Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
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FALCON de LONGEVIALLE Louis (1866-1936)

par Dominique Saint-Pierre.

 Louis Marie Joseph Albert est né à Gleizé (Rhône), au château de Vaurenard, le 20 mai 1866, fils de Maurice Louis Simon Augustin Falcon de Longevialle (Saint-Flour 1812-Lyon, 1889) – directeur de L’Union des Provinces et le Réparateur, journal légitimiste supprimé en 1830, maire de Gleizé de 1865 à 1868, auteur de : Un chapitre de plus au mérite des femmes. Souvenir de la Terreur à Lyon en 1793 (Lyon : C. Rey jeune, 1844, XI + 93 p. ; rééd. Lyon : Dumoulin, 1852) – et de Marie Agathe Caroline Gamet de Saint-Germain (Saint-Amour 1831-Gleizé 1866), morte 9 jours après la naissance. Présents : Charles Deroche de Lochamp, propriétaire, et Étienne Benoit Bruyas, curé. Le château de Vaurenard avait appartenu à Antoinette Catherine Corteille de Vaurenard, mariée à Lyon en 1800 au comte Louis d’Apchier de Vabres (Alleyras 1775-Lyon 1835). Elle mourut sans enfant en 1861, léguant Vaurenard à Maurice Falcon de Longevialle dont la mère Henriette d’Apchier (Saint-Privat-l’Allier 1771-Aumont-Aubrac 1858) était la sœur de Louis d’Apchier. La famille Falcon de Longevialle, originaire du Gévaudan, installée à Saint-Flour, avait été anoblie par une charge de conseiller-secrétaire du roi près la cour des aides de Clermont-Ferrand le 19 juillet 1719.

 Licencié en droit à la faculté de Lyon en 1887, avocat pendant une dizaine d’années, Louis Falcon de Longevialle quitte le barreau pour s’adonner à l’agriculture, aux œuvres catholiques et à la recherche historique. En 1900, il restaure le château de Vaurenard, ajoutant un parterre à la française.

 Président des comités royalistes du Beaujolais. En 1901, s’opposant à l’expulsion des religieuses enseignantes de la Présentation de Marie qu’il avait installées à Aumont (Lozère) dans une maison d’école lui appartenant, il est condamné à deux jours d’emprisonnement qu’il effectue à Mende. Conseiller général du canton d’Aumont de 1910 à sa mort, président du conseil général de la Lozère de 1930 à 1934. Membre de la Société des bibliophiles lyonnais en 1894, président de 1922 à 1828.

 Il est mort à son domicile à Lyon 2e, 3 place Bellecour, le 24 avril 1936, et a été inhumé le 28 dans le caveau familial de Gleizé, après un office à Lyon à Saint-François.

 Il avait épousé à Veauchette (Loire), le 25 octobre 1892, Louise Marie Jeanne de Jerphanion (Veauchette 13 avril 1867-Lyon 7 janvier 1942), fille de Gabriel Marie Alban de Jerphanion (1835-1870), ancien zouave pontifical, et de Marie Philippe Gabrielle de Saignard de Sasselange (Craponne-sur-Arzon 1839-Veauchette 1919). Ils eurent six enfants : Gabrielle (Lyon 2e 1893-Aubagne 1983), épouse de Joseph Fort de Saporta (Montpellier 1888-Lyon 1920) ; Maurice (Gleizé, 1895-1961), héritier de Vaurenard ; Alban Henri Marie (Lyon 2e 1897-Douaumont 1916) ; Bernard (Gleizé 1899-Levallois-Perret 1979) docteur en droit, héritier de la maison d’Aumont ; Yvonne (Gleizé 1901-Paris 6e 1962), religieuse auxiliatrice du purgatoire ; et Paule (Gleizé 1905-Limonest 1973), épouse de Jacques de Clavière (1905-1982), ingénieur des mines, fils cadet de Raoul de Clavière (1864-1951), auteur des Assemblées des trois ordres de la sénéchaussée de Beaujolais en 1789.


Académie

Candidat au fauteuil 4, section 1 Lettres, après un rapport de Fleury Lavallée* lu le 31 mai, il n’atteint pas le nombre suffisant de suffrages le 7 juin, et il est finalement élu le 6 décembre 1927. Discours de réception le 19 mars 1929 : Une variante inconnue dans le 1er vers du « Lac », d’après un autographe de Lamartine (MEM 20, 1931). Président en 1935, il a prononcé les éloges funèbres de Lucien Bégule*, Ennemond Morel*, Jean-Hippolyte Mariéjol*, le colonel André Constantin*, et Louis Rogniat* (MEM 22, 1936). Son éloge funèbre a été prononcé par Louis Lépine* le 28 avril 1936 (MEM 23, 1939, portr. ; et Lyon : Rey, 1936).

Membre de la Société des sciences, arts et belles-lettres du Beaujolais, président de la section des arts à sa fondation en 1900, président général en 1928. Membre de la Société historique de Lyon et président depuis 1929.

Bibliographie

Dict. Rhône, 1889. – Jacques de Longevialle, Informations généalogiques et historiques sur les Falcon de Longevialle, s.l. s.n. 1938, 121 p. – Raoul de Clavière, Louis de Longevialle, notice biographique, Lyon : Soc. Bibliophiles lyonnais, 1938, 27 p., portrait.

Publications

Outre des articles dans la Revue catholique des Institutions et du Droit, il a publié : La chapelle du château de Mongré et sa prébende (1641-1789), Villefranche : Blanc et Mercier, 1902, 17 p. – Toast prononcé par M. Louis de Longevialle au diner de famille offert par M. et Mme E. de Barbarin à l’occasion du mariage de Mlle Delphine de Barbarin, leur fille, avec M. Jacques de Longevialle, le 19 janvier 1903. Toast portpar M. le baron d’Avon de Collongue, [...], Lyon : impr. E. Vitte, 1903, 4 p. – Villefranche en Beaujolais et ses alentours à la fin du xviiie siècle d’après une aquarelle anonyme, Villefranche : impr. P. Mercier, 1907, 10 p. – Dans les prisons de la Terreur. Les derniers jours de deux victimes de la Révolution : François-Gabriel et Alexandre Corteille de Vaurenard, Bull. hist. diocèse de Lyon 15, 1926, p. 99-123 ; et Lyon : Audin, 1926. – Trente lettres inédites à M. de Saint Fonds, Villefranche : impr. du Beaujolais, 1930, 66 p., portr. – L’ancienne paroisse d’Ouilly en Beaujolais, Villefranche : Mercier, 1907, 10 p. ; et Bull. Soc. Sc. Arts et Belles-Lettres Beaujolais, 1908-1909. – Discours prononcé aux fêtes du centenaire de Chaptal, à Mende, le 31 août 1933, Mende : impr. Henri Chaptal, 1933, 10 p. – Un triptyque lamartinien, Lamartine homme politique, chef de famille, écrivain en difficulté financières, d’après trois lettres inédites, Villefranche-sur-Saône : impr. du Réveil du Beaujolais, 1934, 15 p. – Éloge funèbre de Monsieur le professeur Jean-Hippolyte Mariéjol, Lyon : Rey, 1935, 4 p. portr. – Notes intimes recueillies par leur mère pour ses enfants, Macon : Protat, s. d., 73 p. – La vie au couvent de la Visitation à Villefranche (1708-1709), Bull. Ac. de Villefranche-en-Beaujolais 20, 1996, p. 17-28. – 1793-1794-1795, Terreur rouge terreur blanche àLyon : regard sur les victimes beaujolaises, s.l., s.n. 2008.