Dictionnaire historique des académiciens de Lyon

Préface
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

La recherche est faite par sous chaîne, insensible à la casse et aux accents.

RAST DE MAUPAS Jean-Baptiste (1732-1810)

par Pierre Crépel, Jean-Pierre Hanno Neidhardt.

 Jean-Baptiste Antoine Rast est né à La Voulte en Vivarais (Ardèche) le 28 décembre 1732, de Jean-Jacques Rast (La Voulte, 29 août 1698-château de La Voulte 5 juin 1773) – docteur en médecine de l’université de Montpellier, professeur agrégé et syndic du collège des médecins de Lyon, médecin de l’hôpital de la Charité, médecin de la ville de Lyon, juge et commissaire à la chambre de santé –, et de Claudine Demeure, mariés le 26 octobre 1722. Il est baptisé le 30. Parrain : Antoine Rast (son cousin germain), ancien capitaine d’infanterie, à la place de Jean-Baptiste de Rast (1678-Joux 1754), chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis (1714), ancien lieutenant-colonel d’infanterie (1727), lieutenant du roy de Pontarlier et Château de Joux, en Franche-Comté (commission du 27 septembre 1733), absent ; marraine : Anne Marie Rast (née à La Voulte le 25 février 1694), femme d’Antoine Valantin. Cette famille du Vivarais, établie à La Voulte, possédait depuis le milieu du xviie siècle la charge de juge et de lieutenant de juge du comté de La Voulte-Ventadour. Il a pour frères et sœurs : Jean Jacques Rast (1723-1800), capitaine de cavalerie, gendarme de la garde du roi en la compagnie de Villeroy, juge à La Voulte ; Marthe (née en 1725) ; Jeannette Gilette Marguerite (1724-1727) ; Anne-Louise (née en 1727) ; Jean-Louis Rast-Maupas, (La Voulte 26 novembre 1731-Lyon 27 mars 1821, inhumé à Loyasse avec deux exemplaires de ses réclamations lorsqu’on lui confisqua ses brevets d’invention), connu comme agronome et inventeur de la « Condition des soies » ; Jeanne Simone (née en 1735) ; Marie Antoinette (1738-1821), épouse d’Alexis Belin de Laréal, seigneur du Pouzin ; et Jean Mathieu Félix Rast (1744-1832), directeur des aides au Mans.

 Docteur en médecine de l’université de Montpellier (1753), agrégé au collège des médecins de Lyon (1755), puis médecin de l’Hôpital de la Charité (1765). Il a enseigné la botanique à l’école vétérinaire. L’une de ses premières initiatives consiste à proposer une nouvelle pharmacopée à Lyon (1756), afin de remplacer celle, obsolète, de 1674, en tenant compte « des nouvelles découvertes faites princi-palement en chymie depuis ce tems ». Il s’agit de la « pharmacie tant galénique [mécanique] que chymique », qu’il range par « ordre de préparation », et non en exprimant leurs « vertus ». Sa ligne de conduite en médecine est la suivante : « L’histoire des faits doit toujours préceder en medecine comme dans les autres arts, les raisonnemens » (Ac.Ms262 f°231). C’est ainsi qu’il s’attache à des Observations medicinales (1757) et à des Observations anatomo-pratiques (1760-1763), consistant à décrire le plus minutieusement possible les trajectoires de ses malades, plutôt qu’à élaborer des théories fragiles. Son second manuscrit est présenté sous forme alphabétique : Apoplexie, Asthme, Bubonocele, etc. (Ac.Ms260 f°138-173). Rast développe aussi des idées méthodiques, que nous qualifierions de bon sens, sur l’hygiène notamment hospitalière. De ce point de vue, il se rapprocherait plutôt de Pouteau*, auquel il s’oppose à d’autres égards, en particulier sur l’inoculation. C’est ainsi qu’il s’investit pour le prix de 1761, reporté à 1767, sur « l’air infect des hôpitaux » et « les moyens d’y remédier ». Il insiste auprès du lauréat, Alexandre Pierre Nahuys, médecin hollandais, pour que celui-ci publie sa pièce latine et une traduction française. Rast se fait même charger ultérieurement d’effectuer cette traduction et d’y ajouter une préface, une table raisonnée et des notes (registre, 22 mars 1774), car Nahuys a publié une édition bilingue, mais latin-néerlandais de son travail : Dissertatio de qualitate moxia aeris in nosocomiis & carceribus, Harlem, 1770 [la page de titre en néerlandais : Verhandeling over de schaadelyke hoedanigheid der lugt in de gasthuizen en gevangenissen reproduit aussi une médaille du prix]. Il ne semble pas que le projet de traduction française de Rast ait été imprimé, mais il en existe une bien plus tard: Quelle est la qualité nuisible que l’air contracte dans les hôpitaux et les prisons et quels sont les meilleurs moyens d’y remédier, par A.P. Nahuys, traduit du latin et commenté par André Uytterhoeven (Bruxelles : Tircher et Manceaux, 1863). Le traducteur et commentateur se plaint que les idées lyonnaises du milieu du siècle précédent sur l’hygiène hospitalières soient tombées dans les oubliettes. Cela nous rappelle Pouteau et Semmelweiss ! Rast intervient aussi sur de nombreuses questions alors en débat, par exemple il rend compte également d’observations et d’expériences sur la qualité des eaux, par exemple de celles de Richard de Laprade*. Il fait, en 1774, les fonds d’un prix proposé par le collège de médecine de Lyon sur la question: Quelle est la nature et le traitement des dartres ? Ce prix fut obtenu par M. Duroussel, de l’université de Caen.

 Rast est un adversaire acharné de l’inoculation, contre Grassot* et Pouteau*. En 1763, le Parlement de Paris rend un arrêté qui suspend l’inoculation dans l’attente d’un jugement de la faculté de médecine et de la faculté de théologie. Juste après cela, le 19 juillet, Rast lit à l’Académie un mémoire virulent, intitulé Réflexions sur l’inoculation de la petite vérole..., la compagnie accepte qu’il le publie avec son titre d’académicien et la brochure de 40 pages est immédiatement imprimée et distribuée aux académiciens le 2 août. Elle est largement diffusée, avec le sens du « marketing » et les « réseaux » (pour employer des termes d’aujourd’hui) que possédait Rast. Son argument principal peut s’énoncer comme suit : à Londres, pour 1 000 naissances, avant la pratique de l’inoculation, il y avait 90 morts par petite vérole chaque année et, depuis qu’on la pratique, il y en a 127 ; donc l’inoculation favorise la mort par petite vérole. Il s’agit là d’une fausse utilisation des statistiques. Plusieurs auteurs (d’abord deux fois le marquis de Chastellux, puis David Lettsom) lui ont répondu très précisément, en montrant que la cause de cette augmentation (réelle) n’a aucun rapport avec l’inoculation et Lettsom a bien identifié les vraies causes. Toutes ces brochures sont recensées dans la presse, voir par exemple le Journal des savans, février 1764, p. 124-128 et le Journal encyclopédique, juin 1764, IV-3, p. 54-69, qui rend compte des deux brochures de Chastellux sous le titre Observations sur la pratique de l’inoculation contre Rast de Lyon. Rast ne se limite pas à des travaux et réflexions de nature médicale, il est curieux de tout, notamment d’archéologie et d’antiquités, surtout à partir de 1775. Selon J.-B. Dumas : « Il possédait une des plus riches bibliothèques de particulier qui aient existé. M. Dugas de Bois St-Just (Paris, Versailles et les provinces, édition de 1817, t. 1, p. 252-4), indique un singulier moyen dont il se servait pour se procurer des livres à bon marché. Rast augmenta, par le don d’une partie de ses livres, la bibliothèque de l’Ecole de médecine de Montpellier (Renaud de Vilbach, Voyages en Languedoc). Le célèbre Haller lui a dédié un de ses ouvrages. Le 16 novembre 1784, Rast présenta à l’Académie, au nom de MM. Legrand et Molinos, architectes, un médaillon de Philibert Delorme et un modèle accompagné d’un Mémoire, d’une coupole en charpente. Si on pouvait trouver ce médaillon, il ne serait sans doute pas inutile au sculpteur qui sera chargé un jour de faire en marbre le buste du célèbre architecte lyonnais, sur les fonds légués à la ville par M. Grognard. »

 Il est mort à Albigny-sur-Saône (Rhône), où il avait pris sa retraite, le 1er juin 1810. L’acte de décès, daté du lendemain, donne pour témoins deux propriétaires de la commune : Pierre Colliet et Jacque Chollet.

 Il avait épousé en premières noces à Saint-Nizier le 11 avril 1768 Louise Thérèse Dupont, fille de Jean Baptiste Dupont, négociant, et de Marguerite Élisabeth Devaulx, dont il a eu une fille Simone Monique Thérèse Rast de Maupas (vers 1770-Lyon 9 septembre 1837], épouse à Lyon, division du nord, le 26 germinal an IV [11 avril 1796) du baron Claude Lombard de Buffières (Lyon 1760-Saint-Symphorien-d’Ozon 1846), alors homme de loi à Saint-Symphorien-d’Ozon, puis maire de Saint-Symphorien-d’Ozon, député royaliste de l’Isère de 1815 à 1823, pair de France en 1837. Il s’est remarié à Ainay le 12 novembre 1782 avec Claudine Dechazelle, fille de Jacques, négociant, et de Jeanne Fau.

 Une rue de Lyon porte depuis 1858 le nom de Rast-Maupas, mais concerne Jean-Louis.


Académie

Il est élu à l’Académie des beaux-arts (alors appelée Société royale) le 28 novembre 1755, dans la classe de physique, pour la botanique, et prononce un petit remerciement de réception le 5 décembre (Ac.Ms263 f°15). L’Almanach pour 1756 donne comme adresse « rue des trois Carreaux » (ancienne rue proche de l’église Saint-Nizier). Il présente tout de suite plusieurs mémoires, dont un projet de nouvelle pharmacopée de Lyon. Lorsque les deux académies fusionnent, il fait partie des quarante, comme titulaire de la classe des sciences. C’est un des académiciens les plus actifs (surtout jusqu’à la décennie 1770 comprise), non seulement dans les matières médicales, mais aussi pour les antiquités et toutes sortes de sujets. En outre, par ses relations multiples à travers l’Europe, il présente des mémoires d’autres savants sur des questions diverses, commente les dissertations de ses confrères et propose des candidats à élire comme titulaires ou associés. Il est impossible de donner ici la liste de ces initiatives. Rast est directeur les seconds semestres de 1763 et 1775. Il y lit des réflexions générales assez banales sur la nécessaire utilité des activités scientifiques et académiques, auxquelles il ajoute les comptes rendus des travaux du semestre ou les résultats des prix : 30 août (manuscrit non retrouvé) et 6 décembre 1763 (Ac.Ms267-II f°375-386), 29 août (Ac.Ms267-II f°199-202) et 5 décembre 1775 (f°177-190). Il lit aussi un compliment à Son Altesse Royale Clotilde de France, princesse de Piémont, le 3 septembre 1775 (copié dans le registre). Rast joue un rôle important dans les prix académiques, tant pour l’élaboration des sujets que pour l’examen des mémoires. Il prononce l’éloge de Pestalozzi* [Antoine Joseph, mort en 1779] le 16 avril 1782 (Ac.Ms124 f°275-280). Moins présent à la fin des années d’Ancien Régime, il reste parfois actif, notamment pour les concours. Le 31 août 1790, il présente deux vers pour servir d’inscription au buste de l’abbé Raynal, mais l’académie préfère attendre ! Ces deux vers sont : « La haine des Tirans, l’amour de ses êgaux / Enflammerent son cœur, fixerent ses travaux. » Le 27 novembre 1792, il fait même fonction de directeur avant l’arrivée du directeur Boulard*.

Lors de la restauration de l’académie sous le nom d’Athénée, le 24 messidor an VIII, Rast est placé dans la liste des « associés libres », comme « docteur-médecin, de la société des antiquaires de Londres, de la ci-devant académie de Lyon, de la société libre de médecine de Lyon », « à Albigny, département du Rhône », c’est ainsi qu’il apparaît dans les Almanachs pour les ans IX-XI. À partir de l’Almanach pour l’an XII, la catégorie « associés libres » n’existe plus et il est noté « titulaire », puis « titulaire émérite » dès la création de cette nouvelle catégorie (Almanach pour 1810). Le 10 juillet 1810, le président (Tabard*) « a annoncé la perte que l’académie a faite récemment de Mr Rast, le plus ancien de ses titulaires ».

Bibliographie

Michaud. – Dumas. – Bollioud. – Notule de Bréghot* insérée dans l’Histoire de l’Académie de Dumas (Ac.Ms270 f°92). – Hubert Steinke et Claudia Profos, Bibliographia Halleriana. Verzeichnis der Schriften von und über Albrecht von Haller, Basel : Schwabe, 2004, 452 p. – Roger Graffin [descendant des Rast], Les Rast, notice généalogique sur une famille lyonnaise au xviiie siècle, Mesnil-sur-l’Estrée : typogr. Firmin-Didot, 1893, 74 p. – Fonds Frécon, dossier rouge, lettre R, Rast, AD69 106 J 12.

Manuscrits

Projet d’une pharmacopée de Lyon, 10 décembre 1756 (Ac.Ms261 f°114-126), et tableau en latin (MsPA195 f°225-228). – Observations médicinales [sur les signes diagnostiques des maladies], 23 décembre 1757 (Ac.Ms262 f°231-236). – Description d’une manufacture de vitriol bleu, ou de Chypre, 16 juin 1758 (résumé dans le registre). – Essai sur l’halotechnie, ou recherches chymiques sur les diverses espèces de sels, 11 septembre et 4 décembre 1759 (MsPA195 f°162-173). – Description des parties extérieures de la génération du d[énomm]é Bernard Grand [~hermaphrodite], 27 mars et 3 avril 1759 (Ac.Ms261 f°111-113). – Observations anatomico-pratiques I, 9 décembre 1760 (Ac.Ms260 f°138-149) et II, 14 décembre 1762, 25 janvier 1763 (f°150-173). – De la saignée, 14 et 21 juillet 1761 (Ac.Ms260 f°182-201). – Demandes sur la nourriture des enfants depuis leur naissance jusqu’au sevrage, avec les réponses, 21 juin 1768 (Ac.Ms261 f°131-138). – Recherches sur les signes auxquels on peut reconnaître qu’un homme a été noyé ou jeté dans l’eau après sa mort, « septembre 1773 », en fait lu le 31 août 1773 (Ac.Ms260 f°134-137). – Réflexions sur les hôpitaux, 22 mars 1774 (Ac.Ms261 f°128-130). – Explication de deux chevaux en terre cuite réunis par un joug qui en lie les crins, 21 février 1775 (Ac.Ms119 f°150-153). – Sur les pierres sépulchrales apportées d’Égypte en 1766, sans date (Ac.Ms118 f°92). – Inscription de deux cippes antiques, 12 septembre et 14 novembre 1775 (Ac.Ms119 f°106-109). – Lettre non signée, non datée (1780?), « à M. Rast », à propos d’une interprétation de monument antique (Ac.Ms118 f°56).

Les mémoires suivants sont signalés par Bollioud* ou dans les registres, mais les manuscrits ne sont pas conservés (certains sont résumés dans les registres) : Projet d’observations annuelles sur les qualités de l’air, des fluides, des insectes, sur les maladies chroniques des hommes et des animaux, 9 janvier 1770. – Observations sur les qualités du Blé ergoté relativement à la santé, 7 et 28 août 1770. – Observations sur la fixation des mesures des grains pour la ville de Lyon, 25 janvier 1774. – Observations sur la prétendue impénétrabilité du cuir d’hippopotames, et détails des expériences faites avec des balles de fusil sur un bouclier de cette peau, 12 mars 1776. – Traité des lois relatives à la conservation de la santé des hommes, 22 juillet 1777. – Observations sur l’air considéré comme lien des corps solides, 19 août 1777. – Recherches sur un ancien monument apporté d’Égypte, 1779 [non trouvé sur les registres]. – Explication d’une inscription antique gravée sur un autel de Pierre récemment découvert à Lyon, 4 avril 1780. Il existe aussi une importante correspondance entre Rast et Haller, conservée à la bibliothèque de Berne.

Évangile du Lendemain (fait par M. Rast, medecin à l’occasion de la sortie de M. Fay de Sathonnai père de la place de Prevôt des marchands de Lyon, & avant l’élection de son successeur [Tolosan]), s.d. [1784] (BML, Ms Coste 1070).

Ouvrages imprimés

Réflexions sur l’inoculation de la petite vérole, & sur les moyens qu’on pourroit employer pour délivrer l’Europe de cette maladie, Lyon : Aimé de la Roche, 1763, in 12, 40 p. – Avis du College des médecins de Lyon, sur l’établissement des cimetieres hors de la même ville (commissaires: Rast, Willermoz*, Petetin*), Lyon : Aimé de la Roche, 1776, 10 p. – Instruction pour les mères-nourrices (anonyme, avec Collomb), Lyon, « 1785, in-12 », selon Dumas ; nous avons trouvé une édition, Lyon : Aimé de la Roche, 1790, 24 p. (cote BM de Lyon : 327389).

Rapports manuscrits

Rapport du concours de 1763 sur les moulins, 30 août 1763 (Ac.Ms174 f°1-4). – Rapport sur le Concours de 1764 : déterminer le principe qui altère l’air des hôpitaux et indiquer les moyens d’y remédier, 17 novembre et 11 décembre 1767 [prix de 1764 reporté, voir aussi 3 avril et 7 août 1764, 10 février 1767] (Ac.Ms234-II f°215-228). – Rapport sur le Concours de 1773 : De la lymphe, du véritable organe qui la prépare, de ses vaisseaux et de son usage dans l’économie animale, 8 décembre 1773 (Ac.Ms234-IV f°166-171). – Rapport sur le Concours de 1775 sur les maladies du poumon, 29 mars 1775 (Ac.Ms234-IV f°1-4). – Rapport du concours sur les médicaments indigènes tirés du Regne Végetal, 1776, lu à la séance publique du 21 janvier 1777 (Ac.Ms234-II f°182-189). – Avec Willermoz, Gavinet* et Lacroix*, Rapport concernant le tabac en poudre distribué à Lyon en 1782 (Ac.Ms307 f°7-10). – Avec Willermoz, Gillibert*, Rapport sur le concours de 1781 sur l’utilité des haies pour enclore les prés, lu le 31 août 1784 (Ac.Ms211 f°1-4). – Avec Willermoz, Gillibert, Rapport sur le concours de 1789 : Reconnaître la présence de l’alun dans le vin, arrêté à Lyon le 16 août 1785 (v. registre du 19 août 1785) (Ac.Ms236 f°276-277).