Jean Raymond Célestin Cadéac est né à Pouy (Hautes Pyrénées) le 10 octobre 1858, fils de Bernard Cadéac, cultivateur, et de Jeanne Rose Garès (décédée le 26 novembre de la même année). Entré à l’école vétérinaire de Toulouse en 1876, il obtient son diplôme le 15 juillet 1880. Nommé répétiteur de pathologie médicale et de police sanitaire après concours le 5 mars 1881, il devient chef de travaux de pathologie et de clinique en juillet 1885. Un an plus tard, il accède par concours à la chaire de pathologie interne, de pathologie générale et de clinique à l’école vétérinaire de Lyon, qu’il occupera pendant plus de 40 ans ; il se dépense sans compter, dispensant aux futurs vétérinaires un enseignement de haute qualité. En dehors de recherches scientifiques, qu’il poursuit seul ou avec la collaboration de confrères, de collègues et de médecins, et qui, pour certaines d’entre elles, seront récompensées par l’Académie des sciences et l’Académie de médecine, l’œuvre principale qui occupe l’essentiel de sa vie scientifique et professionnelle est la direction et la rédaction de l’Encyclopédie vétérinaire en 28 volumes qui expose la totalité des connaissances de la science vétérinaire de son époque. Il en rédige lui-même complètement 14 volumes dont certains furent traduits en anglais et en espagnol.
Il a épousé à La-Chapelle-de-Guinchay (Saône-et-Loire) le 4 août 1892 Aimée Élisabeth Madeleine Reyssié, née à Chânes le 5 novembre 1869, fille de Félix Reyssié, avocat (président de l’Académie de Mâcon, lauréat de l’Académie française, auteur de livres sur la jeunesse de Lamartine ou sur le cardinal de Bouillon), et de Louise Eugénie Cordier. Il a habité rue d’Algérie, puis 34 quai Saint-Vincent. Il s’est retiré dans la propriété beaujolaise de son épouse à La Combe Darroux, à La-Chapelle-de-Guinchay où il s’est éteint en 1952, à l’âge de 94 ans.
Commandeur du Mérite agricole, officier de l’Instruction publique et officier de la Légion d’honneur (19800035/0231/30554).
Élu le 3 juin 1924 au fauteuil 2, section 2 Sciences. Discours de réception le 8 mars 1923 : De la prophylaxie des maladies épidémiques humaines et animales Président en 1932 ; émérite en 1946.
Membre de la Société de médecine et de la Société médicale des hôpitaux de Lyon, de l’Académie de Mâcon. Créateur de la Société des sciences vétérinaires de Lyon.
Son éloge funèbre a été prononcé le 12 février 1952 par Louis Jung*.
Commandeur du Mérite agricole, officier de l’Instruction publique et officier de la Légion d’honneur (19800035/0231/30554).
Avec Albin Malet, Mémoire sur la contagion miasmatique du charbon, de la clavelée, de la morve et de la tuberculose, Paris, 1886, 155 p., couronné par l’Académie de médecine. – Recherche expérimentale sur la morve, Toulouse : Durand, Fillous et Lagarde, 1886, 255 p., récompensé par l’Institut et par l’Académie de médecine. – Avec Albin Malet, Sur la transmission des maladies infectieuses par contagion miasmatique, détermination expérimentale du rôle des émanations cadavériques et des produits virulents liquides dans la contamination de l’atmosphère (lu àla Société des sciences médicales de Lyon), Lyon : Assoc. Typogr., 1887. – Avec Meunier, Recherches expérimentales sur les essences, contribution à l’étude de l’alcoolisme, étude expérimentale de l’eau d’arquebuse ou vulnéraire), Paris : Asselin & Houzeau, 1892, travaux couronné par l’Institut et récompensé par l’Académie de médecine. – Innocuité des poussières provenant des crachats desséchés, danger des particules liquides, récompensé par l’Académie de médecine, 1906. – Encyclopédie vétérinaire en 28 volumes, publiée sous sa direction, Paris : Baillère, à partir de 1893, plusieurs rééditions. – « Allocution de présidence », MEM 21, 1933. – « De la prophylaxie des maladies épidémiques humaines et animales », MEM 21, 1933. – « Discours prononcé à l’inauguration du monument du mathématicien Charles Bossut à Tartaras (Loire) », MEM 21, 1933. – « Éloge funèbre d’Henri Tavernier* », MEM 21, 1933. – Énoncé des titres et travaux de M. C. Cadéac (par lui-même), Lyon : A. Rey, 1911, 4 p.