Toujours nommé Debrosse dans les procès verbaux de l’Académie. Parfois orthographié Bertholon et de Brosses. On ne le confondra pas avec Pierre Nicolas Bertholon, l’abbé physicien biterrois (1741-1800), membre associé de l’académie de Lyon à partir de 1773.
Berthelon de Brosses est né à Lyon, « sur le quai de Saint-Clair », le 24 janvier 1727, de Jean Aymé Berthelon de Brosses (1694-1753), avocat en parlement, procureur général au Parlement de Dombes de 1723 à 1726, puis conseiller secrétaire au même parlement de 1742 à sa mort, et de Marie-Anne de La Marche. Il a été baptisé le 26, paroisse Saint-Pierre Saint-Saturnin ; parrain : Damien Chevalier, avocat ès cours de Lyon, marraine : Antoinette Bertholon, femme de feu Pierre La Marche, marchand bourgeois de cette ville, en présence de Jean de Brosse, docteur en théologie de l’ordre de Saint-Dominique. Après des études au collège des jésuites de Lyon, Damien Antoine étudie le droit à Paris. En 1753 il revient à Lyon où il obtient une charge de conseiller à la Cour des monnaies. Le 19 juin de la même année, paroisse Saint-Pierre Saint-Saturnin, il épouse Marguerite Briasson, née à La Platière le 5 janvier 1733, fille d’un négociant échevin de Lyon, Charles Claude Briasson (1707-1793) et de Catherine Geneston (1709-1796). Il signe alors De Brosse et demeure à Ainay. Elle meurt en 1758 sans lui laisser d’enfant. Il se remarie le 20 mars 1760 avec Marie-Claudine Antoinette Alloües, fille d’un banquier et agent de change, Augustin Alloües (1696-1762), et d’Antoinette Chassolier. Elle meurt à Lyon, paroisse de Sainte-Croix, le 7 juin 1761 après avoir donné naissance à une fille, Augustine, née dans cette paroisse le 30 mai, future épouse de Marie Antoine Jean-Baptiste Antoine Ramey de Sugny (1746-1804), administrateur de Rhône-et-Loire pendant la Révolution, maire de Saint-Just-en-Chevalet, préfet du Puy-de-Dôme en 1800. Le 11 juillet 1766, il épouse en troisièmes noces Madeleine Sorbière, petite-fille, selon Pernetti, de François Gayot de Pitaval (1673-1743), l’auteur des Causes célèbres et intéressantes. La Cour des monnaies de Lyon étant supprimée en 1771, Berthelon se retire progressivement des affaires et se fixe à la campagne en 1774. Frappé de paralysie générale en mai 1778, il succombe à une attaque d’apoplexie le 20 juillet 1778.
Élu à l’Académie le 28 juin 1759, classe des belles-lettres et arts qui en dépendent, Berthelon prononce le 28 août un discours de réception où il fait l’éloge des sociétés littéraires de province et souligne les liens nécessaires entre les arts libéraux et les manufactures, entre les lettres, les sciences et le commerce. Deux ans plus tard, la mort de sa seconde épouse le plonge dans un profond abattement qui le tient longtemps éloigné de l’Académie. Il conserve néanmoins sa place, et il est même directeur pour le premier semestre 1770. Berthelon s’acquitte consciencieusement de cette tâche, prononçant notamment, lors de la séance publique du 1er mai, un discours qui contient l’éloge de M. Jars, associé. Mais dès juillet 1770, il cesse à nouveau d’être assidu. L’Académie ne conserve de lui que son discours de réception (Ac.Ms 263 f°245/261).
Éloge prononcé par Bory* le 3 décembre 1781 (Ac.Ms124 f°258/260).