jusqu’à nos jours » dont il a été chargé le 4 février sur la suggestion de La Tourette* ; le 18 novembre 1777, il lit l’épître dédicatoire qu’il se propose de mettre en tête de son ouvrage ; le 2 juin 1778, il présente pour tribut un mémoire intitulé « Recherches sur la nouveauté dans les ouvrages de l’esprit » ; le 16 mars 1779, sa proposition de lire la seconde partie de son Tableau de l’académie est renvoyée à plus tard. Le 11 mai 1779, devant la dimension prise par l’ouvrage, M. Delorme* et l’abbé Lacroix* sont chargés de l’examiner. En 1781, l’académie lui demande de préparer à partir des papiers d’Adamoli*, la publication de l’ouvrage que celui-ci préparait sur les imprimeurs lyonnais. Le 22 mai, il conclut à l’impossibilité de le faire et demande l’avis de Mongès* et de Bruyzet*. Le 14 mai 1782, ils confirment ce jugement, et le projet d’éditer l’ouvrage d’Adamoli sur « La typographie des Lyonnais » est abandonné. Le 12 mars 1782, Millanois lit pour Bollioud un Mémoire sur l’enthousiasme ; le 8 avril 1783, le directeur [M. de Castillon] lit quelques articles de l’ouvrage de M. Bollioud intitulé « Considérations philosophiques sur plusieurs objets de littérature » ; lors de la séance publique du 2 mai 1786, M. Barou* lit à sa place un discours par lequel Bollioud renouvelle ses engagements solennels à l’occasion de la 50e année de son élection ; le 23 mai 1784, Bollioud lit une suite à ses considérations philosophiques, portant sur les mots ambition, âme, amendement, aménité et ami. Le 13 juin 1786, Bollioud indique que la commission réunie chez lui pour choisir le tableau et les inscriptions demandées par le consulat pour la fête de la Saint-Jean avait retenu la proposition de M. Vasselier : une ruche avec des abeilles, et l’inscription : Le travail est pour nous la source du bonheur. Il indique aussi que son histoire de l’académie va être terminée. Le 4 juillet 1786, il a présenté la copie mise au net de cet ouvrage auquel il a donné pour titre : L’Athénée de Lyon rétabli. Il comporte trois parties : « 1. L’histoire chronologique de l’académie depuis 1700, précédée de recherches sur l’ancien état de la littérature dans cette ville, principalement du temps des Romains ; 2. L’histoire chronologique de la Société royale des arts ; 3. L’histoire de l’académie depuis la réunion des deux corps en 1758 »
Jean Antoine de la Tour de Varan, Armorial et généalogie des familles qui se rattachent à l’histoire de Saint-Étienne ou aux chroniques des châteaux et abbayes, Saint-Étienne, 1854. – Léon Vallas, « un musicographe lyonnais du xviiie siècle : Bollioud de Mermet » Rev. Music. Lyon 4, 1906-1907, p. 798-802, 817-820, 920-924, 935-937, 953-956.
Dissertation sur la musique instrumentale, 1737, Ac.Ms161 f°48. – Mémoire sur la construction de l’orgue, 13 janvier 1738, Ac.Ms161 f°66. – Mémoire sur le tempérament que les voix observent dans le chant, 11 janvier 1741, Ac.Ms161 f°42. – CR de l’assemblée publique du 11 avril 1742, Ac.Ms267-II f°42. – CR de l’assemblée publique du 5 décembre 1742, Ac.Ms267-II f°45. – Réponse à Colomb, 9 mai 1742, Ac.Ms263 f°175. – Réponse à Gaudin, 1742, Ac.Ms263 f°177. – Discours sur le neuf dans les productions du génie, 9 janvier 1743, Ac.Ms128f°119. – Lettre de Bollioud sur les nouveaux règlements, 10 novembre 1745, Ac.Ms264 f°63. – Objection de Bollioud sur les nouveaux règlements, 1745, Ac.Ms264 f°70. – Lettre écrite à M. de Voltaire par M. Bollioud le 28 juin 1746, le nommant associé ; copie de la réponse de Voltaire, Versailles, 12 juillet 1746, Ac.Ms268 f°231. – De la corruption de la musique française, 1746, Ac.Ms161 f°64. – Bollioud, Valernod et Goiffon, Rapport sur trois ouvrages de mécanique de M. Nicod, 1750, Ac.Ms183 f°19. – CR de l’assemblée publique du 3 mai 1754, Ac.Ms267-II f°231. – Recherches historiques sur l’usage d’opiner par la voie du sort du scrutin, 19 août 1755, Ac.Ms127 f°253. – Procès-verbaux de quelques événements survenus dans l’année à la Société royale entre Clapasson et Bollioud, 29 août 1755, (affaire d’Alembert-Tolomas), Ac.Ms264 f°132. – Délibération du 13 février 1756, Ac.Ms264 f°166. – Délibération du 20 février 1756, Ac.Ms264 f°167. – De Fleurieu et Bollioud, Projet de règlement pour la distribution des 420 jetons de l’Académie, 25 novembre 1758, Ac.Ms264 f°88. – Extrait des règlements de la Société Royale, 12 mars 1758, Ac.Ms264 f°137. – Est-il utile de tout penser et de tout dire? 1759, Ac.Ms144 f°95. – Discours sur la bibliomanie, 1761, Ac.Ms352 f°39r. – Nonotte, de Fleurieu, Valernod, Bordes, Bollioud et Latourette, Rapport des commissaires pour la distribution des jetons, 1765, Ac.Ms263 f°189. – Éloge de de Quinsonas, 6 décembre 1768, Ac.Ms124f°172. – Éloge de Clapasson, 4 décembre 1770, Ac.Ms124 f°188. – Vers adressés à un ami, homme de lettres, doué du talent de lire parfaitement, et qui avait offert son ministère à l’auteur pour lire ses ouvrages à l’Académie, 1783, Ac.Ms158bis f°173. – Rénovation de ses engagements solennels à l’occasion de sa 50ème année d’académicien, 2 mai 1786, Ac.Ms131 f°37. – Lettre à l’académie, Lyon, 15 décembre 1787 : Bollioud donne son avis sur le choix du garde des cabinets légués par Adamoli. Il déconseille M. Morin et recommande de conserver M. Chevalier en place actuellement, Ac.Ms268-IV f°327. – Lettre à Mme de Beauharnais, 1790, Ac.Ms127 f°154. – Les Célestins de Lyon, Ac.Ms121f°15. – Les Grands Carmes, les Jacobins, les Cordeliers, Ac.Ms121 f°19. – Les Grands Augustins, Ac.Ms121 f°21. – Achard-James, 21 juin 1836, Rapport sur le Tableau historique et chronologique de l’Athénée de Lyon rétabli de M. Bollioud-Mermet, Ac.Ms279-III pièce 25. – « Athénée de Lyon rétabli », copie faite par M. Achard James de l’Histoire de l’académie de Lyon par Bollioud-Mermet, donnée en juin 1836, Ac.Ms271. D’autres écrits (longue liste) sont signalés par Bollioud dans l’Athénée de Lyon rétabli :
Selon Pierre-Benjamin de La Borde (Essai sur la musique ancienne et moderne, 1780), Louis Bollioud « était très habile musicien et jouait si bien de l’orgue que les meilleurs organistes ne manquaient pas d’aller l’entendre lorsqu’il allait s’amuser à quelqu’orgue, ce qui lui arrivait quelquefois surtout dans l’église des chanoines réguliers de Saint-Antoine ». Il est aussi compositeur ; Léon Vallas cite de lui : 40 motets à une, deux et trois voix, sans symphonie et avec symphonie en 4 recueils, 1738-1742. – Cantate française en l’honneur de Sainte-Thérèse à voix seule, avec accompagnement de symphonie, 1743. – Suite de pièces pour l’orgue et le clavecin. – In solemnitate divinae Providentiae officium proprium modulatione concinatum, Lyon : Delaroche, 1752. – Officium proprium in festo Sancti Thomae, cantuariensis episcope et martyris, cum cantu notis rubro-nigris impress, Lyon, Delaroche, 1763. – Sonates et trios pour deux violons avec la basse continue (parties séparées, 1756). Il se veut aussi critique, « médiocre et brillant » écrit Vallas. Pour lui, la musique profane culmine avec Lully et la musique sacrée avec Michel Richard de Lalande. Il est l’adversaire résolu de Rameau qui incarne « la corruption du goût dans la musique française », titre de son ouvrage de 1746, qui remporte un succès certain, mais se fait « éreinter » dans le Mercure de France (septembre 1749) et dans les Mémoires de Trévoux (décembre 1746). Les membres de la société royale et de l’académie partagent pour la plupart ses idées, bien que certains, comme Cheinet ou le Père Dumas, soient des admirateurs de Rameau et n’hésitent pas à s’opposer aux opinions de Bollioud. Voltaire auquel il a envoyé son livre lui répond fort aimablement, alors qu’il est à cette époque associé à Rameau.
De la corruption du goût dans la musique française, Lyon : Aimé Delaroche, 1746. – Lettre à Mr D’Alembert avec les réponses et autres pièces relatives imprimées à Genève, Lyon, 1755. – De la bibliomanie, La Haye [Lyon : Duplain], 1761, 111 p. – Discours sur l’émulation, adressé à la Société royale des sciences et belles-lettres de Nancy, s.l., Périsse, 1763, 44 p. – Essai sur la lecture et sur la bibiomanie, où il est traité du bon usage et de l’abus des livres, Amsterdam, Lyon : Duplain, 1765, XVI + 125p. – Rapport fait à l’Académie de Lyon sur l’expérience de l’aérostat, faite le 19 janvier (fait le 9 mars, signé, Le Camus, Le Febvre, Bollioud, Bory, La Tourette, 1784, 8 + 20 p. – Discours sur la rénovation des engagements solennels adressé à l’Académie de Lyon par M. Bollioud-Mermet, à l’occasion de la 50ème année de son élection (1786), 5 p. – Nouvelles observations sur Boileau suivies de l’éloge de Jules César Scaliger, Paris : Genest, 1809, LXIV + 266 p. – Jean Saint-Arroman et Jean Christophe Tosi : Orgues, ouvrages sur la facture, extraits d’ouvrages généraux, etc., vol II, dont Mémoire sur la construction de l’orgue par Louis Bollioud-Mermet, Courlay, Fuzeau, 2005, 243 p. – Vers sur la réunion des deux académies de Lyon, imprimé mentionné dans la copie du Tableau de l’Athénée rétabli.