Augustin Marie est né à Lyon, 48 quai Saint-Vincent, le 23 mars 1857, fils de Louis Antoine Chomel (Annonay 21 janvier 1811-Lyon 1er 14 avril 1864), marchand de soie à Lyon, et de Charlotte Élisabeth Thibaud (Lyon 4 août 1821-Lyon 1er 14 mars 1903), déclaré en présence d’Eugène Colpart, rentier, son oncle par alliance, et d’Auguste Jean Pierre Mille, commissionnaire de roulage. Il a 7 ans lorsque son père décède. Il habite alors 33 cours des Chartreux, et il est élève des Chartreux. Il se forme à l’école des beaux-arts de Lyon sous Louvier, puis dans l’atelier de Pascal à Paris (1880-1884). Après avoir suivi les travaux d’un casino à Hyères, il constitue son cabinet à Lyon vers 1887.
Il épouse le 10 avril 1888, à Lyon 1er, Suzanne Marie Lombard-Morel (née à Rillieux [Ain], le 15 septembre 1863), fille de Léonce Marie Gabriel, ancien notaire à Lyon, et d’Albine Marie Brosset. Témoins de l’épouse son frère Joseph Paul Lombard-Morel, notaire (de 1887 à 1910), son beau-frère Louis Alexandre Emmanuel Gonssollin, avocat près la cour d’appel, et son oncle Emmanuel Jules Brosset (1828-1899) – fabricant de soieries, ancien membre de la chambre de commerce de Lyon, administrateur de la banque de France, qui signe Brosset-Heckel en adjoignant le nom de son épouse.
Le 25 février 1889, à Lyon 1er 10 quai de Retz (act. quai Jean-Moulin), naît leur fils Antonin Léonce (décédé à Lyon 3e le 2 avril 1964), qui lui succédera comme architecte, père à son tour de deux architectes, dont Alain Chomel, né à Lyon 6e le 31 janvier 1931. En 1886, il succède à son condisciple et ami Roux-Spitz à la présidence de l’Union architecturale de Lyon. Admis en 1890 à la Société académique d’architecture de Lyon (SAAL), il la préside de 1913 à 1919. Président de l’association des familles de Saint-Bruno, et de l’œuvre de Marie-Auxiliatrice, 229e société de secours mutuels, membre du conseil d’administration de la Mutuelle de Lyon.
De son abondante production architecturale sont à retenir : des villas à Lyon et alentour (1885-1909), près de Givry (Saône-et-Loire), à Peyrus (Drôme), Crépieux (Ain, auj. Rhône), Chazay-d’Azergues…, une quarantaine d’immeubles à loyer à Lyon (1889-1914, quai Jules-Courmont, rue de la Charité…), la passerelle des Deux-Passages rue Palais-Grillet, son œuvre maîtresse l’église Saint-Augustin (en mâchefer) à la Croix-Rousse (1912-1913), la façade de l’église de Neuville (1895), des monuments funéraires. Amateur de lecture, Augustin Chomel est un bon aquarelliste.
Il est chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand.
Il meurt le 9 novembre 1923, 33 cours des Chartreux ; il est inhumé le 11 à Loyasse après une cérémonie à Saint-Bruno.
Tony Tollet* présente Chomel à l’Académie le 20 novembre 1917. Il est élu le 4 décembre au fauteuil 6, section 4 Lettres-Arts, qu’occupait Sainte-Marie Perrin*. Il retrouve son beau-frère Jean François Coignet* (académie 1905), qui avait épousé Marie-Louise Lombard-Morel en 1882. Sa mort l’empêche de prononcer son discours de réception. Le président Antoine Sallès* lui rend hommage le 11 novembre 1923.
Antoine Sallès, « Discours prononcé aux funérailles d’Augustin Chomel le 11 novembre 1923 », Ac Rapports 1919-1923, p. 327-332. – Collectif, À la mémoire d’Augustin Chomel, architecte (1857-1923), dont Roux-Spitz, Discours prononcé aux funérailles ; P. Tixier, Notice présentée à la SAAL le 3 juillet 1924, p. 12-23, etc. (portrait photo).
« Quelques notes en réponse à […] Naquin de Lippens, à propos de sa conférence sur l’Art nouveau », Ann. SAAL, 13, 1902, p. 577-586, et Lyon : Waltener, 1902. – « Discours de succession à la présidence de la SAAL en 1913 », Ann. SAAL, 19, 1913, p.1-5. – De la suppression des octrois aux barrières de Lyon et de leur remplacement par des taxes nouvelles, Lyon : impr. Salut public, 1901, 24 p. – « Le baldaquin de Saint-Bruno des Chartreux », Ann. SAAL, 21, 1924, p.171-173.